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19/12/2013

ANDRE NOCQUET

 

 André Nocquet est né en 1914 dans les Deux-Sèvres.

Il pratiqua la gymnastique et l'enseigna.

En 1938, il entendit parler du judo et devint à 24 ans élève de Maître Kawaishi, le fondateur du Judo Français.

56ème ceinture noire Française, il découvrit l'Aïkido en 1949 avec Minoru Mochizuki, puis en 1952 grâce à Maître Tadashi Abe. Ce dernier le recommanda à son vénéré Maître Morihei Ueshiba.

Il partit au Japon du 12 juin 1955 au 26 novembre 1957, directement en tant qu'Uchi-Deshi, à la demande d'O SENSEÏ.

 En 1962, il est désigné représentant pour la France par Maître Ueshiba Morihei.

 

 

Morihei Ueshiba, Nobuyoshi Tamura, and André Nocquet in Tokyo (1956)



Avec la coopération de Nobuyoshi Tamura, il œuvra pour une unification des pratiquants français.

 

 

Aïkido - Les coulisses de l'exploit - Maître Nocquet - 1964



 

En 1988, il créa avec ses élèves le Groupe Historique d'Aïkido André Nocquet (GHAAN) au sein de la FFAB, ce qui lui permit de transmettre son enseignement de manière indépendante tout en gardant un rôle de conseiller technique pour la FFAB.

 

 

aikido,montlucon asptt,nocquet

Andre Nocquet avec Tamura et Mochizuki

(site de guillaume Erard)

 

 

Maître Nocquet est mort en 1999, le 12 Mars.

 

 

18/12/2013

TOMIKI KENJI

 

Tomiki Kenji est né le 15 Mars 1900 dans la  préfecture d'Akita , située au nord-Ouest de l'île de Honshū, au Japon.

Il a commencé les arts martiaux par le judo à l'âge de 10 ans. Il a rencontré Jigoro Kano,le fondateur du Judo Kodokan en 1920, lorsqu'il était 4°dan de Judo. Le jeune Tomiki a été très marqué par la pensée de Jigoro Kano, qui voyait le Judo comme une "auto-amélioration" et une éducation sanitaire.


C'est en 1926 qu'il rencontra pour la première fois Morihei Ueshiba à Tokyo. Il adhéra immédiatement à son art et fut impressionné par la maîtrise des techniques de Jujitsu d'O Senseï.

En parallèle avec des études universitaires, il étudia avec Morihei Ueshiba. Il trouvait que l'art d'O Senseï était un complément indispensable à sa recherche en Judo.

Il devint professeur de collège et, entre 1931 et 1934, il passait son été et les vacances d'hiver à étudier au Kobukan à Tokyo avec Ueshiba Senseï. Il démissionna de son poste d'enseignant en 1934 et se rapprocha du kobukan.


Il participa à la préparation du manuscrit «Budo Renshu", manuel des techniques d'O Senseï.

Tomiki a rencontré Jigoro Kano pour la dernière fois en 1936 avant de partir pour la Mandchourie. Lors de cette réunion, Kano  a encouragé Tomiki à poursuivre ses études d'Aïkijujitsu , car il avait une très haute estime de Morihei Ueshiba. Jigoro Kano a d'ailleurs envoyé plusieurs de ses élèves avancés étudier avec O Senseï. Le plus connu était Minoru Mochizuki en 1930.


En Mandchourie, en mars 1936, il devint instructeur et enseigna à l'armée puis en 1938 à l'université en remplacement de Rinjiro Shirata, l'un des meilleurs élèves d'avant-guerre de Ueshiba, qui dut s'enrôler dans l'armée japonaise en 1937. Shigemi Yonekawa, un autre étudiant avancé de Morihei Ueshiba l'aida dans sa tâche pour un temps.

 

 

Kenji Tomiki avec Senseï Morihei Ueshiba à Kenkoku University (Manchourie) en 1942

 


Grâce aux efforts de Tomiki, l'Aikibudo devint une matière obligatoire pour les étudiants de Judo et de Kendo. Hideo Oba fut un de ses proches pour l'aider dans la formation de personnel enseignant.

