06/09/2014
STAGE du 4/5 octobre 2014 A TOULOUSE
Le stage initialement prévu le 4/5 octobre 2014 à Toulouse avec ENDO Senseï ayant été annulé, ainsi que sa tournée en Europe, la date reste active avec un stage sous la direction de Franck Noël,
ainsi que des hauts gradés suivant régulièrement son enseignement.
Ce stage est en partenariat avec "Médecins du Monde".Les bénéfices seront reversés à cette association.
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04/09/2014
Hitofude ryuu
Dessiner le corps d'un dragon en un seul coup de pinceau
"Hitofude ryuu"est un mouvement technique très délicat, utilisé en peinture dans la culture japonaise, depuis plusieurs générations.
La traduction de Hitofude ryuu est : "Dragon d’un seul coup".
Le dragon dans la culture japonaise est une bénédiction et il porte chance.
Sumie est un type de peinture et les matériaux qu'ils utilisent sont presque les mêmes que ceux des calligraphes, mais la technique est très différente.
Les artistes peignent d'abord la tête avec une infinie précision, puis avec des mouvements presque imperceptibles de la main, sans relever le pinceau, ils donnent vie au corps du dragon.
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Japanese Dragon One Stroke Painting
Japanese Dragon Painter
Dragon Art Kousyuuya a Nikko au Japon
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03/09/2014
ROBERTO ARNULFO
Il est un haut gradé discret et l'un des plus anciens pratiquants français.
Né en Italie en août 1942 et arrivé en France vers l'âge de 14 ans, il commença le Judo à Marseille, mais il aimait sans plus, il voulait essayer le Karaté, puis à 16 ans, il se rendit au Judo Club de Provence, où enseignait Jean Zin, pratiquant de Judo, élève de Maître Kawashi qui introduisit le Judo en France et de Maître Awazu. Le Dojo recevait souvent des maîtres japonais. Jean Zin reçut Tadashi Abe dans son Dojo et commença l’Aïkido avec lui. Roberto Arnulfo étudia donc avec Maître Tadashi Abe. Au départ de ce dernier, il continua avec Maître Nakazono. Puis vint Maître Noro, et il comprit ce que pouvait être l’Aïkido dynamique, efficace.
Maître Nakazono et Maître Noro ont contribué au développement de l’Aïkido à
l’occasion des nombreux stages qu’ils
dirigeaient en France et à l’étranger. Puis en 1964, vint Maître Tamura dont il servit d'assistant pendant plus de seize années.
Comme il le dit, " Étudier avec Maître Nakazono, Maître Noro
et Maître Tamura, était très riche par la diversité de leurs techniques et par leur
vision personnelle de l’Aïkido".
Il rencontra Maître Chiba lors d’un stage à Annecy que dirigeait Maître Tamura, et continua à le suivre.
Un autre Maître lui apporta beaucoup, ce fut Nishio Senseï.
Lors de la scission de l'aikido avec la FFJDA (fédération française de judo et disciplines associées) et la création des deux nouvelles organisations,1982 la FFLAB avec MaîtreTamura et EN 1983, la FFAAA,avec Christian TISSIER ,il suit la FFAAA.
ACTUELLEMENT DTR LIGUE PROVENCE FFAAA 7ème DAN
Il manque bien sur son parcours au sein de la FFAAA,mais celà viendra ultérieurement.
LIRE LE PDF D'AVRIL 2009 D’AÏKIDO JOURNAL
CONSACRE A ROBERTO ARNULFO
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extrait-la-spirale-universelle-ref
La Journée des Arts Aiki. LIGUE DE PROVENCE
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02/09/2014
SHU-HA-RI
SHU HA RI
Ce concept est la base du cheminement intérieur, se caractérisant par des phases physiques bien concrètes. On peut être tenté de compresser une phase en se disant qu'elle est moins importante. C'est une erreur, comme le musicien qui a passé des centaines heures avec le solfège et des milliers heures à faire ses gammes, à force de répétition, il en a fait partie intégrante de son être, lui permettant d'évoluer plus finement et librement, jusqu'à la création instantanée et l'explosion de son potentiel personnel, dans la transcendance du laborieux travail de base de répétition.
