10/10/2014
LE DOHYO
La base du dohyo est un carré de 5,50 mètres de côté, de 4,55 mètres de diamètre. Il est légèrement surélevé pour une meilleure vision des spectateurs d'environ 50 à 60 cm.
Jusqu’en 1931, le diamètre était de 3,94 mètres.
Un dohyo est l'anneau dans lequel a lieu le combat de Sumo. C'est un cercle de balles de paille de riz, partiellement enterré dans l'argile, qui constitue une plate forme carrée.
Un nouveau Dohyo est construit avant chaque tournoi par le yobidashi, et est détruit à la fin du tournoi.
Au centre, deux lignes blanches, le shikiri-sen derrière lequel les lutteurs doivent se positionner au début du combat. Le tour de l'anneau est finement brossé et sablé.
Le yobidashi doit s'assurer qu'il est propre de toute marque antérieure juste avant chaque combat.
Un toit qui ressemble à celui d'un sanctuaire shinto est suspendu au-dessus du dohyo. Des Glands de couleur (Fusa), sont suspendus aux coins, représentant les quatre esprits de direction.
Le dohyô - cet espace étrange
Spirituel - technique - physique et toute la vie d'un homme dans un combat de moins de dix secondes
Le dohyô est un espace étrange. Ce cercle de quelques quatre mètres et demi de diamètre recèle en lui toutes les ressources pour vaincre et, en même temps, autant de pièges qui mènent à la défaite. A partir du centre, la distance à franchir est d'à peine deux mètres vingt-cinq si l’on est expulsé en ligne droite. Et pourtant, quand on tourne en rond le long de sa lisière, on peut continuer indéfiniment sans jamais en sortir. L’espace, aussi délimité matériellement soit-il, est en même temps infini.
Les premiers facteurs qui conditionnent l’issue du combat se nomment vitesse, poids, force — bref, tout ce qui relève du corps, du "physique". C’est pourquoi je me suis toujours efforcé à tout prix d’augmenter mon poids, et j'ai travaillé ma musculature pour me doter d’une réserve de puissance.
Quand deux adversaires se trouvent à égalité pour la vitesse et le poids, c’est alors la "technique" qui entre en ligne de compte. Cet aspect repose sur le mouvement de base du Sumô qui consiste à serrer ses coudes contre son corps, à se coller contre l’autre en position basse et à avancer en gardant ses deux pieds en contact avec le sol. Ce sont là des choses simples qui semblent aller de soi, mais, en réalité, il n’est pas si facile d’assimiler ces mouvements d’une manière parfaite, jusqu'à en faire une seconde nature. Une fois cette étape franchie, il convient de créer son style personnel de lutte, qui permet une victoire sûre dès que l’on aboutit à la posture qui vous est propre.
Bien sûr, c'est important d’étudier la technique de son adversaire, en examinant et réexaminant les bandes vidéo de ses combats, et de réfléchir à la tactique à adopter dès l'assaut initial. Mais, tout cela ne compte que jusqu’au moment du shikiri, ce temps de concentration qui précède le combat. Dès l’instant où l’arbitre, avec son éventail, donne le signal du départ, la réflexion n’est plus assez rapide pour faire face à la situation. Il faut que le corps réagisse spontanément, avant que l’esprit n’aie eu le temps de penser.
La durée moyenne d’un combat est de cinq à sept secondes. Pendant ce temps, le lutteur ne respire pas. L’homme qui arrête son souffle est capable de déployer en un éclair toute la force contenue en lui.
Qu’en est-il alors quand le combat se prolonge et que les deux lutteurs s'immobilisent, plaqués l'un contre l'autre ? On me demande souvent ce que je regarde à ce moment-là. La vérité est que je ne regarde rien. Si mes yeux restent ouverts, mon regard, matériellement, doit bien se poser quelque part. Cependant, toutes mes facultés de perception sont concentrées sur le souffle de l’autre. Je guette le moment précis dans le rythme de sa respiration — ce moment décisif où il devient soudain vulnérable — pour l’ébranler par la technique appropriée. Ce facteur temporel est difficile à faire ressentir avec des mots. Même la pensée qui frôle l’esprit est trop lente. Il n’y a pas de place pour penser. A l’instant même où l’on sent le moment venir — ou plutôt, un éclair de temps avant cet instant —, le corps doit réagir.