O Senseï fit des voyages réguliers en Mandchourie à cette période et Tomiki Kenji  fit des progrès importants. Il mit en place sa théorie du Judo Complet en associant le" kumi de judo" (JUDO PRISES) correspondant au Kodokan Judo et "Hanare de Judo" (Judo séparés) correspondant à l'Aïkido.


Morihei Ueshiba adopta le classement dan à cette époque et Tomiki fut nommé 8° Dan en 1940.


A la fin de la guerre, Tomiki fut fait prisonnier et se retrouva dans un camp en Sibérie. Il fut libéré après trois ans et revint au Japon en 1948.  

Il rejoignit l'université de Waseda en 1949 pour y enseigner le judo et enseigna également une fois par mois à l'Hombu Dojo Aïkikaï jusqu'en 1950.

Il développa un système de compétition pour l’Aïkido. 

En 1964, il fut promu 8ème Dan en Judo .

En 1967, il ouvrit le Dojo Shodokan.

Il voyagea pour développer son style aux États-Unis, en Australie, au Royaume-Uni…


 En 1970, il partit en retraite et organisa le premier Tournoi National Japonais d’Aïkido.

En 1974, il fonda la "Japan Aikido Association".

En 1975, il devint le Vice-président du Nippon Budo Gakkai.

En 1976, le nouveau centre Shodokan et dojo principal de la J.A.A. ouvrit à Osaka, il en fut le directeur.

Kenji Tomiki décéda le 25 décembre 1979.

 

TOMIKI AÏKIDO :

KORYU NO KATA, RANDORI NO KATA, KAKARI GEIKO,

HIKITATE GEIKO, RANDORI GEIKO


 

  AïkidoTomiki Kenji Senseï 


16/12/2013

OLIVIER GAURIN

 

 

J' ai lu "Comprendre l’Aïkido" d'Olivier Gaurin, il y a plusieurs années et ce livre ne m'a pas laissé indifférent.

Plus qu'à l'aise avec l'agencement des mots entre eux, il donne une leçon extrêmement précise de notre discipline, s'interroge, nous interroge et surtout nous fait partager ses réflexions et déductions très pertinentes.

Michel Laurent (Cournon et Riom) m'avait parlé de lui et de ses ouvrages.

J'ai d'ailleurs prêté ce livre il y a peu de temps... à lire donc !

 

Entretien avec Olivier Gaurin : Un Aïkidoka sur la Voie de la Disgrâce article de

 


 

 

ARTICLES D’AÏKIDO JOURNAL à lire pour aller plus loin

13/12/2013

Dominique Valéra ... à la Fête de l'Aikido en 2012

DOMINIQUE VALERA.PNG

"Ce qu'a fait Dominique Valéra, on l'a bien vu, sur les mêmes principes, ce qu'il a fait, c'est de l'Aïkido dans le sens où c'est ce que le Karaté devient quand il est parfaitement fait."C. TISSIER.

 

La Fête de l'Aïkido le 23 et 24 juin 2012 à Institut National du Judo a permis aux participants de pratiquer l'Aïkido, le Kinomichi, l'Aïkibudo ainsi que le Karaté.


Nous nous arrêterons sur le Karaté avec Dominique Valéra.

Dominique Valéra est champion du monde de karaté, 9e dan de karaté et 9e degré de full-contact.

Il a un palmarès sportif impressionnant. Il parcourt le monde afin de dispenser ses connaissances gigantesques tant sur le plan technique qu'humain avec son approche interdisciplinaire.


Durant ce stage, Dominique Valéra a réussi à créer une ambiance de travail, dans la bonne humeur avec toujours beaucoup d'humour.