Pour Endo Seishiro Shihan , Aïkido Dojo Saku-cho (Novembre 1998).
extrait du bulletin d'information «Cosmos»n° 12 rédigé par Endo Senseï
" Il est connu que, lorsque nous apprenons ou cheminons vers quelque chose, nous passons à travers les étapes de shu, ha, et ri. Ces étapes sont expliquées comme suit. Dans shu, nous répétons les formes et nous nous disciplinons afin que nos corps absorbent les formes que nos ancêtres ont créées. Nous restons fidèles aux formes sans déviation. Ensuite, à l'étape de ha, une fois que nous nous sommes disciplinés pour acquérir les formes et les mouvements, nous faisons des innovations. Dans ce processus, les formes peuvent être brisées et jetées. Enfin, avec ri, nous nous écartons complètement des formes, nous ouvrons la porte à la technique de création, et arrivons dans un endroit où nous agissons en conformité avec nos désirs, cœur / esprit, sans entrave ni sans outrepasser les lois. "
Ou comme le dit TAMURA Senseï dans cet interview de Léo Tamaki
Interview Tamura Nobuyoshi, l'aigle de l'Aïkido
Le concept d’enseignement traditionnel Shu Ha Ri s’applique-t-il aussi à l’Aïkido?
"Il s’applique à toutes les techniques traditionnelles, que ce soit dans le Chado, la voie du thé, du Kado, l’arrangement floral, etc... Toutes ces voies s’étudient ainsi et passent par ces étapes.
Shu est l’étape où l’on suit scrupuleusement l’enseignement de son Maître jusqu’à arriver à reproduire exactement les techniques. Une fois arrivé à ce niveau, on essaie de voir ce que tel ou tel changement implique. On sort du moule pour continuer son étude. C’est Ha. Finalement on dépasse les contradictions et la technique devient sienne. C’est Ri.
Mais aujourd’hui les gens veulent commencer par Ri ! (rires) Ils n’arrivent pas à faire comme l’enseignant alors ils cherchent un autre chemin. Ils ne peuvent pas faire une chose alors ils en font une autre. Dans ce cas-là, mieux vaut faire autre chose dès le départ.
Et si je corrige, les gens me disent qu’ils ne peuvent pas le faire, que c’est impossible. Mais il est inutile de faire une chose que l’on peut réaliser facilement. L’étude consiste à essayer de faire quelque chose que l’on ne peut pas ! Il n’y a pas de raccourci."
Un autre article écrit par Eric Grousilliat dans son blog :
Budo Shugyosha
revient également sur cette notion , et comme à chaque fois son article récent de juillet 2014 est très instructif et par un réel investissement dans la documentation, il nous plonge au cœur de la tradition martiale.
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SHUHARI et SHÛKEIKÔ (守破離/習稽工)
Endo Senseï Katadori Jiyuwaza Aïkido
29/08/2014
MUSO GONNOSUKE KATSUKICHI
Musô Gonnosuke Katsukichi (gravure sur bois)
Musô Gonnosuke Katsukichi était un guerrier qui avait suivi l'enseignement de Tenshin Shôden Katori Shintô Ryû, fondé par Iizasa Choisai Ienao. Muso Gonnosuke étudia assidument ces disciplines sous la direction de Sakurai Ohsumi No Kami Yoshikatsua. Il en obtint une licence d'enseignement (Menkyo).
Il s’imprégna aussi de l’essence de la fameuse méthode du "ichi no tachi" au Kashima Jikishin Kage Ryû fondé par Matsumoto Bizen no Kami. Il y fut encore distingué par l’obtention d’un nouveau Menkyo. Il devint un combattant extrêmement compétent, expert dans l’usage des armes les plus diverses et fut particulièrement attiré par le bo.
Musô Gonnosuke vécut au XVIIe siècle.
C'est en 1605 que Musō Gonnosuke, il y a près de 400 ans, créa le Shintô Musô Ryû .
Il défia les meilleures lames de EDO au début de la période Keichô (1596-1614), et ne fut jamais vaincu jusqu'au jour où il rencontra Miyamoto Musashi, qui lui laissa la vie sauve.
Gonnosuke était armé d'un jintachi et Musashi de son daisho (ensemble de deux sabres : un long et un court). Musashi aurait vaincu Gonnosuke en bloquant une attaque de ce dernier avec sa célèbre technique jujidome (blocage en croix).
Après sa défaite, il voyagea partout dans le pays pour parfaire sa technique et trouver le moyen de vaincre Musashi et sa technique de jujidome.