Si le "physique" et la "technique" sont de même niveau entre deux protagonistes, c’est le "spirituel" qui intervient. Dans la pratique, il n’existe pas en général de disparité physique ou technique capitale entre des champions confirmés. Dans une lutte entre deux adversaires de force sensiblement égale, ce qui fait la différence entre le ciel et la terre ne peut provenir que de leur énergie morale, de leur combativité et de leur soif insatiable de se dépasser. Quand l’énergie est à son paroxysme, le corps de l’adversaire paraît tout petit. La durée du shikiri, ce rituel de préparation au combat, semble étrangement courte. Si, pendant ces préparatifs, on a conscience en fixant l’autre de vouloir le dominer ou que l’on se sente troublé par son regard, l’état spirituel ne peut pas être qualifié de satisfaisant. Quand on se trouve au summum de sa force spirituelle, on ne fait que contempler l’adversaire en enveloppant du regard l’ensemble de son corps. A celui qui parvient à l’absorber en soi globalement, dans tout son être, comme faisant partie de soi-même, la victoire est acquise d’avance à cet instant précis.
Une lutte qui ne dure même pas dix secondes, déployée dans un espace qui ne mesure même pas cinq mètres... Mais ce combat symbolise la vie entière du lutteur en cet espace qui cristallise le long cheminement qu’il a parcouru pour parvenir jusque là.
En portant un regard en arrière sur ma carrière, je ressens de plus en plus fort que le dohyô est un espace étrange.
Ce texte est un extrait de l'Album de photos Kirishima, éditions Bunka-sha, Tôkyô.(c) 1996, Kazuhiro Kirishima
(c) 1998, Editions Philippe Picquier
FABRICATION D'UN DOHYO
09/10/2014
Entretien avec André Cognard
André Cognard débute le Judo, le Karaté et l’Aïkido à l'âge de 12 ans. Il pratique également le Kendo. Entre 1965 et 1973, il suit Noro Masamichi et Tamura Nobuyoshi. Il pratique aussi un peu avec Maître Tada ,Maître Asaï, Maître Chiba. En 1973, à l'âge de 19 ans, il rencontre Maître Kobayashi Hirokazu ; suivront 25 années de dévouement à son Maître. Kobayashi Hirokazu est mort en août 1998.
Une période critique, où il envisagea d'arrêter l’Aïkido, fut juste avant de rencontrer son Maître. Étant insatisfait, ne trouvant pas de résonance intérieure entre l’Aïkido et lui, il décida l'aller voir le seul Maître en Europe qu'il ne connaissait pas :André Nocquet. Il se donna trois mois, puis au bout de ce temps, il alla voir Maître Nocquet pour lui dire qu'il arrêtait l’Aïkido. Celui-ci lui conseilla d'attendre le lendemain la venue d'un expert Japonais Maître Kobayashi et que cela risquait de correspondre à ses attentes... Il venait de trouver son Maître !
André Cognard et son Maître Kobayashi Hirokasu
André Cognard a commencé à enseigner l'Aïkido quand il avait 15 ans. Il devint enseignant professionnel d'Aïkido en 1976.
Avant sa mort, Maître Kobayashi a donné des directives sur ce que devait être le Kokusaï Aïkido Kenshukaï, groupement pour transmettre sa vision de l’Aïkido. On pourrait traduire par « Groupe de Recherche international sur l'Aïkido ».
Le nom complet est « Kokusaï Aïkido Kenshu-kaï Kobayashi Hirokazu Ha »
Il reçut le 8ème Dan de son Maître Kobayashi Hirokazu juste avant sa mort.
O Senseï Ueshiba et Kobayashi Senseï
L'ENTRETIEN QUI VA SUIVRE, ISSU D’AÏKIDO JOURNAL, A EU LIEU EN JUIN 2013.