Comme le dit Christian Tissier : "il arrive à ne pas utiliser ses percussions mais à travailler dans le sens de la souplesse et de la facilité, car dès l'instant où il y a force, il n'y a plus de souplesse."
Il a pointé son intervention sur la notion de poings/pieds, se servir de ceux-ci par rapport à la distance et surtout à la situation. S'adapter toujours à la situation : si on est trop loin, utilisation des jambes, un peu moins loin, des poings, plus court, genou et coude. Il est important de déstabiliser son adversaire et surtout arrêter de tout vouloir codifier (oui, mais s'il fait ceci... et si... et si...), il faut toujours revenir à la situation !


Il a proposé un parcours de réflexion entre les deux disciplines voisines et complémentaires : Karaté/Aïkido. Après un travail basique, bloquer et mettre en application, jusqu'au travail en "Sen no Sen"où je suis avec le partenaire, en harmonie, sans heurts, mais dans la continuité du mouvement.

Il est impressionnant de voir les similitudes entre les deux pratiques, de voir l'aïki dans le karaté.

 

PARTIE 1


 

PARTIE 2


12/12/2013

CHRISTIAN TISSIER

Christian Tissier n'est plus à présenter.

Chef de file de la FFAAA, il part à l'Aïkikai Hombu Dojo à l'âge de 18 ans, et s'y entraîne pendant sept ans.

Parmi les professeurs qui l'ont inspiré, il y a Seigo Yamaguchi, Kisaburo Osawa et le deuxième doshu Kisshōmaru Ueshiba.

cliquer sur le lien du site de Guillaume Erard  ci-dessous.

Biographie de Christian Tissier Shihan, 7e Dan Aikikai

 

 

 

UNE AUTRE INTERVIEW EN VIDÉO DE STANLEY PRANIN


 

 

 

Un travail très important sur la notion de henka


11/12/2013

Yoshio KUROIWA


 

Yoshio KUROIWA naquit en janvier 1932.

Dans son enfance, il était assez bagarreur. Il pratiqua la boxe intensément, il livra une centaine de combats, et c'est cela qui lui valut ses problèmes de vision avec déchirement de la rétine.


Il rentra à l'Aïkikaï en 1954 et devint instructeur au Hombu Dojo en 1958. À la fin des années 1950 et 60, Kuroiwa Senseï a été considéré comme l'un des praticiens les plus forts et les plus qualifiés au Hombu Dojo.


Il y eut un désaccord entre Tohei et lui, qui aurait pu finir mal si O Senseï n'était intervenu ainsi que Osawa Senseï et Kishomaru Ueshiba.

D'ailleurs Kuroiwa Senseï refusa le 6°Dan, ce qui mit Kishomaru Senseï dans l'embarras. Mais avant de partir aux USA, en concertation avec le Doshu, il finit par l'accepter. Il s'éloigna plus tard de l'Aïkikaï.


Kuroiwa Senseï était aussi écrivain ; il rédigea des articles sur le caractère pratique et l'efficacité des techniques d'aïkido. Il a publié une série d'articles dans le magazine de l'Université Rikkyo, Wago.

En 1982, Kuroiwa Senseï voyage aux États-Unis à plusieurs reprises et y organise des séminaires.


KUROIWA nous a quittés le 19 janvier 2010 à l'âge de 77 ans.


autre article de Yoshio Kuroiwa
Aiki News #66 (February 1985)
Traduction française: André Hincelin


"Puisqu’il n’y a pas de compétition en Aïkido, nous devons réfléchir attentivement à la nature de notre entraînement. L’aspect spirituel de la pratique est également important, mais s’il est exagéré, notre entraînement prend une tournure idéaliste, et l’aspect réaliste est négligé. «Kata» (la forme) et «waza» (la technique) doivent être correctement reconnues dans la pratique."

voici en lien cet article sur le KATA ET WAZA:

Un regard de bon sens sur l’Aïkido




Extrait d'une lettre d'information de l'Université Rikkyo (1971) intitulé «Kaiho", traduit par Ikuko Kimura et Stanley Pranin.)


