30/10/2014
HOKUSAÏ
L’exposition consacrée à Hokusaï, au Grand Palais, à Paris, est visible encore jusqu'au 18 janvier 2015. A la fin de l'exposition, les œuvres exposées ne seront pour la plupart plus visibles qu'à l’Institut Hokusai, à Tokyo, qui doit ouvrir au printemps 2015. Couvrant 50 années de travail, peintures sur soie, sur papier, estampes, livres illustrés...
Hokusai a utilisé plus de 30 pseudonymes au cours de sa vie.
Hokusai Katsushika est né au Japon en 1760.
Né de parents inconnus, il est adopté par une famille d'artisans.
De 14 à 18 ans, il devient apprenti chez un sculpteur sur bois, puis il entre chez un artiste de l'ukiyo-e (gravures et peintures sur bois) au studio de Katsukawa Shunshō, axé sur les images des courtisanes et des acteurs de Kabuki. Il étudie dix ans avec Shunshō, et publie ces premières estampes d'acteurs de kabuki en 1779. A la mort de Shunshō, il se concentre sur les paysages et les images de la vie quotidienne, une révolution dans le monde de l'ukiyo-e.
Ensuite, il travailla avec l'école Tawaraya et produisit des tableaux de pinceau, appelés surimono, et des illustrations. En 1798, il devint artiste indépendant. En 1800, il a publié deux recueils de paysages, des monuments célèbres de la capitale de l'Est et huit vues d'Edo.
En1807, Hokusai a collaboré avec le romancier populaire Takizawa Bakin sur une série de livres illustrés.
A partir de 1811, il publie des manuels d'art connus sous le nom de" Hokusai Manga", représentant sous forme de dessins simplifiés, de croquis et caricatures, des dessins d'animaux, des personnalités religieuses ou ordinaires. Il produit ainsi plus de 4 000 dessins, ancêtres de nos mangas d'aujourd'hui.
En 1820, il devint célèbre dans tout le Japon, au plus haut de son art, il publia les 36 vues du mont Fuji, dont la célèbre
les vues des chutes d'eau des provinces et des ponts célèbres dans les provinces.
Puis des images de fleurs, d'oiseaux...
A partir de 1834, il a produit les Cent vues du mont Fuji.
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Il écrivit :
" Depuis environ six ans, j'ai pris l'habitude de dessiner du vivant. Je suis devenu un artiste, et à cinquante ans, j'ai commencé la réalisation d'œuvres qui ont remporté quelque réputation, mais rien de ce que j'ai fait avant l'âge de soixante-dix ans n'était digne d'attention. À soixante-trois ans, j'ai commencé à saisir les structures d'oiseaux et de bêtes, d'insectes et de poissons, et la façon dont les plantes poussent. A force d'essayer, je vais sûrement les comprendre de mieux en mieux à quatre-vingt-six ans, de sorte que j'aurai pénétré leur nature essentielle. Quand j'aurai une centaine d'années, je peux bien avoir une compréhension positive quasi divine d'entre eux, et quand j'aurai cent-trente, quarante ou plus, j'aurai atteint le stade où chaque point et chaque coup que je peins seront en vie. Puisse le ciel, qui accorde longue vie, me donner la chance de prouver que ce n'est pas un mensonge. "
En 1839, un incendie a détruit son atelier et une grande partie de son travail.
Il n'a jamais cessé de peindre...
Il est mort le 18 avril 1849, et enterré au temple Seikyo-ji à Tokyo.
Sa renommée à l'étranger est venu après sa mort, car le Japon n'était pas encore ouvert au monde extérieur, ce qui arriva quelques années plus tard. Son œuvre influença de nombreux artistes européens, en particulier Gauguin, Vincent van Gogh et Claude Monet.
Paravent d'Okusai (musée Guimet)
extraits d'Hokusai Manga
POUR CONNAITRE TOUTE SA BIBLIOGRAPHIE ET SON ŒUVRE CLIQUER SUR LE DOSSIER PÉDAGOGIQUE CI-DESSOUS EN PDF
Hokusai, l'exposition
Tony White ~ "Hokusai - An Animated Sketchbook"
Katsushika Hokusai
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29/10/2014
Bernard Bleyer
Bernard Bleyer débute l'Aïkido en 1970.
En 1973, il pratique à Munich, avec Sasaki Takashi Senseï. Sous son impulsion, il part au Japon.