"Entretien avec André Cognard (1)", par Stanley Pranin
"Entretien avec André Cognard (2)", par Stanley Pranin
2 mains = 2 meguri - Aikido Kobayashi
Cognard Shihan démonstration 5e NAMT 2011 - 1/2
Cognard Shihan démonstration 5e NAMT 2011 - 2/2
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08/10/2014
CONTES ET RECITS DES ARTS MARTIAUX
Yang Luchan (1799-1872 )
Le voleur de Connaissance
Né au début du XIX°siècle dans une famille paysanne du Ho-Pei, le jeune Yang Lu Chan n'avait qu'une passion : le Chuan-Shu, l'Art du poing. Ayant fréquenté assidûment dès son enfance les écoles d'Arts Martiaux de sa province, il avait atteint très tôt le rang d'un expert réputé. Mais les styles qu'il avait pratiqués jusque-là ne le satisfaisaient pas. Il avait conscience que, depuis la destruction du monastère de Shaolin, l'Art du poing avait lentement dégénéré en une méthode de combat qui faisait une trop grande place aux recettes techniques et à la force musculaire. Malgré ses recherches dans tous les recoins du Ho-Pei, il ne parvenait pas à y découvrir un Maître susceptible de lui enseigner un Art plus profond qui déboucherait sur la voie de l'harmonie. Son désespoir prit fin quand il entendit parler du Tai Chi Chuan, Art qui commençait à se populariser dans une autre province : le Honan.
Abandonnant ses parents et amis, Yang entreprit un voyage à pied de plus de 800 kilomètres pour se rendre dans la patrie de l'Art qu'il désirait étudier. Dès qu'il le put, il se fit admettre dans les milieux fermés des pratiquants de Tai Chi. Au cours des conversations qu'il eut avec ceux-ci, un nom revenait souvent à ses oreilles : celui du Maître Chen Chang Hsiang. Cet homme passait pour celui qui, à l'époque, avait le plus haut "Kung fu", c'est-à-dire la plus grande expérience. Mais, hélas, le Maître Chen enseignait exclusivement aux membres de sa famille, dans le plus grand secret.
Ch'en Chang-hsing (1771–1853)
Yang pensa qu'après un si long voyage, il méritait d'étudier avec le meilleur. Adroitement, il réussit à se faire engager dans la famille Chen comme serviteur. Chaque jour, il se débrouillait pour épier en cachette l'entraînement familial sous la conduite du patriarche. Soigneusement dissimulé, il observait attentivement les mouvements, il buvait les paroles et conseils du Maître. Pendant une partie de la nuit, quand tout le monde dormait, il s’exerçait à refaire ce qu'il avait vu dans la journée et à polir inlassablement les enchaînements qu'il avait appris les jours précédents.
Son espionnage se poursuivit plusieurs mois sans éveiller de soupçon... jusqu'au jour où il fut pris en flagrant délit. Aussitôt conduit devant le Maître Chen, il s'attendait au pire. Le vieil homme paraissait en effet fort mécontent et le ton de sa voix trahissait une certaine irritation :
- "Eh bien, jeune homme, il semble que vous ayez abusé de notre confiance. Vous vous êtes introduit ici dans le seul but d'espionner notre enseignement, n'est-ce-pas?"
- "Effectivement", avoua Yang.
- "Je ne sais pas encore ce que nous allons faire de vous. En attendant, je serais curieux de voir ce que vous avez pu apprendre dans de telles conditions. Pouvez-vous me faire une démonstration?"
Yang exécuta alors un enchaînement avec une concentration et une fluidité telles que le vieux Chen fut profondément bouleversé de voir un reflet si fidèle de son Art. Il se garda bien de manifester son émotion et resta silencieux un long moment avant de déclarer :
- "Ce serait idiot de vous laisser partir avec le peu que vous connaissez. Vous risqueriez de ternir la réputation de notre famille en montrant notre Art de façon incomplète. Le mieux serait que vous restiez ici le temps de terminer votre apprentissage et, cette fois, sous ma direction !"
Demeurant encore de nombreuses années dans la famille Chen, Yang intégra de plus en plus profondément l'Art suprême du Tai Chi. Ce n'est qu'après avoir reçu la bénédiction de son vieux Maître qu'il repartit dans sa province natale.
A Pékin, où il décida de s'installer pour enseigner son Art, on ne tarda pas à l'appeler 'l'insurpassable Yang". En effet, bien que souvent défié par d'autres professeurs ou par de jeunes champions, il ne fut jamais vaincu. Ses combats contribuèrent à renforcer la réputation du Tai Chi Chuan, d'autant plus qu'il parvenait à neutraliser ses adversaires sans jamais les blesser.
