09/12/2014
UGAKI "L'escrimeur fou"
Dans le tome 2 d'UGAKI "L'escrimeur fou",
UGAKI (VOIR LE TOME 1) croise le chemin de Kioga et de son fils adoptif qui veut devenir son disciple sur la voie du sabre. Kioga est lui-même un rônin, ancien élève de Myamoto Musashi, le légendaire Samouraï vivant à cette époque et cherchant sans arrêt la perfection dans l'art du sabre afin d'atteindre à l'absolu. Kioga provoque Ugaki en duel mais des brigands qui en voulaient à leurs armes obligent les deux samouraïs à s'unir. Ceci créa un lien et ils devinrent amis. Kioga promit à Ugaki de lui venir en aide dans sa quête de vengeance de son daimyo.
Accusés de meurtre, ils se retrouvent obliger d'accepter une étrange mission pour le seigneur de la région : escorter une vielle femme dans le plus grand secret jusqu'à un lieu sur la côte...
Dans la première partie du livre, l'auteur nous parle de Miyamoto Musashi, le Samourai le plus connu du Japon, invaincu en combat si ce n'est par Muso Gonnosuke utilisant un jo. Il parle également du traité des cinq roues, ouvrage de Miyamoto Musashi ayant encore de nos jours une application certaine...
Cette BD a connu deux éditions chez Dargaud en 1985 et chez Bagheera en 1991
06/12/2014
UGAKI "Le serment du samouraï"
Ugaki est une série BD qui est ou a été éditée chez Dargaud.L' auteur de cette série est Gigi (Scénariste, dessinateur.1926/2007). Première édition en 1980, puis 1984 chez Dargaud et 1991 une chez Bagheera.
Le premier tome d'UGAKI "Le serment du samourai" raconte l'histoire d'Ugaki, un rônin attendant le moment propice afin de pouvoir venger l’assassinat de son seigneur.
Durant son errance, il vint en aide à un daimyo attaqué par une bande de pillards qui enlevèrent le fils de ce dernier. Après avoir aidé à délivrer l'enfant grâce un stratagème en se faisant passer pour une troupe de saltimbanques, il se retrouva impliqué dans le soulèvement de Shimbara en échange d'une aide afin de venger son daimyo...
La défaite de ces seigneurs chrétiens du sud du Japon va marquer surtout la fin des prérogatives des Daimyos, et la toute puissance du Shogunat de Tokugawa Ieyasu.
En début d'album, l'auteur raconte la révolte de Shimbara, presqu'île de l'île de Kyushu, en 1638, qui rassembla sous le commandement d'un jeune samouraï chrétien Masuck Shiro, des paysans opprimés en majorité chrétiens. L'ultime bataille vit la défaite de la rébellion et la prise de la forteresse de Hara et le massacre des insurgés "kirishitan" (chrétiens japonais), de tous les survivants qu'ils soient enfants, femmes ou hommes. Ceci sonna la fin de l'expansion du christianisme en particulier du Catholicisme et entraina l'expulsion de tous les "NAMBAN", barbares du sud, les Européens.
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03/12/2014
Karlfried Graf DÜRCKHEIM II
VOILA UN AUTRE EXTRAIT DE
« HARA, centre vital de l’homme»
DURCKHEIM Karlfried Graf
Édition du Courrier du Livre
Cette histoire nous montre encore que le plus important n'est pas le but, mais ce qu'il permet d'obtenir !
"C'était par une chaude journée d'été, à Tokyo, et j'attendais la venue de Maître Kenran Uméji, mon Maître de tir à l'arc. Je m'étais exercé tout seul pendant plusieurs semaines et je me réjouissais de montrer au « Maître» que j'avais bien appris ma leçon. J'étais curieux de savoir quelle nouvelle surprise m'attendait, car chaque leçon m'avait apporté une surprise.
L'étude d'un art japonais - qu'il s'agisse du tir à l'arc, de l'escrime, de l'art floral, de la peinture, de la calligraphie au pinceau ou de la cérémonie du thé - est pleine d'étrangeté pour l'étudiant occidental. Celui qui croirait, par exemple, que dans le tir à l'arc il s'agit de toucher la cible, commettrait une grosse erreur.
Mais de quoi s'agit-il donc ? C'est en fait ce que mon Maître m'apprit ce jour-là. Il arrive à l'heure convenue et, après une brève conversation autour d'une tasse de thé, nous nous rendons au jardin où se trouve la cible. Cette cible avait fait l'objet de ma première surprise, au début de mon apprentissage du tir à l'arc.
C'était une botte de paille d'environ 80 centimètres de diamètre, placée à la hauteur des yeux, sur un support de bois. Il est facile d'imaginer quel fut mon étonnement lorsque j'appris que tout élève devait s'exercer sur cette cible pendant trois ans, et cela à une distance de trois mètres ! Ce simple exercice répété pendant trois ans ! N'est-ce pas ennuyeux à la longue ? Non, au contraire, cela devient de jour en jour plus passionnant, au fur et à mesure que l'on pénètre le sens de l'exercice. En effet, le but recherché n'est pas de toucher la cible.
Mais de quoi s'agit-il donc ? C'est ce que mon Maître m'expliqua ce jour-là. Je me mets en position. Je m'incline d'abord devant le Maître qui se trouve en face de moi, comme le veut le cérémonial, puis devant la cible. Ensuite, je me tourne de nouveau face au Maître et exécute calmement les premiers mouvements. Les mouvements doivent se succéder harmonieusement, à la manière des vagues, chacune naissant de la précédente.