Là-bas, il étudie avec les professeurs de l'Aïkikaï et particulièrement Kato Hiroshi Senseï, puis à Shingu, il découvre Hikitsuchi Michio Senseï qui deviendra son Maître racine.
Il y séjourna de 1975 à 1981.
Hikitsuchi Michio Senseï
A son retour, Bernard Bleyer s'installa à Toulouse et y enseigna dés 1981.
Il fonde avec d'autres personnes le DOJO, 15 bd de la gare à Toulouse.
Il y enseigna jusqu'en 1999. A cette date, il créa le DOJO D’AÏKIDO, 5 rue Belle-Paule.
Il retourna chaque année au Japon à Shingu, pour étudier avec HIKITSUCHI Michio Senseï, 10ème Dan de l'Aïkikaï de Tokyo, jusqu'à son décès en février 2004 à 80 ans, ainsi qu'à l'Aïkikaï.
Bernard Bleyer est actuellement 7ème Dan Aïkikaï de Tokyo. Son Dojo fait partie de l'AFA (l'Association Française d'Aïkido, dirigée par Gérard Blaize, au sein de la FFAB), qui regroupe les pratiquants qui suivent l'enseignement d'HIKITSUCHI Senseï.
Au Japon, il étudia aussi le Kyudo de la lignée Heki-ryu Chikurin-ha avec O Uchi Senseï au Fubokan de Tokyo. A son retour en France, il forma également un groupe. Au décès de O Uchi Senseï, en 1988, Maître Susuki lui succéda ; il soutint ce groupe et lui donna le nom de Fubokan de France. Dans cette école, il n'y a pas de système de "Dan".
Bernard Bleyer enseigne donc aussi au Kyudojo de Toulouse.
4 vidéos issues de son site
cliquer dessus
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28/10/2014
YOJI FUJIMOTO
Yoji Fujimoto Sensei est né à Yamaguchi, sur l'île de Honshu, au sud du Japon, en mars 1948. Son père, 8ème Dan de Kendo, le forma chaque matin avant l'école au maniement du shinaï ; dans l'art de sa maitrise, il était instructeur de Kendo de la police locale. Plus tard, avec des amis étudiants, il assista à un cours à l'Hombu Dojo Aïkikaï, et la magie opéra... il s'inscrivit au Dojo quelques jours plus tard. Ses études finies, il sortit diplômé avec les honneurs de la Faculté des Sciences du Sport Nittaidai de Tokyo. A l'Aïkikaï, il suivit entre autres, Koichi Tohei, Seijuro Masuda, le second doshu Kisshomaru Ueshiba, Kisaburo Osawa... Il lia une forte amitié avec Hayato Osawa, le fils de Kisaburo Osawa, plus jeune que lui. A 14 ans, il était déjà Shodan. En 1971,il fut pressenti pour aller aider Tada Sensei en Italie pour asseoir l'Aïkido. Ce dernier rentra peu de temps après au Japon, en 1973.
Yoji Fujimoto, Kano Yamanaka, Hiroshi Tada, Hideki Hosokawa
C'est donc à 23 ans et 3ème Dan depuis 1969 qu'il arriva à Milan. L'Aïkido de Fujimoto Senseï est caractérisé par la fluidité, la force et l'harmonie du mouvement sur des bases solides.
Yoji Fujimoto Sensei resta plus de 40 ans en Italie. Il voyagea à travers toute l'Europe, la Russie et alla également en Afrique du Sud.
Kagami Biraki 2011: Fujimoto Shihan reçoit le 8ème Dan du troisième doshu Moriteru Ueshiba
il fut promu au 7ème Dan Aïkikaï en 1994 et 8ème Dan Aïkikaï en Janvier 2011.
Il décéda d'une maladie grave à Milan le 20 Février 2012.
Fujimoto et Tada sensei, Hombu dojo January 2011.