Transmission de Chen Changxing à Maître Yang Luchan ,
Village de Chen, Chine,
07/10/2014
AZIZ BELHASSANE
Né à Rabat en 1956, Aziz Belhassane débute l'Aïkido en 1966, à l'âge de 10 ans. Il pratique de 10 à 18 ans au Maroc, en suivant les stages de Nakazono Senseï et de Tamura Senseï qui venaient une fois par an. Il suit par la suite les cours et stages de nombreux professeurs japonais et plus particulièrement de TAMURA Senseï qui marquera son enseignement de façon majeure. Il partit donc en France afin de pratiquer sa passion et suivre les Maîtres présents.Puis il alla en Belgique où il ouvrit son premier club en 1985 et étudia avec Maître Sugano.
Pour lui, la pratique est la seule voie permettant d'éclairer le chemin de l’Aïkido.
Aziz BELHASSANE est Shihan et 6ème Dan Aïkikaï.
Fondateur du Kiryoku Aïki Dojo.
Il est également titulaire des diplômes FUKU SHIDOIN, SHIDOIN et diplômé enseignant international par le défunt TAMURA Senseï 8ème Dan représentant de l'Aïkikaï de Tokyo (centre mondial de l'Aïkido), chargé de mission pour l'enseignement de l'Aïkido en Europe.
Seul enseignant professionnel en Belgique, Aziz Belhassane organise des stages nationaux et donne des cours dans les établissements suivants :
Centre sportif de la forêt de Soignes, Centre sportif de l'OTAN, Siège de l'ING, International School of Brussels, Brussels American School, St John's International School - Waterloo...
Interview de Aziz Belhassane Shihan
sur http://togishidojo.com
cliquer sur la photo ci-dessous pour accéder
Stage d'Aïkido de Aziz Belhassane Shihan. Kiryoku Aïki Dojo
Aziz Belhassane Sensei - Sugano Shihan Memorial Summer School 2011
Démonstration Aïkido. Aziz Belhassane
Source : http://www.kiryoku.be
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06/10/2014
KOICHI TOHEI (interview 1977)
Koichi Tohei - 1967
Voilà un entretien accordé au magazine américain Black Belt par Koichi Tohei Senseï suite à sa séparation d'avec le Hombu Dojo Aïkikaï. Il quitta l'Aïkikaï en 1974, cette interview a été réalisée en 1977, par Robert E.Duggan "THE KEY TO KI". Koichi Tohei voulait enseigner le Ki à l'Aïkikaï, mais Kisshomaru Ueshiba n'était pas d'accord avec cette approche de l’Aïkido et ne cautionnait pas la manière dont Koichi Tohei voulait l'enseigner à tous. Pour Tohei Senseï, le plus important était dans l’application des quatre principes de base de sa vision :
la relaxation totale,
conserver son poids dans la partie basse du corps,
garder le centre de gravité dans un point infiniment petit,
étendre le Ki.
Il créa le Shïnshïn Toïtsu Aïkido connu comme Ki-Aïkido et le Kiatsu, la Ki no Kenkyukai ou Ki Society, organisation reconnue en 1977 par le Ministère de la Santé et du Travail du Japon comme spécialisée dans l'enseignement du Ki.
Je vous propose de lire cette interview tirée du site d'Eric Grousilliat
"Budo Shugyosha "
CLIQUER SUR LA PHOTO CI-DESSOUS POUR Y ACCÉDER.
Koichi Tohei Sensei, 1974- parte 2.
1960 / 1970 Aikido with Koichi Tohei
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05/10/2014
EXTENSION DU KI
VOICI QUELQUES VIDÉOS DE MAITRES DE TAI CHI ET WUSHU CHINOIS MONTRANT LA PUISSANCE DU KI SI CELUI CI EST BIEN CANALISE ET CENTRE.
Ba Gua Zhang projection (94 years old master)
Le Ba gua zhang ou « paume des huit trigrammes » est l’un des styles traditionnels des Arts Martiaux chinois internes.
UN AUTRE TRAVAIL DE Maître Leung Daiyau PRATIQUANT LE Hung Kuen, MAITRISE DE L’ÉNERGIE INTERNE 90 ans et pourtant l’énergie, le délié, la souplesse.
Le Hung Kuen ou le Hung Gar est une forme de Kung Fu de Shaolin.