Dans l'île de Kyûshû, il se retira pendant 37 jours dans le Sanctuaire de Kamado, sur le Mont Hôman. Durant son sommeil, une nuit, il fit un songe d'où lui vint la solution... un simple bâton, plus long qu'un sabre. La longueur du Jô de Gonnosuke était de 128 cm et 26 mm de diamètre. Il imagina donc des techniques issues de ses apprentissages avec le Yari, la Naginata, le Bô et le sabre et les déclina avec sa nouvelle arme. L'art du Jôjutsu était né. Toujours selon la légende, Gonnosuke retourna vers Musashi et lui infligea sa seule et unique défaite.
Historique de Shintô Musô Ryû Jô
cliquer sur la photo ci-dessous
Shimizu Takaji Shintô Musô Ryû
Shinto Muso Ryu Jojutsu - Kodachi Ranai
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28/08/2014
PASCAL KRIEGER
Pascal Krieger est né en 1945, en Suisse. Il passe cinq ans dans un séminaire, puis étudie la typographie en 1960.
Fin 1963, il commence le Judo et passe son 1er Dan en 1968.
Il part pour le Japon en 1968, pour deux ans. Il rencontre Donn F. Draeger qui le présente à Maître SHIMIZU, élève de Shiraishi Hanjiro, 24ème Soke de l'école Shintô Musô Ryû, avec Otofuji Ichizo. En 1969, il lui donne sa première leçon de Jodo et il rencontre Maître Kuroda Ichitaro qui commença à étudier le Jodo avec Maître Shimizu en 1928. C'est aussi un maître de Muso Shinden Ryu Iaido, et un maître de la calligraphie. Il était le premier et le plus ancien étudiant de Shimizu Senseï.
Shimizu Senseï and Kuroda Senseï au début des années 1960
Durant son séjour, il pratique leJudo au Kodokan, le Jodo au Rembukan avec Maître SHIMIZU, le Iaido et le Shodo avec Maître Kuroda.
Il participe sous l'égide de Maître Donn F. Draeger à l'édition de plusieurs magazines sur les Arts Martiaux aux États-Unis et à Hong Kong et illustre et met en page plusieurs livres de Donn F. Draeger.
Il pratique régulièrement avec Maître Kaminoda, Maître Nishioka et d'autres élèves de Maître Shimizu. Il devient assistant de Maître Draeger pour la tournée de séminaire en Malaisie, où ce dernier continue de le former .
Il rentre en Suisse en 1976, s'installe à Genève et enseigne le Jodo, le Iaido, le Judo et la calligraphie.
En 1977, il fonde l'Association Suisse de Jodo, puis celle de Iaido et plus tard en 1979 la Fédération Européenne de Jodo.
En 1980, il est l'instigateur de la venue en Europe de Me Otake Risuke, représentant
de l'école Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu, en compagnie de Me Donn G. Draeger et de Me Kaminoda Tsunemori, représentants de l'école Shindo Muso Ryu. Cet événement fut déterminant pour l'expansion du Jodo en Europe.
Donn G. Draeger
En 1989, il publie un ouvrage bilingue (anglais-français) concernant le Jodo :
Shindo Muso Ryu: Jodo, la voie du bâton.
pour télécharger en PDF ce livre, cliquer sur la pochette ci-dessous
ou ici
http://www.mediafire.com/download/oh0ncxmmgzj/Pasca...
En 1996, il reçoit le 10ème dan en Shodo.
Au printemps 1997, il reçoit des mains de Maître Nichioka le Menkyo Kaiden de Shinto
Muso Ryu Jodo
A la demande de Maître Shimizu, faite avant son décès en 1978, il est responsable du
développement du Shindo Muso Ryu Jodo en Europe.
Depuis 2000,il est président de la Fédération International de Jodo.
Pascal Krieger, Jodo Serie.avi
Pascal Krieger Kiai
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27/08/2014
RIUSUKE FUKAHORI
Riusuke Fukahori est un artiste japonais, né en 1973 à Aichi au Japon. Après des études de design, dans une période psychologiquement difficile, la vue quotidienne de son poisson rouge le captive et lui insuffle l'inspiration de ces créations. Il fut reconnu comme un artiste innovant à partir de 2005 et exposa quelques années plus tard en Asie, en Europe et aux États-Unis.