Yoji Fujimoto 8.Dan Aikido
Aikido - Fujimoto Sensei- Embukai - 1990 -1994 Milano e Cagliari.mpg
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27/10/2014
MOTOHIRO FUKAKUSA
Peu connu de la plupart, Motohiro Fukakusa Shihan a débuté dans les Arts Martiaux à 11 ans avec le Judo puis l’Aïkido en 1960 au Hombu Dojo de Tokyo. Morihei Ueshiba lui ayant décerné le deuxième Dan, il fut envoyé en Thaïlande en 1964 afin de répandre l’Aïkido. Ceci ne fut pas facile car la Thaïlande possède son Art Martial, "le Muay-thaï", très populaire et dont la pratique très ancienne remonte à plus de mille ans, en usage dans l'empire Khmer. Il a réussi à établir l’Aïkido bien au-delà des frontières de la Thaïlande, également au Cambodge, au Laos, en Malaisie, au Myanmar, aux Philippines, à Singapour et au Vietnam... Le Dojo principal à Bangkok s'appelle "le Renbukan". Fukakusa Senseï a eu l'honneur de présenter en 1982 l’Aïkido au roi de la Thaïlande, et d'avoir un retour favorable des instances gouvernantes.
Il reçut le certificat Shihan par Moriteru Ueshiba Doshu en 2000.
Actuellement 8ème Dan Aïkikaï depuis janvier 2011, son Aïkido est propre et sans ouverture, où le relâchement et la position naturelle guident la pratique. A plus de 70 ans, Fukakusa Senseï est un Shihan trop méconnu. Un de ses professeurs fut Nobuyoshi Tamura Senseï.
Il voyage beaucoup et donne des séminaires entre autres en Ukraine, en France, en Roumanie, en Hongrie et en Israël... Sa devise dans l'enseignement est que " la Discipline et le Système sont les sources de l'Unité qui conduisent à l'Amour ".
Motohiro Fukakusa Shihan teaching in Japan
Feedback from Fukakusa Shihan after Dan Shinsa
Fukakusa Sensei - May 23, 2011 Class at New York Aikikai
article tiré de :
International Aikido Federation’s 11th International Aikido Congress: Fukakusa Motohiro’ class – Thursday, September 20
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26/10/2014
CONTES ET RECITS DES ARTS MARTIAUX
Maître Yang Lu Chan
Le manteau magique
Yang Lu Chan, après une visite qui s'était prolongée tard dans la nuit, retournait chez lui. Il traversait un quartier mal famé de Pékin et marchait à grandes enjambées, soucieux de passer rapidement. Mais au coin d'une ruelle, une bande de malfrats l'attendait ; il tenta de fuir, mais le groupe était nombreux et armé de bâtons, gourdins, matraques et l'encerclait déjà.
Lu Chan, vu le nombre élevé de ses adversaire, ne tenta même pas de se défendre ; il s'enroula dans son manteau dès le début de l'attaque et se laissa tomber à terre. La bande se déchaîna sur cette proie facile qu'ils assimilèrent vite à un sac d'entraînement.
Au bout d'un moment, les voyous épuisés se lassèrent de frapper ce sac inerte et, pensant qu'il avait eu son compte, l'abandonnèrent à son sort, convaincus qu'il ne pouvait en avoir réchappé. Le lendemain, Lu Chan se livrait à ses activités quotidiennes comme si rien n'était arrivé, sans aucune trace de coup pour attester d'une bastonnade.
Mais chez les malfrats, plusieurs d'entre eux étaient couchés en proie à des douleurs comme s'ils s'étaient fait battre. En Chine, on dit que des Maîtres tels que lui ont atteint un tel niveau de Chi, d'énergie interne, que leur corps est capable d'absorber les coups et de retourner l'énergie contre leur agresseur.
Par contre lorsqu'ils vous touchent, paralysé par leur énergie, vous êtes projeté violemment avec l'énergie d'une montagne. C'est pourquoi Lu Chan a préféré donner une leçon à ces voyous plutôt que de risquer de les blesser.
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22/10/2014
ENDO SEISHIRO SHIHAN
VOICI LA RÉPONSE D'ENDO SENSEÏ SUR LA QUESTION :
Pourriez-vous donner des détails sur " la douceur " ?
""Nous disons lors de la pratique de libérer la force et la tension de nos épaules et de ne pas utiliser la force dans nos bras. Alors que devons-nous faire exactement? Personne n'apprend réellement comment utiliser le corps ou ce que nous devrions faire en ce qui concerne nos états internes.