90 year old Hung Kuen Master Leung Daiyau performs the Snake guiding the crane
Tai chi Chuan GRANDMASTER HUANG SHENG SHYAN push hands
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04/10/2014
TAKAKO KUNIGOSHI
Takako Kunigoshi c. 1995
Takako KUNIGOSHI est née le 25 juin 1911 à Takamatsu, sur l'île de Shikoku au Japon.
En janvier 1933, souhaitant étudier la danse Kembu du sabre, elle demande l’autorisation à son père, un soldat, d’aller au Dojo de Wakamatsu-cho de Tokyo. A son arrivée, on lui indique qu’on n’y pratique pas le Kembu mais l’Aïkido. Elle participe quand même au cours et est immédiatement conquise.
Elle n'a pas de lettre d'introduction, mais est acceptée quand même.
Elle entre au Kobukan Dojo juste avant de recevoir son diplôme de l’Université Féminine des Beaux-Arts du Japon.
Elle pratiqua tous les jours de la semaine, au cours de 6h30, avant d'aller à ses cours des Beaux-Arts. Souvent, elle faisait le chemin avec Kenzo Futaki, un professeur de l'alimentation macrobiotique à base de riz brun.
L'Aïkido était peu connu à l'époque, il y avait environ six ou sept uchi-deshi qui vivaient et dormaient dans le Dojo et probablement le même nombre de personnes qui venaient de leur domicile à l'extérieur, selon les souvenirs de Takako Kunigoshi. Il y avait Maître Yonekawa, Maître Shirata, Maître Funahashi et Maître Yukawa, entre autres... Maître Tomiki aussi.
A cette époque, il n’y a que deux élèves féminines parmi les étudiants, elle et Mlle Kazuko SEKIGUCHI. Au moment des
séances, les deux femmes sont obligées de se changer dans un espace extrêmement restreint.
Comme elle le dit dans son entretien avec Stanley Pranin du 26 août 1981, à son domicile dans le quartier Ikebukuro de Tokyo : "Ueshiba Senseï ne nous a jamais fait sentir différentes en changeant les choses parce que nous étions des femmes".
Durant la pratique, Morihei Ueshiba n'expliquait pas, mais parlait de sujets spirituels dont le sens échappait à tout le monde.
Chaque jour, juste après la pratique, elle essayait de se mémoriser les techniques en griffonnant des esquisses sur son papier. Puis cela prit plus d'importance et, aidée de Shigemi Yonekawa, Kenji Tomiki et Kaoru Funahashi qui prenaient les postures quelques secondes, le temps de voler l'instant particulier, un projet prit forme. Monsieur Takamatsu, trouvant ses illustrations excellentes, lui demande d’en dessiner un jeu pour lui ! Le travail commence au tout début 1933. Tandis que Takako travaille aux illustrations avec les uchi-deshis, Maître UESHIBA les regarde et donne son accord, tout en faisant de multiples corrections… Avec Shigemi YONEKAWA et Kaoru FUNAHASHI, ils prennent tous les trois l’habitude de travailler pendant une heure après l’entraînement du matin. Ensuite, à son domicile, elle apporte la finition à ces esquisses. Un an plus tard, en 1934, le livre "Budo Renshu" est publié.
O Senseï donne un exemplaire à ses étudiants qui ont déjà maîtrisé les bases à un certain degré. Car, disait-il, les débutants risqueraient de se blesser s'ils essayaient de reproduire ces techniques décrites .
Le projet d'un second livre ne vit pas le jour.
En 1935, elle reçoit l'équivalent de ce que l'on nomme aujourd'hui 1er Dan par un Hiden Mokuroku (programme secret), et quelques années plus tard le 3ème Dan.
Isamu TAKESHITA
Avec l'autorisation de Morihei Ueshiba, elle accepta l'invitation de l’Amiral TAKESHITA de pratiquer chez lui afin de partager avec d'autres femmes. Jusqu'en 1943, elle pratiqua chez lui. Avec Kazuko Koizumi, juste avant les raids aériens de bombardements de Tokyo, Takako Kunigoshi commença à enseigner à des femmes salariées d'une entreprise située à côté de la célèbre Kaminari Mon (porte du tonnerre) du Temple Asakusa dans les vieux quartiers de la ville de Tokyo. Mais les raids devenant de plus en plus intenses, elles ont dû arrêter.