 "Il semble que la formation est de cultiver la bonne technique à travers la répétition, mais ce n'est que l'apparence extérieure. En fait, son véritable sens est d'acquérir la foi. Si vous ne formez pas une compréhension correcte de ce fait au début, vous serez enchaîné par la forme.
Cependant, vous ne devriez pas être enchaîné par des techniques mais vous devriez plutôt comprendre leur signification.
Ceci est possible grâce à une connaissance de leurs limites. Ceux qui sont enchaînés par la technique doivent comprendre que ce n'est qu'une illusion. Le danger de ces personnes confondant cette illusion de la vérité existe très souvent. Vous devez reconnaître l'existence de la technique comme un moyen de percevoir ce fait. Il est important d'être enchaîné tout en comprenant clairement que c'est le cas. La pratique est l'accumulation de la formation afin de conduire à s'exprimer et à une réalisation de l'un de l'immanence par l'aspect phénoménal de la réalité." 

 

Voici le lien pour lire l'article très intéressant :

Formation et Cognition

 



 

06/12/2013

TADASHI ABE

 Tadashi Abe est né en 1926.

Son père était un riche homme d'affaires qui a beaucoup aidé O Senseï.
En 1942, date du 10°anniversaire de la Mandchourie, à l'occasion des grandes fêtes organisées par ce pays, Maître Ueshiba fut invité à s'y rendre comme hôte d'honneur. Le père de Tadashi Abe, qui apprenait avec O Senseï, lui présenta son fils âgé de 15 ans pour le faire entrer à son tour chez le Maître .

En 1952,Il en sortit 6°Dan.


Comme le dit André Nocquet lors d'une interview pour "aïki news" n°85 de 1990 :

Tadashi Abe était un fanatique, un samouraï. Si la guerre avait continué, il serait mort car il faisait partie d'un escadron de Kamikaze des mini-bateaux, semblables à des torpilles prêtes à exploser sur le bateau ennemi. La guerre s'est arrêtée et ainsi il a eu la vie sauve.
Il était étudiant à l’université de Waseda et après son diplôme en droit, il partit en France, à la demande d'O Senseï pour développer l'Aïkido. Il s'installa à Paris et fit quelques études à la Sorbonne. Il était très intelligent.


Son aïkido était très dur et linéaire, pas rond. Il blessait parfois des personnes. Il aimait combattre et rechercherait les occasions….

Maître Kawaishi Senseï (l'initiateur du judo en France) a développé un système “rationnel” du judo et Abe dit qu’il devait faire la même chose. Abe enseignait dans le dojo de Kawaishi à Paris. C’est Tadashi Abe qui a fait émerger l’aïkido en France, surmontant de grandes difficultés. Il a beaucoup voyagé, en Italie, parfois en Suisse et au Royaume-Uni notamment, pour aider Kenshiro ABBE, installé au Royaume-Uni pour la même raison.

Il resta huit années en France afin de poser les bases de l'Aïkido.

Sur recommandation de Tadashi Abe, O Senseï invita André Nocquet chez lui afin de le prendre comme Uchi-Deshi.Son initiation dura 2 ans 1/2, de juin 1955 à décembre 1958 .

Tadashi Abe écrivit deux livres avec Jean Zin, un de ses élèves (judoka à la base) :

( A VENIR DANS UNE AUTRE NOTE )


« L'arme et l'esprit du Samouraï japonais » paru en 1958 et

« La victoire par la paix »  paru en 1960.

Il avait toujours une photo d’Ueshiba Senseï sur lui. Il disait que si on portait une photo d’Ueshiba Senseï sur soi, on ne serait jamais blessé..

Avant de partir,Tadashi Abe laissa la charge de continuer l'expansion de l'Aïkido à André Nocquet.

En 1960, il décida de rentrer au Japon et, trouvant un changement énorme entre ce que son Maître lui avait enseigné et la pratique à l'Aïkikaï, il décida de sortir de cette organisation et refusa son 7° Dan.


Tadashi Abe décéda le 23 novembre 1984 à 58 ans.

 

 

TADASHI ABE


 

 

1952 film clip featuring Koichi Tohei, Kisshomaru Ueshiba and Tadashi Abe.