Riusuke Fukahori a une technique impressionnante de réalité. Il peint des poissons rouges en trois dimensions aussi vrais que nature à la première vision. Il parvient à fixer la nature dans le mouvement en superposant des couches de peintures acryliques, pour parvenir à obtenir un effet de relief plus que réaliste. Il utilise également une résine transparente comme support de chaque couche de sa peinture, lui permettant d'affiner et de donner vie à ses compositions nées de peintures, de résine et de la dextérité du compositeur...
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Goldfish Salvation Riusuke Fukahori
26/08/2014
HAYATO OSAWA ... Entretiens
VOICI DEUX ARTICLES SUR HAYATO OSAWA SENSEÏ, LE FILS DE KISABURO OSAWA SENSEÏ .
ILS SONT ISSUS DU SITE DE Guillaume Erard
LUI AUSSI EST PROLIFIQUE EN TRÈS BONS ARTICLES
Le premier article est écrit par David Halpin
Entretien avec Osawa Hayato Shihan (1) : Transmettre un Aïkido juste dans un contexte contemporain
Le second est écrit par Michael Thai et Patricia Lucide
Interview avec Osawa Hayato Shihan écrit par (2) : Relaxation, vitesse et puissance explosive
https://www.google.fr/?gfe_rd=ctrl&ei=ByU8U8TwPMzx8APNv4CIDw&gws_rd=cr#q=Interview+avec+Osawa+Hayato+Shihan+
Hayato Osawa Shihan (7° dan) :: 23° Demostración de Aikido
19/05/2013 :: Urayasu, Chiba, Japón.
Osawa Hayato senseï - démonstration au cours du Daito ryu embu taikai.
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25/08/2014
QUELQUES CITATIONS DE O SENSEÏ
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QUELQUES CITATIONS DE O SENSEÏ PERMETTANT DE VOIR UN PEU PLUS LOIN QUE LA SIMPLE RIPOSTE A UN ÉVÉNEMENT.
C'est parce que l'on se mesure aux hommes, faisant et disant des choses futiles, que rien ne va dans ce monde.
Il faut trancher tous les attachements.
Il ne faut pas se faire un problème de concepts relatifs, comme le bien et le mal.
Il ne s'agit pas de corriger les hommes, mais de corriger son propre cœur, c'est cela l’Aïkido. C'est l'ordre que vous donne l’Aïkido et il faut que vous en veniez à vous le donner à vous-même.
Ne regardez pas les yeux de Aite, le cœur se fait aspirer par les yeux de Aite ; ne regardez pas le sabre de Aite, l'esprit se fait aspirer par le sabre de Aite, ne regardez pas Aite, vous laisseriez pénétrer en vous le ki de Aite.
Quelles que soient les attaques, veuillez les considérer comme des causes secondes. Elles correspondent, en effet, aux rayons d'une roue en mouvement. Si vous sortez de votre centre, votre "invariable milieu", vous allez au devant de l'échec, établissant une stagnation, c'est-à-dire une opposition sur un des rayons de la roue. Vous trouvant alors hors de votre centre, vous n'aurez pas le temps de le regagner, et l'attaque suivante vous sera fatale.
Quel que soit le moment, quelle que soit l'attaque, je suis paisible. Je n'ai aucun attachement à la vie ou à la mort. Je fais entièrement confiance à la Divinité. Ce n'est pas seulement, sabre à la main, mais à chaque instant qu'il faut trancher l'attachement à la vie et à la mort. Il faut absolument faire confiance à la Divinité.
En aïki, vivez le "présent", c'est l'éternel qui se manifeste en vous-même, et vous fait collaborer à l'amour et à la solidarité que se doivent tous les hommes sur la terre et dans le ciel, c'est-à-dire tous ceux qui ont contribué et contribuent encore à l'ensemencement de la vie. Si vous avez en vous la puissance de la force originelle, nul ne pourra vous atteindre, car vous avez la vraie nature du "KI". Le secret de Aïki est tout simple, il se trouve tout près de chez vous... Mais vous ne le percevez pas. De même que vos yeux sont incapables de découvrir vos sourcils.
Il s'agit en Aïki d'être présent au "présent". Si vous voulez progresser, il est essentiel de libérer votre pensée de votre "moi" objectif. En Aïki, votre puissance est subjective. Votre "mental" ne doit jamais intervenir dans l'action, aucune pensée ne doit assaillir votre esprit. Vous serez alors capable de maîtriser "Ten-Chi", c'est-à-dire le ciel et la terre dans votre propre "sphère" qui devient en puissance équivalente au cosmos, comme irréelle et sans pesanteur.