A partir de cinquante-cinq ans, elle étudia l'art de l'arrangement floral ou Ikebana ainsi que la cérémonie du thé ou chanoyu, appelée aussi sadō , ou chadō, et devint une enseignante de ces Arts avec lesquels elle n'eut pas de mal à faire le lien avec le potentiel extraordinaire de l'apport de l’Aïkido dans sa vie.
Morihei Ueshiba: Aiki Budo 1935
DE 0 à 12:11 vie de O Senseï
De 12:12 à 26:20 : aikibudo 1935
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03/10/2014
KAORU FUNAHASHI
Kaoru Funahashi est né en 1913 dans la Préfecture de Tottori. Il est
est venu au Kobukan sur présentation d’une personne liée à la religion Omoto.
A 18 ans, il débute au Kobukan Dojo et devient l’un de ses premiers
uchi-deshi.
Karuo Funahashi a commencé à peu près en même temps que Maître Shirata et Tsutomu Yukawa en 1931, juste après l’installation du Kobukan Dojo.
De petite taille, Kaoru possède un corps très souple et chute de
façon excellente. Il était doué pour la pratique. Ses partenaires de
l’époque le définissaient comme un homme sincère au
caractère doux
Comme le raconte Kisshomaru Ueshiba lors de l'entretien avec Stanley Pranin dans Aiki News #81 (July 1989) :
"Mon père disait : “Je parie que personne n’a de meilleures chutes que Funahashi dans tout le Judo”."
Shigemi Yonekawa et Takako KUNIGOHI 1935
En 1933, il participe, en tant que Uke, aux croquis de Mlle Takako
KUNIGOSHI pour le livre Budo Renshu.
Ce livre illustré est le premier
manuel technique de Maître UESHIBA et est principalement destiné aux
élèves du Fondateur en guise de licence d’enseignement.
Jusqu’au milieu des années 30, il enseigne activement dans le
cadre du Budo Senyokai, en tant qu’instructeur assistant dans le grand
Dojo de Takeda ainsi qu’à Osaka.
APPLICATIONS DE CERTAINES TECHNIQUES DE BUDO RENSHU
Après cette période, il disparaît de la scène et l’on n’a plus de ses
nouvelles jusqu'à sa mort en 1940, suite en une pleurésie qui évolua défavorablement, à
l’âge de 37 ans…
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02/10/2014
CHRISTIAN GAYETTI
BIOGRAPHIE TIRÉE DU SITE DE SON CLUB
Christian Gayetti est né le 26 décembre 1940 à Marseille.
1955 • Il découvre le Judo par le biais du scoutisme.
1958 • Il s'initie à l'Aïkido avec les premiers élèves de Maître Tadashi Abé, ainsi qu'au Karaté avec un Européen.
1961 • Il rencontre Maître Nakazono, avec qui il étudie le Karaté.
1963 • 1er Dan de Karaté - Départ au service militaire
1965 • Maître Nakazono quitte Marseille, à sa place arrive Maître Tamura ; il s'inscrit à l'Aïkido et ne le quittera plus.
1969 • Il débute l'animation de cours d'Aïkido dans un Dojo à Aix-en-Provence. A cette époque pas besoin de diplôme pour enseigner, il est 1er dan d'Aïkido et toutes les occasions d'entraînement sont à prendre…
1973 • En février 73, il reçoit son brevet d'état par équivalence. Ce sont les premiers BE d'Aïkido, le sien sous le N° 2577. Les années suivantes, il donne des cours à Gardanne puis à Marseille, puis en Avignon en 1976.
1979 • Sur la demande de quelques amis, il crée un cours d'Aïkido 2 fois par semaine en Avignon.
1986 • Il crée l'association " Aïkido Club du Centre " suite à un changement de lieu de pratique sur Avignon.
1996 • Nouveau changement de dojo au Dojo municipal de Champfleury.
2001 • Création en novembre de l'association actuelle " Aïkido Club du Champ Fleuri ".
Aujourd'hui Shihan 7ème dan FFAB - CEN (Chargé d'Enseignement National), il pratique dans la continuité de l'enseignement de Maître Tamura.