03/12/2013

MORIHIRO SAITO

 

Morihiro Saito naquit le 31 mars 1928, dans la préfecture d'Ibaraki, au Japon.


Jeune, il pratiqua le kendo, à l'époque le judo et le kendo étaient les deux disciplines enseignées à l'école. Plus tard, il étudia le karaté Shinto-ryu.


Après la fin de la deuxième guerre mondiale, toutes pratiques martiales et les armes furent interdites par les autorités de l'occupation pendant cinq années.

Travaillant aux chemins de fer nationaux japonais, Saito se retrouva muté à Iwama. Cherchant un complément au Kendo et Karaté, il commença le judo et il entendit parler d'un vieil homme pratiquant un art étrange dans les montagnes près d'Iwama.


Cet homme était Morihei Ueshiba. Il résidait, avec sa femme Hatsu, dans le petit village d'Iwama où il avait pris "officiellement" sa retraite en 1942.
Cultivant du riz et élevant des vers à soie avec l'aide de quelques élèves internes et d'élèves de la région qui pratiquaient l'aïkido sous la direction du fondateur, M. Ueshiba avait atteint la soixantaine et possédait un physique puissant, résultat de dizaines d'années d'un dur entraînement.


Devant s'y rendre avec plusieurs camarades,il se retrouva seul au dernier moment. Il se rendit donc à la rencontre d'O SENSEÏ à 18 ans, pendant l'été 1946.


Celui-ci lui demanda pourquoi il voulait apprendre et lui dit :
"Je t'enseignerai comment être utile aux autres et à la société avec cet art martial."
Saito ne comprit pas sa réponse. Ce qu'il voulait, c'était apprendre des techniques martiales permettant de devenir plus fort...O SENSEÏ l'invita à l'attaquer par des saisies et coups, et à chaque fois il se retrouva par terre. O SENSEÏ lui dit: "Viens t'entraîner si tu veux." Ce qui ravit SAITO Morihiro.


A l'époque Koichi Tohei et Tadashi Abe, Minoru Mochizuki pratiquaient ici avec quelques autres personnes. Il se souvient :

"Lorsque nous devions étudier une technique, nous devions automatiquement apprendre les techniques du même groupe. Si nous débutions par des techniques à genoux, nous devions continuer à ne faire que cela, une technique après l'autre. Quand il introduisait une technique comportant une saisie à deux mains, les techniques suivantes devaient toutes commencer avec la même saisie. O Sensei nous enseignait deux, trois ou quatre niveaux de techniques. Il commençait par la forme de base et continuait, niveau par niveau, jusqu'à la forme la plus avancée. O Sensei insistait sur le fait que le moindre détail devait être correct pour que la technique soit effective."


Travaillant un jour sur deux aux chemins de fer, Saito pouvait consacrer beaucoup de temps au dojo Ueshiba.


A cette étape de sa vie, le fondateur était absorbé par l'étude de l'aïki-ken et de l'aïki-jo, et se concentrait sur la relation existant entre ces techniques d'armes et les techniques à mains nues.
Les difficultés de la vie après la guerre obligèrent la quasi totalité des élèves de O Senseï à interrompre leur formation pour subvenir aux besoins de leurs propres familles.
En plus des heures qu’il passait dans le dojo, Saito Senseï aidait le fondateur dans tous les moments de sa vie quotidienne dont de nombreuses corvées et du travail à la ferme.
De 1946 jusqu'à la mort de Ueshiba en 1969, Saito servit d'assistant à Ueshiba à Iwama, tandis que sa femme s'occupait de Mme Ueshiba. Pendant sa période d'Uchi Deshi, Saito enseigna l'Aïkido au dojo d'Iwama.


Avant sa mort, Morihei Ueshiba donna à Morihiro Saito la responsabilité de l'enseignement au dojo d'Iwama, ainsi que la garde de l'Aiki Jinja.
A la fin des années cinquante, les années d'entraînement intensif sous la tutelle directe du fondateur avaient transformé M. Saito en un homme puissant, qui était aussi l'un des meilleurs instructeurs de l'Aïkikaï. Il enseignait régulièrement au dojo d'Iwama quand M. Ueshiba était absent et on lui demanda de remplacer Koichi Tohei dans son dojo d'Utsunomiya quand ce dernier fit le voyage à Hawaï pour enseigner l'aïkido.