Gagner veut dire gagner sur l'esprit de désaccord en vous-même. Vous avez tort si vous pensez que le budo signifie avoir des adversaires et des ennemis, d'être fort et de les détruire.
Je ne peux pas perdre, quelle que soit la rapidité avec laquelle l'adversaire m'attaque. Ce n'est pas que mes techniques soient plus rapides que celles de l'adversaire, ce n'est pas un problème de rapidité ou de lenteur. Le résultat du combat est décidé depuis le début ; cela signifie que m'attaquer, moi qui suis l'Univers, équivaut à vouloir détruire l'harmonie de l'Univers, donc qu'à l'instant même où l'adversaire éprouve le besoin de se mesurer à moi, il a déjà perdu.
Que ce soit dans les Arts Martiaux ou dans les Beaux-Arts, pénétrer au cœur de la voie n'est pas chose facile.
Un coup en Aïkido peut décider de la vie ou de la mort. Durant la pratique, obéissez aux instructions de celui qui dirige le Cours. Ne transformez pas la pratique en un absurde test de force ! L'Aïkido est une voie par laquelle au moyen du KOKYU on peut atteindre les DIX MILLE ÊTRES. Même avec un seul adversaire, il ne faut pas uniquement se préoccuper de ce qui est devant, il est nécessaire de pratiquer en étant attentif aux quatre, aux huit directions. Il faut travailler dans la joie ! Les enseignements de celui qui donne le cours ne représentent qu'un fragment de l'Aïkido. Quand, par la recherche, et l'entraînement quotidien et constant de soi-même, vous serez parvenu à la connaissance par le corps, le véritable usage des merveilles de l'Aïkido vous sera permis. L'entraînement journalier commence par TAI NO HENKA, ensuite on pratique de plus en plus intensivement sans dépasser ses limites, ce qui permet à des personnes âgées de pratiquer sans risque de se blesser et d'atteindre le but de la pratique.
La voie de l'aïki est sans limite. Je ne suis moi-même, et toujours, qu'un pratiquant .
Bien que la vidéo qui vienne soit très connue, la magie opère toujours...
Morihei Ueshiba and Aikido.Divines Techniques
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22/08/2014
O Senseï est-il vraiment le père de l’Aïkido moderne ? par Stanley Pranin
O Senseï est-il vraiment le père de l’Aïkido moderne ?
par Stanley Pranin
Aikido Journal #109 (Fall/Winter 1996)
Traduction française : Dominique Avelange / Aikido-France.net
Après des années de pratique et de recherche en Aïkido, je suis petit à petit arrivé à une hypothèse qui allait contre la sagesse conventionnelle et les témoignages des nombreux Shihan qui revendiquent leurs longues années d’étude auprès du fondateur de l’Aïkido, Morihei Ueshiba. Au cours de ces années, j’ai participé à de nombreux stages donnés aux États-Unis par des professeurs japonais et ai fait aussi plusieurs séjours au Japon où j’ai rencontré beaucoup des professeurs les plus connus et me suis entraîné avec eux. Ma théorie a été simplement que l’Aïkido tel que nous le connaissons aujourd’hui n’est pas l’art pratiqué et enseigné par O Senseï mais plutôt l’une des nombreuses formes dérivées mises au point par des élèves pivots qui ont étudié sous la férule du fondateur sur des périodes plutôt courtes. Ceci expliquerait cette différence considérable entre les styles, un nombre relativement petit de techniques enseignées et cette absence de perspective religieuse Omoto dans les formes modernes de cet art. L’intention n’a pas été de critiquer ces formes “modernes” mais plutôt d’observer à partir d’une recherche en histoire qui est allée à l’encontre de la perception communément admise.
Lorsque je me suis installé de façon définitive au Japon en août 1977, j’ai personnellement pris la décision d’étudier à Iwama sous l’autorité de Morihiro Saito Senseï. Au terme de mon analyse, ce qui m’a attiré à Iwama a été la fermeté et la précision des techniques, et le fait que l’aïki ken et l’aïki jo soient intégrés au programme d’étude. Je suis sûr que la proximité du sanctuaire Aïki et le fait que l’entraînement ait lieu dans le dojo personnel de O Senseï ont été aussi des facteurs décisifs.