Il y a 30 ans, pour la première fois, j'ai entendu un moyen de réaliser ce qui précède de Yamaguchi Shihan : "Mettez votre force dans le bas-ventre et soyez léger sur vos pieds". Par la suite, j'ai appris qu'en Kyudo Awa Kenzo shihan, dans l'enseignement de Eugen Herrigel, lui a demandé de mettre la force dans son bas-ventre, en le frappant là. Awa Sensei a dit : «Lors de la tension de l'arc, enlever toute force et tirer avec seulement votre force mentale / spirituelle." Je me suis aperçu plus tard à travers les paroles de nombreuses personnes connues pour être des Maîtres qu'ils disaient tous essentiellement la même chose. Afin de pratiquer avec plus de force et de se débarrasser de la conscience égoïste, j'en suis venu à pratiquer en gardant toujours à l'esprit ces mots. Même maintenant, je continue par essais et erreurs.
Au début, je pratiquais le rôle de tori sur Shômen-uchi ikkyo . Partout où j'allais, je pratiquais Ikkyo . J'ai fait cela pendant plus de six mois. Plus tard, je continuais de pratiquer une technique unique de 30 minutes à une heure.
La meilleure expérience que j'ai eu fut lors d'un séminaire en France, où la fréquentation dépassait 300 pratiquants... Je continue de pratiquer une technique unique avec chaque participant, donc j'exécutais la technique plus d'un millier de fois avec chaque participant.
Ce que j'ai remarqué, en pratiquant de cette façon, était que, tandis que mon mouvement peut être maladroit quand je commence, comme je passe par de plus en plus de répétitions, je commence à entrer dans un rythme et mon mouvement devient plus fluide. Aussi, j'oublie presque la technique que je fais. Je fais face à mon partenaire, et quand il se déplace, je réponds naturellement. En plus je deviens plus à même de me voir. J'en suis venu à me demander si c'est ce que l'on entend par mushin (pas d'esprit) et la force de libération. C'est comme être dans un état de transe.
Comme je continuais à pratiquer de cette façon partout où j'allais, après quelques années, il a cessé d'être important pour moi de savoir si ma technique fonctionnait ou non... Je rencontre mon partenaire, je bouge et l'équilibre de mon partenaire est cassé. Mon ki est extrêmement concentré et j'utilise mon corps en douceur et légèrement. En outre, j'ai commencé à vérifier l'utilisation de mon corps, les bras et les pieds dans le milieu du mouvement.
Suivant dans la pratique, Jiyu-waza par exemple, je décide de ne pas forcer. Quand je rencontre mon partenaire, si je sens l'engagement (atari), je m'abstiens de m'engager sur lui. Si mon partenaire résiste, je l'accepte et valorise le sentiment de la réaction et je change mon mouvement par rapport à ce sentiment. Ensuite, je fais le mouvement mien. De plus, je n'induis pas de force, et je recherche la détente ; plus doux j'essaie d'être, plus il devient facile de sentir le ki de mon partenaire et d'y répondre.
Récemment, j'ai organisé ce que j'ai appris de mes expériences - les rencontres, les engagements, comment utiliser mon corps, les bras, les épaules et les pieds, et l'état d'esprit - et je les ai progressivement intégrées à la pratique.""
Europalia aikido 1995
Endo Seishiro Shihan
Aikido Saku Dojo Embukai 2014 -
Endo Seishiro Shihan
Même un petit bonus
Endo Sensei Katadori Jiyuwaza Aikido
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21/10/2014
KANSHU SUNADOMARI 3
O Sensei et Kanshu Sunadomari.
photo du site http://www.kanshusunadomari-manseikanaikido.com
Kanshu Sunadomari est entré comme uchi deshi avec morihei ueshiba en 1942,il n'a pas passé énormement de temps auprès du fondateur,mais le message primordial qu'il a retenu était de se concentrer sur l'aspect spirituel de l'Aïkido d'O-Sensei et d'exprimer cet esprit à travers les techniques.L'Aïkido n'est pas seulement la transmission d'une forme, mais d'un esprit.Il ne faut pas rester égoistement sur le but de vaincre,car celà empêche le vrai pouvoir du kokkyu,qui est la base de toutes techniques.
En 1954,il créa son dojo à kumamoto dans l'île de Kyushu,le dojo d'Aïkido Manseikan.
Il mit près de vingt ans de pratique pour arriver à sa forme actuelle,qui changea ou plutôt évolua encore jusqu'à sa mort en 2010.
Kanshu Sunadomari a perçu le potentiel de l'aikido et la voie à emprunter pour parvenir aux idéaux de son Maître et O Sensei l'a bien senti en lui attribuant le 9°Dan en 1961.