Morihiro Saito a enseigné à l'Aïkikaï une fois par semaine, sauf pendant une période en 1961 quand Ueshiba Senseï est allé à Hawaï avec Nobuyoshi Tamura. En infériorité numérique à Tokyo, il enseigna deux fois par semaine pendant leur absence. En dehors de cela, il a enseigné principalement le dimanche. Avec l'approbation de O Senseï, il enseignait des techniques d'armes dans les 15 dernières minutes de pratique.


En 1973,Saito Morihiro publia le premier ouvrage d'une collection de cinq livres techniques. Ces livres contiennent des centaines de techniques d’aïki comprenant le taijutsu, l’aïki ken, l’aïki jo et les kaeshiwaza.


En 1974, il fit son premier voyage hors du Japon pour diriger une série de stages en Californie, puis, plus tard en Europe, Australie et Nouvelle-Zélande. Ces voyages assirent la popularité du dojo d'Iwama et de SAITO Senseï. De nombreux pratiquants étrangers, gradés aujourd'hui, ont effectué des passages ou ont vécu en tant que Uchi Deshi au dojo d'Iwama.


Maître Saito pratiqua l'aïkido pendant 56 ans, de l'âge de 18 ans, quand il rencontra le fondateur de l'aïkido Morihei Ueshiba, à sa mort en 2002. Il a vécu plus de 23 ans aux côtés du Fondateur.


Morihiro Saito décéda le 13 mai 2002 à Iwama, à l'âge de 74 ans.

 

 


 

Morihiro SAITO TAKEMUSU AIKI (1974)



 

Morihei Ueshiba and Morihiro Saito in iwama 1964


 

 

Morihiro Saito Sensei 31 Jo Kata


 

 

Morihiro Saito Sensei 13 jo awase

 

Morihiro Saito : "Lost Seminars"

 



28/11/2013

HIROSHI TADA

 

Hiroshi TADA est né le 13 décembre 1929 dans la Préfecture de Nagasaki, au Japon , située à l'ouest de l'île de Kyūshū.

Il a pratiqué une tradition de tir à l'arc japonais transmise dans sa famille. Il pratiqua le kendo à l'école secondaire et un peu le Karaté plus tard.

Hiroshi TADA s'est inscrit dans le dojo de O Senseï à vingt ans, et O Senseï en avait soixante-sept, une différence de quarante-sept ans. Il sentait avoir rencontré un vrai expert en arts martiaux, rempli d'une énergie peu commune. Hiroshi TADA admirait Morihei Ueshiba Senseï et l'avait connu à travers son père depuis l'enfance.

Tada Sensei  étudia avec Tempu Nakamura Sensei , expert  en Zuihen-ryu Battojutsu, qui après s'être soigné d'une tuberculose dans l'Himalaya grâce au yoga, créa le Shinshin-tōitsu-dō « Voie de l'unification du corps et de l'esprit ». Il y resta pendant deux ans et demi en étudiant et expérimentant.

Il pratiqua les styles raja yoga et karma yoga avec Kaliapa, en privilégiant le raja yoga. Il fonda sa propre organisation philosophique et médicale, renommée Tempūkai (天風会) en 1940. Il enseigna le style Shinshin-tōitsu-dō « Voie de l'unification du corps et de l'esprit ») à Kōichi Tōhei, qui fondera le Shin Shin Toitsu Aikido.

à voir sur le site

Budo Shugyosha

Tempu Nakamura et le yoga japonais

En 1952, après avoir obtenu son diplôme de l'université, il surprit tous ses amis avec sa décision de se spécialiser dans l'Aïkido.


Hiroshi TADA étudia avec O Senseï pendant 15 ans.

Il fut promu 6°Dan en 1957 8° Dan en 1969.