Tout à la fois je m’empresserai de préciser que je ne tenais pas la technique de Saito Senseï comme étant la continuité fidèle de l’Aïkido du fondateur, mais je voyais plutôt en lui un maître technicien de plein droit. A l’époque, je rangeais Saito Senseï dans la même catégorie que celle de professeurs célèbres tels que Koichi Tohei, Shoji Nishio, Seigo Yamaguchi et d’autres tout aussi doués et qui avaient élaboré des méthodes d’enseignement originales qui, bien qu’inspirées par Morihei Ueshiba, avaient évolué dans des directions tout à fait différentes.
Je me souviens clairement que, même si mes aptitudes à comprendre et parler le japonais étaient plutôt restreintes à cette époque, je suis arrivé à exprimer à Saito Senseï ce que je pensais de tout ceci et comme quoi je doutais que son Aïkido fût pour l’essentiel semblable à celui du fondateur comme il le prétendait. Mes impressions s’appuyaient sur le fait que la technique de Saito Senseï avait l’air tout à fait différente de l’Aïkido du fondateur tel que je l’avais vu en film. Plutôt amusé par mon scepticisme et sans aucun doute par mon toupet, sachant que j’étais son élève, Senseï m’expliqua avec patience que l’origine de ma confusion tenait au fait que la plupart de ce qui a été préservé en film du fondateur étaient des démonstrations. Il fit ressortir que les démonstrations publiques du fondateur étaient très différentes de ce que O Senseï pratiquait au dojo d’Iwama. Saito Senseï poursuivit et insista qu’il était de sa responsabilité de transmettre fidèlement l’Aïkido du fondateur et qu’il n’avait pas l’intention de créer un “Saito ryu aïkido”.
En dépit de ses meilleurs efforts, je continuais à douter sérieusement de tout ceci même si mon admiration devant ses aptitudes physiques était sans faille. Puis un jour, environ deux ans après mon arrivée, je menais un entretien avec Zenzaburo Akazawa, un uchi deshi d’avant-guerre de Morihei Ueshiba du temps du Dojo du Kobukan. Monsieur Akazawa en vint à me montrer un manuel technique publié en 1938, ayant pour titre Budo, que je n’avais jamais vu avant. II recelait environ cinquante techniques démontrées par le fondateur lui-même. Au fur et à mesure que je tournais les pages lentement, j’étais stupéfait de constater que l’exécution de plusieurs techniques de base telles que ikkyo, iriminage et shihonage étaient quasiment identiques à ce que j’avais appris à Iwama auprès de Saito Senseï. On y voyait le fondateur lui-même démontrer ce que j’avais jusqu’alors estimé être les techniques du “style Iwama”. Monsieur Akazawa eut la bonté de me prêter ce livre que je m’empressais de montrer à Saito Senseï.
voir le livre en cliquant sur la photo ci-dessous
original en Japonais de 1938
première photo à partir de la page 15...
Je me souviendrai toujours de cette scène lorsque j’ai rendu visite au Senseï afin de lui faire partager ma nouvelle découverte. A ma grande surprise, il n’avait jamais vu ce livre ni entendu mentionner son existence dans le passé. II mit ses lunettes de lecture et feuilleta le manuel, scrutant avec intensité les passages techniques. Là je me suis alors senti dans l’obligation de m’excuser auprès de lui d’avoir osé mettre en doute son affirmation attestant qu’il s’efforçait de son mieux de préserver loyalement les techniques du fondateur. Saito Senseï rit et, à l’évidence avec un grand plaisir, claironna : “Vous voyez, je vous l’avais bien dit !” Depuis lors (1979), même jusqu’à maintenant, Saito Senseï se rend toujours à ses stages d’Aïkido muni d’un exemplaire de Budo afin de prouver qu’une technique précise a pour origine l’enseignement du fondateur.
Saito Senseï 1992
Il va sans dire que j’étais obligé d’admettre qu’il y avait au moins un instructeur qui propageait un Aïkido fidèle aux enseignements d’origine du fondateur. Mais est-ce que ceci infirmait ma théorie globale sur le fait que les styles d’Aïkido pratiqués par un grand nombre aujourd’hui ont peu à voir sur le plan technique et philosophique avec l’art du fondateur ? Examinez ce qui suit. Si vous vous rendez dans les Dojos de n’importe lequel des enseignants les plus en vue, vous trouverez que les mouvements de leurs élèves ressemblent à peu de chose près à ceux du professeur. On peut souvent identifier les élèves d’un professeur donné lors de démonstrations impliquant des participants de divers Dojos. Comment se fait-il alors qu’il y ait une telle différence entre les principaux styles d’Aïkido si tous ces Shihan ont étudié sous la férule directe du fondateur ?