Après la mort du fondateur,il quitta l'aikikai pour former sa propre organisation.
Kanshu Sunadomari et Morihei Ueshiba
devant le Manseikan Dojo, Mai 1961.
Il y a déjà 2 notes sur Kanshu Sunadomari,mais je trouve que nous n'incistons pas assez sur ce pan de l'esprit d'O Sensei dans la pratique,aussi est-ce pour celà que j'en crée une autre,car les notes se perdent dans le nombre et on ne se rappelle pas,les messages importants transmis par les élèves directs du fondateur...
voici quelques passages de l'interview de léo tamaki auprès de ce Maître:
"""" L'Aïkido est une Voie qu'a créé Osenseï sur la base de ses ascèses martiales et religieuses. Mais l'Aïkido se suffit à lui-même. L'Aïkido est une Voie complète et il n'est pas nécessaire d'étudier la religion ou quoi que ce soit pour le comprendre.
Il suffit de pratiquer l'Aïkido en ayant à l'esprit le cœur d'Osenseï. Tout est là dès la première technique de l'Aïkido.
Si on ne rentre pas dans l'esprit on continue à travailler des formes qui n'ont pas de sens et on finit par rentrer dans le monde de la compétition de force. Il faut s'entraîner en conservant dans le cœur l'esprit de Ueshiba Moriheï. Les dojos où l'esprit d'Osenseï est préservé et ceux où il est absent sont très différents. On le sent instantanément.
Il ne faut jamais mettre de force en Aïkido sinon on rentre dans le monde de la compétition. Il faut s'abandonner, ici et maintenant.
L'homme est fait d'un corps et d'un esprit. L'Aïkido est une voie vers leur état le plus élevé. C'est en gardant cela à l'esprit que vous devez pratiquer. La différence avec la religion est que l'on utilise le corps pour s'élever. C'est pourquoi il ne faut pas s'opposer à l'autre.
S'harmoniser, devenir un, est le cœur de l'Aïkido. L'Aïkido est une prière. Si on comprend cela la technique prend une profondeur que l'on ne peut imaginer.
L'Aïkido est une technique d'harmonie qui ne détruira pas l'adversaire et sera bonne pour notre corps et notre santé.
En Judo, Kendo, on se contente souvent de terrasser son adversaire, d'être plus fort que lui. Ce n'est en aucun cas le chemin de l'Aïkido. L'Aïkido est musubu waza, une technique d'unification. Si nous luttons ne serait-ce qu'un peu nous rentrons dans un autre monde.
Il ne faut pas penser à détruire et vaincre l'ennemi.
Nous devons faire disparaître notre esprit de lutte. Si nous ne pouvons nous pacifier nous-mêmes nous ne pouvons pacifier aucune situation. C'est en nous-mêmes que nous devons faire disparaître les sentiments d'antagonisme. Le véritable chemin commence par faire disparaître l'ennemi qui est en nous.
J'enseigne la technique de l'Aïkido mais pour moi ce n'est pas cela qui est essentiel. L'essentiel est la façon dont chacun se comporte dans la vie quotidienne à chaque instant.
Osenseï a suivi un chemin très austère dans le monde religieux et n'a absolument pas créé une technique pour détruire l'adversaire. Si nous pensons ainsi nous allons à notre propre perte. Il faut bien comprendre cela. L'Aïkido est un moyen de rentrer en harmonie. Quoi qu'il arrive nous devons trouver le moyen de nous unifier. Si on comprends cela c'est l'essentiel.
Si on met la force on rentre dans le monde de l'opposition. Si on enlève la force on devient faible. Il faut rentrer dans le monde du non-agir mais on se retrouve face à notre propre cœur. Le problème n'est pas d'ordre technique mais spirituel.""""