Tada Hiroshi Senseï - Enbu - année 60



Tada a été envoyé à Rome, en Italie, en octobre 1964 et a ensuite créé un dojo en 1966.


En avril 1970, il fonda l’Accademia Nazionale Italiana di Aikido Aïkikaï Italia, qui, le 6 novembre, devint l'Associazione di Cultura Tradizionale Giapponese.


Tada  Sensei a développé un système de respiration et des exercices de méditation pour compléter l'entraînement d'aïkido appelé Ki no Renma (Culture de Ki).

 

Il retourna au japon en 1971ou en 1973 suivant les sources.


Maître TADA est actuellement l’instructeur le plus haut gradé de l’Aïkikaï Hombu Dojo.

 

 

Hiroshi Tada sensei - 51th All Japan Aikido 2013


stage en Italie


 

 

 

Entretien avec Hiroshi Tada

 

 

 

sur le blog  Aïkido Sangenkai, interview Hiroshi Tada en 8 parties :

Aïkido Shihan Hiroshi Tada : The Budo Body, Part 1

 



25/11/2013

NISHIO SHOJI

 

aikido,montlucon asptt,nishio sensei

 

Shoji Nishio est né en 1927 à Aomori, au Nord de l'île principale de Honshū.

Il commença à pratiquer les arts martiaux par le Judo à 14 ans à Tokyo, puis le Karaté à 23 ans.

C'est son professeur de Karaté Toyosaku Sodeyama qui l'oriente vers Morihei Ueshiba en 1951. Il lui dit : " J'ai rencontré quelqu'un qui est comme un fantôme. Je ne pouvais pas le frapper ".

Shoji Nishio fut surpris qu'il y eut quelqu'un que même Sodeyama Senseï ne pouvait pas frapper.

""O Senseï dit à Sodeyama Toyosaku : «Vous pensez que vous pouvez me frapper, n'est-ce pas ?" Sodeyama répondit : "Oui."

O Senseï répondit alors : « Je vois, je vois. Frappez-moi. Je vais juste me promener. Si vous le pouvez,  frappez-moi ! "

Puis il commença à marcher autour de lui dans le dojo.

Sodeyama Senseï se sentait vexé. S'ils s'étaient affrontés face à face, il aurait été tout droit, mais O Senseï avait tourné le dos et avait commencé à marcher autour de l'invité.

Sodeyama Senseï pensa : " Quelle sorte d'enfer ce vieil homme est-il !". Il se leva brusquement et tenta de frapper O Senseï.

Mais O Senseï se retourna et dit : " Qu'est-ce qui ne va pas ?"

Sodeyama Senseï arrêta son geste de frapper avec sa main prête à mi-hauteur. En un clin d'œil, il y eut une distance entre eux. Il essaya de le frapper à nouveau.

Ensuite, O Senseï répéta : «Quel est le problème?"

Il ne pouvait pas le frapper.

Puis Sodeyama Senseï réalisa qu'il avait rencontré un grand Senseï. Il donna tout le crédit à O Senseï en disant : " J'abandonne ! "

 

C'était Sodeyama Senseï qui m'avait dit d'aller voir O Senseï et donc j'y suis allé. C'était autour de 1951. Quoi qu'il en soit, je suis allé voir l'Aïkido et j'ai immédiatement rejoint le dojo. On m'a dit d'aller voir, mais j'y suis resté.""


Un fait important pour Nishio Senseï relaté dans une interview dans Aïkido Journal en 1984 dit ceci :


"Quand Kochi Tohei revint de Hawaï, il ramena un manteau en cuir, ce qui était extrêmement rare à cette période... Un jour, il fut volé.

Tohei Senseï était très énervé mais O Senseï lui dit que cela était de sa faute !


Après la pratique, je suis allé voir O Senseï et j'ai dit: «O Senseï !".

Il a dit : "Oui !"