Certains disent que l’art du fondateur a beaucoup changé durant ces années, ce qui explique les différences entre les techniques de ses élèves qui apprirent à des moments différents. D’autres avancent que O Senseï enseignait différemment selon l’élève, son caractère et ses capacités. Je n’ai jamais trouvé aucun de ces arguments particulièrement persuasif. En fait, lorsque j’ai découvert ce vieux film Asahi News de 1935 il y a bien des années, j’ai été surpris par la “modernité” de l’art du fondateur déjà si tôt à cette époque. Qui plus est, le fondateur enseignait d’ordinaire à des groupes d’élèves et non à des individualités, et ce fait n’apporte pas de l’eau au moulin de la théorie qui veut qu’il adaptait son enseignement aux besoins individuels de chaque élève.
Non, je crois qu’il existe une toute autre explication à cette considérable différence entre les styles. Je crois que c’est en tout premier lieu dû au fait que très peu d’élèves de O Senseï se sont entraînés sous sa conduite pendant une période un tant soit peu prolongée. A l’exception de Yoicloro (Hoken) Inoue, le neveu de Ueshiba, Gozo Shioda, le fondateur du Yoshinkan Ailcido et de Tsutomu Yukawa, les uchi deshi d’avant-guerre de O Senseï ont travaillé pendant peut-être un maximum de cinq à six ans. C’était certainement suffisant pour devenir efficace dans cet art, mais pas assez pour maîtriser le vaste répertoire technique de l’aïkibudo et de ses nombreuses subtilités. La plupart de ces jeunes gens vigoureux qui se sont engagés comme uchi deshi ont été contraints de mettre un terme prématuré à leur entraînement martial pour remplir leurs obligations militaires. De plus, seule une poignée de ces premiers deshi reprirent leur pratique après la guerre.
Training at Budo Senyokai Takeda dojo in Hyogo Prefecture.
Standing left, Kiyoshi Nakakura; sixth from left:
Morihei Ueshiba, Gozo Shioda, Kisshomaru Ueshiba,
Hatsu Ueshiba. Standing third from right is Kenji Tomiki.
Seated second from left: Rinjiro Shirata, Tsutomu Yukawa
On peut en dire autant de la période d’après-guerre. Sont compris parmi les initiés de cette époque des gens bien connus tels que Sadateru Arikawa, Hiroshi Tada, Seigo Yamaguchi, Shoji Nishio, Nobuyoshi Tamura, Yasuo Kobayashi, et plus tard Yoshimitsu Yamada, Mitsunari Kanai, Kazuo Chiba, Seüchi Sugano, Mitsugi Saotome et bien d’autres encore. Shigenobu Okumura, Koichi Tohei et Kisaburo Osawa forment en quelque sorte un groupe particulier dans la mesure où ils n’ont pratiqué que brièvement avant la guerre et qu'ils ont atteint la maîtrise de cet art après la deuxième guerre mondiale. Aucun de ces professeurs n’a étudié pendant la moindre période prolongée sous l’enseignement direct de O Senseï. Ceci peut paraître une assertion choquante, mais regardons les faits historiques en face. Avant la guerre, Morihei Ueshiba avait pris pour base le Dojo Kobukan de Tokyo mais était aussi très actif dans la région du Kansai. En fait, il posséda même pendant un temps une maison à Osaka. Au fil des ans, il m’est apparu clair, à écouter les témoignages des vieux pionniers, que le fondateur effectuait de nombreux déplacements et passait peut-être une à deux semaines par mois éloigné du Dojo du Kobukan. Gardez aussi à l’esprit que les premiers uchi deshi finirent par être cooptés comme instructeurs en raison du bourgeonnement populaire de l’Art et du vaste champ d’activités du Senyokai Budo (la Société pour la Promotion des Arts Martiaux) dirigé par Ueshiba. Ces pionniers ont étudié pendant des laps de temps relativement courts, n’ont été confrontés au fondateur que de façon limitée à cause de ses fréquentes absences du Dojo quartier général à des fins d’enseignement.