Sunadomari Kanshu Sensei avec Léo Tamaki
photo issu de l'article
bien sur l'interview en entier est ci-dessous
Interview Sunadomari Kanshu, le maître du "laisser agir"
Autre interview parlant de sa vision de l'aikido
Entretien avec l'Aïkido Shihan Kanshu Sunadomari - Partie 2
Sunadomari Kanshu
Et bien sur,l'extraordinaire prestation de 1985
Kanshu Sunadomari - Aikido Friendship Demostration 1985. Parte 2
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20/10/2014
MASANDO SASAKI
Masando Sasaki est né en 1929. Il a découvert l’Aïkido lors d'une démonstration au ministère de la Défense, en 1954, avec le second Doshu Kisshomaru Ueshiba et Nobuyoshi Tamura entre autres. Le concept de non opposition et l'absence de compétition l'attirèrent d’emblée. Ensuite, il alla au Hombu Dojo Aïkikaï de Tokyo et vit Morihei Ueshiba. Selon ses paroles dans l'interview traduite par Christopher Li sur le site aikidosangenkai : " "Je me souviens d'avoir pensé "Quel visage incroyable". Je suis tombé en amour avec ce style d'un ancien guerrier et l'apparition d'un ermite de la montagne" ".
Comme beaucoup, il pratiqua le Sumo, le Judo, le Kendo, et le Jukenjutsu (de combat à la baïonnette) pendant la guerre.
Durant la guerre, il voulait devenir un membre des unités d'attaque spéciales (comme les kamikazes), mais il n'a pas été retenu, car trop jeune à l'époque. Après la fin de la guerre, il perdit l’œil gauche, en travaillant en menuiserie où un clou vola et lui fit perdre la vision. Durant cette époque, il fit différents métiers pour vivre, il vendit des livres d'occasion, peignit des tableaux noirs pour les écoles, vendit du riz au marché noir... Par une astuce, il put se faire embaucher dans la réserve de la police nationale ; il y resta deux ans ce qui lui permit d'entrer à l'université et il obtint un diplôme d'études supérieures de droit. Il envisageait de devenir avocat et faire de la politique. Le décès inattendu de son sempai lui fit prendre conscience de l'imprévisibilité de la vie et de la mort et du but de la vie humaine !!! A cette époque, il forma une école d'espionnage avec quelques anciens membres de l'école Nakano d'espionnage (Morihei Ueshiba était instructeur à l'école de Nakano d' espionnage jusqu'en 1942). Nationaliste actif, il voulait un Japon fort et souverain. Il dut s'enfuir dans les montagnes car il fut découvert par la CIA. Ce fut durant cette période qu'il médita sur le sens de la vie.
Masando Sasaki Senseï
C'est également la période où il rencontra Nakamura Tempu Senseï, dont il devint le disciple. Ce dernier lui dit de s'investir davantage dans la pratique de l’Aïkido qui jusqu'à présent était plus un passe temps qu'une recherche personnelle sur le chemin de soi. Tempu Nakamura Sensei était un expert en Zuihen-ryu Battojutsu, qui après s'être soigné d'une tuberculose dans l'Himalaya grâce au yoga, créa le Shinshin-tōitsu-dō « Voie de l'unification du corps et de l'esprit » ; il avait déjà eu plusieurs étudiants de Morihei Ueshiba dont Koichi Tohei et Hiroshi Tada. Tempu Nakamura fonda le Tenpukai, afin de diffuser encore plus sa vision du bien-être et d'aider les gens à trouver leur voie de guérison en harmonie avec le corps et l'esprit.
Nakamura Tenpu
Il pratiqua aussi l'Ichikukai représenté par Sensei Tetsuji Ogura, le dernier et le plus ancien disciple de Yamaoka Tesshu : synthèse du Zen Rinzai (utilisant zazen et l'étude des kōan ) et de la pratique de misogi, pratique shinto ascétique et de purification. Le misogi de cette école était plus la récitation d'une sorte de mantra en chantant ou en poussant des cris semblables au kïai. Il permettait par la répétition de casser le cercle des habitudes et d'avoir une vision nouvelle de la réalité.
Sensei Tetsuji Ogura
Il est également prêtre Shinto du courant Yamakage San'in Shinto.
Son professeur était Tamura Senseï entre autres. Quand ce dernier partit en France initialement pour deux ans, Sasaki Masando le remplaça pour les cours à l'Aïkikaï, mais cela dura jusqu'à la retraite de Masando Sasaki car Tamura Sensei resta en France.
8°Dan Aïkikaï, il décède le 15 février 2013 à l'âge de 84 ans.