J'ai demandé : «Il y a quelques minutes lorsque Tohei Senseï avait son manteau volé, vous avez dit qu'il était le seul fautif. Pourquoi dites-vous cela ? "

Il répondit : « Vous ne comprenez pas pourquoi ? Ceux qui pratiquent le budo ne devraient pas avoir ce genre d'esprit (Kokoro). Il ne faut pas montrer des choses que les gens désirent avoir. Vous pouvez montrer des choses que vous pouvez donner, mais sinon, vous ne devriez pas. Pauvre homme, il a pris le manteau parce qu'il le voulait. Toutefois, en le prenant, il est devenu un voleur. C'est bien d'avoir un manteau volé, mais il en a fait un voleur. Voler, c'est une mauvaise chose, mais l'homme dont le manteau a été volé a commis le péché originel. Il a créé l'occasion d'une ouverture (Suki) chez l'homme. En budoka (art martial), c'est mauvais. "

J'ai été vraiment surpris de cette réponse et j'ai ainsi appris la profondeur de l'Aïkido. Pour dire la vérité, lorsque je pratiquais le judo, la maison de Mifune Senseï a été cambriolée deux fois en son absence. Ces incidents ont été consignés dans un magazine mensuel intitulé «Judo» publié par le Kodokan. Mifune Senseï a été cité comme disant : «La prochaine fois qu'il vole ma maison en ma présence, je vais l'attraper quoi qu'il arrive, même si je suis tué !" Un vieil homme, de près de soixante-dix a été dire qu'il allait rattraper son voleur même s'il pouvait être tué...
J'avais été vraiment impressionné par la réaction de Mifune Senseï à ce moment-là.

Cependant, il y avait une grande différence entre les paroles d'O Senseï et les mots de Mifune Senseï. Ce dernier disait qu'il allait rattraper le voleur, même s'il pouvait être tué, et l'emmener à la police. Le premier disait que le voleur a pris parce qu'il le voulait et que le manteau devrait lui être laissé, que c'était la personne qui a été volée qui était en faute. Il y avait un monde de différence entre les deux esprits. Je pensais que même si l'on pratique le judo toute sa vie, on ne pouvait atteindre ce stade. D'autre part, je pensais que la profondeur de l'aïkido comme budo était grande.

C'est cet incident qui m'a fait arrêter mon entraînement de judo.

 

La façon de penser de O Senseï est apparue dans la pratique elle-même.

Il dit : " Il est faux d'utiliser les mots de gagner et perdre. Vous ne devriez pas penser en ces termes. "

Ses paroles ont été formidables.

Alors que nous continuons à vivre, je pense qu'il est important pour nous de digérer tous ses mots."

aikido,montlucon asptt,nishio sensei

 

8ème dan d'Aïkido.

Il débute avec O Senseï en 1951 et aura la chance de le côtoyer jusqu'à sa mort en 1969.





7ème dan de Iaido (nihon zendoku iaido fédération): il a étudié entre autres avec Me Shigenori Sano dans les Années 50 le muso-jikiden-eishin-ryu.

Il crée une nouvelle école : Aiki Toho Iaido. Il montre ainsi l'interdépendance entre le taï-jitsu et la pratique des armes.




6ème dan de Judo : (4ème dan en 1950 de l'école Mifune).

5ème dan de Karaté.

Il débute à la fin des années 40 avec Me Yasuhiro Konishi (1893-1983), fondateur du shindo-jinen-ryu, qu'il a lui même pratiqué plusieurs années avec O Senseï et Gichin Funakoshi.

Me Nishio a aussi pratiqué le Jodo (shino-muso-ryu) avec Me Takaji Shimizu (1896-1978) et Yari ou art de la lance (hozoin-ryu)

Me Nishio a des élèves en France, en Allemagne, en Suède et au Danemark, ainsi qu'aux États-Unis.

 


 

Nishio Shoji décède le 15 mars 2005 au Japon à son domicile.

 

Il publie un livre un an avant sa mort, "Yurusu Budo" (le Budo du pardon").

 

Entretien avec Shoji Nishio (1984), Partie 1

 

 

Entretien avec Shoji Nishio (1984), Partie 2