ARTICLE D’AÏKIDO JOURNAL EN PDF
Entretien avec Christian Gayetti et Stéphane Benedetti à la Colle s/Loup 2007.
cliquer sur la photo ci-dessous
Entraînement du club d’Aïkido du Champ Fleuri 01
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01/10/2014
KENSHIRO ABBE
Kenshiro Abbe est né le 15 décembre 1915, sur l'île de Shikoku, au Japon. Son père était directeur d'école et aussi instructeur de Kendo.
Son père se noya lors d'une crue éclair, pendant un stage de formation au Kendo dans les montagnes. Kenshiro avait 3 ou 4 ans. Un élève de son père s'occupa de son devenir dans les Arts Martiaux. Dans l'école où il étudiait, il n'y avait que du Sumo.
Kenshiro était très fort pour son âge, il devint le champion de l'école. A l'âge de quatorze ans, il débuta le Judo, son envie d'apprendre était immense. Il obtint son 1er Dan, puis le 2ème Dan rapidement, un an plus tard. À 16 ans, il devint le champion de la province de Tokushima et fut nommé 3ème Dan par le Butokukwai. Il était le plus jeune à recevoir ce grade en Judo.
Kenshiro déménagea à Kyoto avec sa mère et sa sœur, afin d'étudier le Kendo et le Judo dans la fameuse école Busen dépendant de la Butokukwai. Il étudia le Kendo avec Ogawa Hanshi, 10ème Dan. Kenshiro a également obtenu son 4ème Dan de Judo cette année-là, le premier par le Butokukwai. Deux ans après son acceptation à la Busen, il a obtenu son 5ème Dan. Il était le plus jeune judoka à avoir reçu ce grade et il l'est encore aujourd'hui.
Il y avait deux grandes organisations d'Arts Martiaux au Japon pour la formation et l'attribution des grades relatifs au Judo, la première le Kodokan de Kano, l'autre le Butokukwai.
En 1938, Kenshiro Abbe rencontra Masahiko Kimura du Kodokan lors d'un tournoi.
Ces deux hommes étaient considérés comme les deux plus grands judokas de leur temps. Kenshiro Abbe sortit vainqueur.
Au cours de cette période, sa sœur Toyoka commença à étudier la naginata avec Mitamura Senseï, une experte renommée.
En 1938, Kenshiro a reçu son 6ème Dan de Judo.
En juin 1937, à 21 ans, il servit dans l'armée en Mandchourie, durant 4 ans. Pendant la seconde guerre mondiale, il étudia le jukendo, l'art de combat à la baïonnette et l'enseigna à la tête d'une unité de formation pour l'armée.
C'est à cette époque qu'il rencontra Morihei Ueshiba. La rencontre se déroula ainsi :
Lors d'un voyage dans un train, Abbe Kenshiro remarqua un homme plus âgé le regardant fixement et qui lui demanda ensuite s'il était un 5ème Dan de Judo. Abbe répondit : « oui, mais comment savez-vous cela ?" "Parce que vous avez l'accumulation d'un 5ème Dan. Alors, qui êtes-vous ? "Kenshiro répondit :« Tout le monde sait qui je suis, je suis Kenshiro Abbe, champion de Judo de tout le Japon ! "Oui, je peux le voir " répondit le vieil homme. Le vieil homme a continué à parler à Kenshiro qui voulait dormir un peu. Finalement, le vieil homme a mis un doigt sur le visage de Kenshiro, "Vous qui êtes si puissant, brisez mon doigt!" Kenshiro n'était que trop heureux d'obéir. Il prit le doigt, s'attendant à le briser comme une brindille, et paf ! Il se trouva au sol de la voiture sous le contrôle total du vieil homme. Le vieil homme permit à Kenshiro de revenir sur son siège. "Qui êtes-vous ?" demanda Kenshiro Abbe. «Je suis Morihei Ueshiba, le fondateur de l'Aïkido." Kenshiro Abbe a été étonné de la technique du vieil homme et lui a demandé de devenir son élève.
Kenshiro Abbe étudia l'Aïkido avec Morihei Ueshiba pendant 10 ans, il a atteint le grade de 6ème Dan dans cet Art.