Beaucoup plus d'informations en lisant ces deux articles
de Léo Tamaki
Interview Sasaki Masando, dans les pas d'Osenseï… (partie 1)
Interview Sasaki Masando, dans les pas d'Osenseï… (partie 2)
lire également l'interview en trois parties de aikidosangenkai.org
Interview with Aikido Shihan Masando Sasaki, Part 1
Sasaki Masando Sensei
aikido sasaki sensei embu
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17/10/2014
Shirakawa Ryuji
Shirakawa Ryuji Senseï est né en 1980. En 1995, à l'âge de 15 ans, il a commencé sa formation en Aïkido avec son père Shirakawa Katsutoshi Shihan, 7ème Dan, qui est également un prêtre Shinto. A 23 ans, il suit Yasuo Kobayashi Shihan 8ème Dan (qui fut également le Maître de son père), en tant que uchi-deshi. Son père l'a encouragé à élargir son expérience en voyageant en Allemagne pour étudier avec Asai Shihan. Aujourd'hui 5ème Dan, Ryuji Senseï enseigne à temps plein dans deux principaux Dojos à Sendai, préfecture de Myagi ainsi que dans un certain nombre de Dojos satellites dans la campagne environnante. Son Aïkido est fluide et propre. A 34 ans, on ne doute pas que son chemin en Aïkido sera encore long et enrichissant, vu le niveau déjà atteint...
Shirakawa Ryuji Senseï demonstration at the 50th anniversary of Miyagi Prefecture
Shirakawa Ryuji Sensei summer camp 2014
Shirakawa Ryuji Sensei summer camp 2013
ET POUR FINIR
COMPILATION
Kotegaeshi - Shirakawa Ryuji Sensei
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16/10/2014
JEAN FRANCOIS RIONDET
En 1962, Jean-François Riondet commence à pratiquer par le Judo à Marseille. Il a douze ans.
En 1964, il part pour Paris poursuivre ses études. Alors qu'il cherche à s'inscrire à un cours de Judo, à la dernière minute, il change d'avis. L'Aïkido ? Pourquoi pas ! Il deviendra un fervent pratiquant. Pendant dix ans, Jean-François suit avec assiduité les cours de Maître Nocquet, à Paris. Il devient son assistant et le suit tous les étés à La Baule.
A partir 1968, il s'entraîne régulièrement à Marseille avec Jean-Daniel Cauhepe.
En 1973 il obtient son Brevet d’État de professeur de Judo, Aïkido, Karaté et méthodes de combat. En 1974, lors du stage d'été de la Baule, il rencontre Hirokazu Kobayashi Shihan. Séduit par l'homme comme par le Senseï, Jean-François lui emboîte le pas dans sa tournée européenne (5 mois/an).
En 1975, il part le rejoindre au Japon, à Osaka. Il est pris en charge par l'un des assistants de Kobayashi Shihan, Maître Naryama, qui suit le double enseignement de Senseï Kobayashi et de Senseï Tomiki (le seul Senseï qui ait développé la compétition en Aïkido). A ce jour, Naryama Shihan est le directeur technique de la Japan Aïkido Association Shödökan, pour la région d'Osaka.
De 1975 à 1978, Jean-François Riondet séjourne au Japon. Il se donne à fond, il pratique l'Aïkido huit heures par jour, que ce soit dans des Dojos privés, à l'université et même à l'école de police d'Osaka, où Senseï Kobayashi l'enseigne aux cadres. Entre deux entraînements, il rencontre Tomoko, qui deviendra sa femme.
De retour en Europe, il assiste Senseï Kobayashi dans ses tournées européennes d'hiver et d'été (5 mois/an). Le reste du temps il pratique au Sansakura Dojo à Aix-En-Provence et dans les Dojos de la Provence.
En 1982, il crée son Dojo, le BU IKU KAN PROVENCE à Gardanne.
A partir de 1985, il enseigne dans plusieurs clubs, ses élèves ouvrent leurs dojos à Aix, Gardanne, Aubagne, La Ciotat et Marseille. Il crée une section d'Aïkido au sein de la Légion Étrangère d'Aubagne.
A partir de 1988, il remplace Senseï Kobayashi en Europe avec les autres assistants du maître, pour la tournée européenne d'hiver.
En 1998, Hirokazu Kobayashi Shihan décède. Les différents assistants de Senseï Kobayashi continuent son œuvre dans les 200 Dojos qui le suivaient en Europe.
Entretien avec Jean François Riondet de Gardanne
AÏKIDO JOURNAL JANVIER 2005
CLIQUER CI-DESSOUS POUR LIRE L'ARTICLE.
Aikido - Kokyunage con il M° Jean-François Riondet Shihan
stage européen mai 2009
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