O Senseï avec Michio Hikitsuchi
Pendant les années de guerre et peu de temps après, O Senseï s’installa à Iwama. Finalement au début des années 1950, il recommença à voyager, à faire d’éventuelles étapes à Tokyo et dans la région du Kansai. Vers la fin des années 1950, la séquence de ses déplacements augmenta et il semblait que personne ne savait où il se trouverait à un moment donné. II a partagé son temps entre Iwama, Tokyo et ses points de chute préférés du Kansai, ce qui inclue Osaka, Kameoka, Ayabe, sa ville natale de Tanabe et Shingu. Il rendit même visite à Kanshu Sunadomari dans l’île éloignée de Kyushu. Je me souviens d’entendre Michio Hikitsuchi Senseï affirmer que O Senseï s’est rendu à Shimmy plus de soixante fois après la guerre. Puisque ceci renvoie à une époque qui s’étend sur environ douze à quinze ans, nous voyons que le fondateur était éloigné dans le Kansai sur la base d’une moyenne de quatre à six fois par an.
O Senseï sur les marches du Dojo d'Iwama
Le lecteur malin comprendra sans aucun doute où je veux en venir. O Senseï n’a pas enseigné à Tokyo de façon régulière après la guerre. Même lorsqu’il apparaissait sur le tapis, il passait la plupart de l’heure à discourir sur des sujets ésotériques tout à fait hors de la portée des élèves présents. Les principaux professeurs au Hombu dans les années d’après-guerre ont été Koichi Tohei Senseï et l’actuel Doshu Kisshomaru Ueshiba. Ils avaient pour assistants Okumura, Osawa, Arikawa, Tada, Tamura et la génération suivante d’uchi deshi cités plus haut.
En seiza à gauche Tada Senseï et Kisshomaru Ueshiba à côté de O Senseï
rang du milieu, à gauche Tamura Senseï et Yamada Senseï
Je veux que mon point de vue soit parfaitement clair. Ce que je vise à dire est que Morihei Ueshiba n’était pas le personnage principal qui enseignait jour après jour au Dojo Hombu. O Senseï y était par intervalles imprévisibles et son enseignement se focalisait souvent sur des sujets philosophiques. Tohei et Kisshomaru Ueshiba sont les personnes les plus responsables du contenu technique et de l’évolution de l’Aïkido au sein du système de l’Hombu Aïkikaï. De même qu’avant la guerre les uchi deshi de ces dernières années enseignaient hors du Dojo Hombu dans des clubs et universités après un temps de formation relativement court. A noter aussi que cette époque a été marquée par “l'instauration des dan”. Beaucoup de ces jeunes enseignants ont été promus au rythme d’un dan par an. Dans un certain nombre de cas, ils ont aussi “sauté” les grades. Mais cela est matière à un autre article !
Quel est le sens de tout ceci ? Ceci veut dire que l’idée largement partagée de la propagation de l’Aïkido après la guerre sous la tutelle directe du fondateur est fondamentalement erronée. Tohei et l’actuel Doshu méritent la part du lion de cet honneur, et non le fondateur. Au-delà, ceci tend à dire que O Senseï Morihei Ueshiba ne s’est pas impliqué avec sérieux dans l’enseignement ou l’administration de l’Aïkido des années d’après-guerre. Il s’était déjà depuis longtemps retiré et se focalisait sur son propre entraînement, son évolution spirituelle, ses voyages et ses activités sociales. On devrait aussi remarquer qu’en dépit de son image stéréotypée de vieil homme aimable et gentil, O Senseï avait aussi un regard perçant et l’humeur héroïque. Sa présence n’était pas toujours recherchée au Dojo Hombu en raison de ses commentaires critiques et de ses fréquents éclats.
Kisshomaru Ueshiba - O Senseï - Koichi Tohei
Telle est la vérité sur ce sujet comme l’attestent de nombreux témoins de première main. Dans le passé, j’ai fait allusion à certains de ces faits mais ce n’est que récemment que je me suis senti assez sûr pour le révéler en raison des preuves conséquentes collectées auprès de nombreuses sources proches du fondateur. Je ne peux prétendre que ces commentaires vont inévitablement aider les pratiquants dans leur entraînement ou les rapprocher de leur but, mais j’espère sincèrement qu’en faisant la lumière et la vérité sur un sujet important, les ardents supporters de l’Aïkido y gagneront une compréhension approfondie sur laquelle fonder leur jugement. J’espère aussi qu’on redonnera toute sa valeur au personnage clé de Koichi Tohei, qui a été ces dernières années relégué à un rôle périphérique ou complètement ignoré.
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