En 1945, la ButokuKai promut Abbe 7ème Dan en Judo et 6ème Dan en Kendo. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le ButokuKai et Busen furent fermés. En 1949, lorsque les Arts Martiaux ont été de nouveau autorisés à être enseignés, Abbe a pris le poste de professeur de Judo pour le service de police de la préfecture de Kyoto et aussi de la Doshisha, l'Université de Kyoto. Après la naissance de sa troisième fille, il démissionna de son poste au service de police. Au cours de cette période, estimant que le Judo au Japon était en baisse, il rompit ses liens avec le Kodokan dans les années 1950.
Kenshiro Abbe Senseï - 1950s Rare Photo Movie Slideshow
Kenshiro Abbe Sensei Ken Williams au Dojo Hut.
A 40 ans, en 1955, Kenshiro Abbe alla en Grande-Bretagne à l'invitation de la Société de Londres de Judo, où il enseigna. Après des dissensions de vues, il créa le Kyushindo, théorie qu'il avait commencé à formuler alors qu'il servait dans l'armée, et après sa formation avec Morihei Ueshiba. L'esprit de concurrence du Judo européen le renforça dans sa décision, ainsi que l'orientation d'un monde qui était obsédé par le matérialisme et l'égoïsme... Il ouvrit un Dojo à Londres en 1956. En 1957, il devint le premier à enseigner l'Aïkido en Grande-Bretagne.
Tadashi Abe et Kenshiro Abbe
Il fonda le Conseil Britannique de Judo, de Kendo, de Karaté et devint le Président de « the International Butokukai ». Il voyagea beaucoup en Europe et en Afrique et fit découvrir le Kendo, le Kyudo, le Jukendo, le Iaido, le Yarido et la Naginatado.
Il invita entre autres Tadashi Abe en Grande-Bretagne, puis Nakazono Senseï et Harada Senseï, 6ème Dan de Karatedo Shotokai.
Tadashi Abe et Kenshiro Abbe 1950
En 1960, il eut un accident de voiture qui lui laissa des séquelles graves au niveau cervical, ce qui l'obligea à réduire sa pratique.
Kenshiro Abbe en hakama à Aylesford Judo Club 1962.
En 1964, il rentre au Japon pour les jeux olympiques, le Judo étant représenté pour la première fois.
Il rencontre son Maître pour l’Aïkido Morihei Ueshiba et lui demande d'envoyer un enseignant à sa place.
O Senseï envoya un jeune instructeur, TK Chiba Senseï, en 1966.
TK Chiba Shihan - Henry Ellis - Summer School 1967
Sa santé se dégradant, il dut rester quelques années au Japon.
En 1967, il retourna en Grande-Bretagne et fut extrêmement peiné des changements opérés, surtout de la direction opposée qu'il voulait insuffler avec le Kyushindo. Ne pouvant rétablir sa vision, il fut obliger de tout reprendre à zéro. Après avoir reconstruit l'organisation avec quelques fidèles élèves, il s'écarta, et mit Otani Masutaro, qu'il avait promu 8ème Dan, à sa place.
Matsutaro Otani Senseï.
Il quitta la Grande-Bretagne en 1970 et vécut au Japon
Kenshiro Abbe eut un accident vasculaire cérébral le 17 novembre 1985 et fut hospitalisé. Il ne récupéra pas et décéda le 1er décembre 1985.
En plus de ses grades en Judo, Aïkido et Kendo, il avait le grade de 5ème Dan en Karaté Yudansha, en Kyudo et Jukendo. Abbe Kenshiro fut le Maître qui a introduit le Kendo, l'Aïkido, le Karaté, le Kyudo, le Jukendo, le Iaido, le Yarido et le Naginatado en Europe mais il est mort presque totalement seul et oublié par la plupart.
Ken Williams,Henry Ellis et Derek Eastman furent les premiers élèves de Abbe Senseï.
Grandes maestros de Judo - Kenshiro Abbe 8 º Dan
Kenshiro Abbe Sensei - Kyushindo Judo - Part 1
Kenshiro Abbe Sensei - Kyushindo Judo - Part 2
Kenshiro Abbe Sensei & Bill Reeve Sensei - 1960
http://www.youtube.com/watch?v=PKXhK9OZltY
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Histoire de l’Aïkido au Royaume-Uni
par : Henry Ellis
sources : Keith Morgan et Henry Ellis"Martial Arts Illustrated" (Décembre 2006),wikipédia,
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