Je place l'arc sur le genou gauche, prends l'une des deux flèches appuyées contre ma jambe droite et la place sur la corde. De la main gauche, je tiens fermement l'arc et la flèche. Je lève lentement la main droite et l'abaisse, tout en expirant pleinement l'air de mes poumons. Puis, de cette main, je saisis la corde et, inspirant lentement, je lève et tends l'arc peu à peu. C'est là le mouvement décisif qui doit se faire avec calme et sans à-coups, telle la lune qui monte dans le ciel.
Maître ANZAWA
Je n'ai pas encore atteint la hauteur voulue, au moment où, l'arc étant bandé au maximum, l'empennage de la flèche touche la joue et l'oreille du tireur, que la voix d'orgue du Maître, m'ordonnant d'arrêter, me fait sursauter. Étonné et quelque peu irrité de cette interruption dans un moment de concentration extrême, j'abaisse l'arc.
Le Maître me le prend des mains, enroule une fois la corde autour de l’extrémité supérieure de l’arc et me le rend en souriant me priant de recommencer. Ne me doutant toujours de rien, je refais toute la série de mouvements déjà décrite. Mais lorsqu’arrive le moment de tendre l'arc, je me trouve déjà au bout de mon savoir. L’arc ayant été deux fois plus tendu, mes forces ne suffisent pas pour le bander. Mes bras se mettent à trembler, je perds mon équilibre, vacille, c'en est fait du résultat de tant d'efforts de préparation.
Alors, le Maître commence à rire. Je fais désespérément un autre essai, mais en vain ; c'est un lamentable échec ! J'ai sûrement l'air fort dépité, car le Maître me demande ce qui m'irrite.
Et moi de répondre aussitôt: « Comment pouvez-vous me poser une telle question ? Je me suis exercé pendant des semaines et, au moment crucial, vous m'arrêtez ! »
Le Maître rit de plus belle, puis, ayant repris son sérieux, me répond: « Que voulez-vous donc ? Que vous ayez acquis la forme requise pour accomplir votre tâche, je l'ai vu rien qu'à votre façon de saisir l'arc.
Mais retenez bien ceci : lorsque l'homme a atteint dans sa manière d'être, dans sa vie ou dans son travail, une étape qui lui a coûté beaucoup d'efforts, il ne peut rien lui arriver de pire que de voir le destin lui permettre de marquer le pas, de se figer dans l'état auquel il est parvenu. Si le destin lui est favorable, il lui enlève le résultat obtenu avant qu'il ne se raidisse, ne se sclérose. Voilà ce qu’un bon maître doit faire.
Car, au fond, il ne s’agit pas d’envoyer la flèche droit au but ; ici, comme dans tous les autres arts, l'objectif essentiel n'est pas le résultat extérieur mais bien le résultat intérieur, autrement-dit la transformation intérieure de l'homme. L'exercice d'une technique aboutissant à une performance sert également cette transformation.
Mais quel est le plus grand danger qui puisse menacer cette dernière, sinon de s'arrêter au résultat acquis ? L'homme doit progresser, progresser sans cesse ». La voix du Maître était devenue grave et émouvante.
Ce qu'il enseignait à travers le tir à l'arc était autre chose qu'un sport d'agrément dont le but est la victoire sur les autres compétiteurs ; il s'agissait d'une école de la vie, c'est-à-dire d'une pratique initiatique enseignant le chemin intérieur .
Au début, il faut, bien entendu, apprendre la technique. Mais c'est seulement lorsqu'on la possède à fond que commence le vrai travail, l'incessant travail sur soi-même. Le tir à l'arc, comme tout autre art, n'est pour le Japonais qu'une occasion de s’éveiller à l’Être, c'est-à-dire à son être essentiel. Or cela présuppose que l'on entreprenne de se purifier de son moi vain et ambitieux qui, précisément parce qu'il ne se préoccupe que de l'aspect extérieur des résultats, met en danger la perfection même de ceux-ci. Ce n'est qu'après avoir triomphé de ce Moi que l'on peut réussir dans l'accomplissement d'une tâche. La réussite n'est plus alors le fruit d'un savoir-faire dirigé par une volonté ambitieuse, mais celui d'une transformation de l'homme en son être. La réussite est alors la manifestation d'un état intérieur qui libère une force profonde, quasi surnaturelle, laquelle, pourrait-on dire, produit la perfection sans notre contribution consciente. Il apparaît donc clairement que le sens de l’exercice est la transformation de l’homme."
VOIR AUSSI LA NOTE :
le zen dans l'art chevaleresque du tir à l'arc. E HERRIGEL
POUR LES DEUX VIDÉOS EN FIN DE NOTE DE DEUX GRANDS MAITRES
OBSERVER LA CONCENTRATION, LA PRÉSENCE ET LA MAÎTRISE DE CHACUN
Inagaki Sensei: Fragments
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27/11/2014
Karlfried Graf DÜRCKHEIM
Karlfried Graf Dürckheim est né en Munich, en Allemagne en 1896. Après des études universitaires, il obtint un doctorat en philosophie et en psychologie.
En 1935, en mission pour le Ministère des affaires étrangères, il étudie les fondements de l’éducation japonaise et le bouddhisme zen. Il s'initie au zen rinzai et pratiqua le Kyūdō avec le Maître Kenran Umeji.
Maître Kenran Umeji
Il rentre en Allemagne en 1947 et crée à partir de 1951 en Forêt Noire un centre de pratique centré sur l’esprit du zen japonais mais sans le côté religiosité. Il s'intéresse intensément à ce que cette pratique peut développer chez chacun d'entre nous.
Il dit : "m'intéresse l'homme dans sa profondeur, dans son Être essentiel" ; sa première préoccupation est l'homme et non la religion dont il est issu.
Ce qu'il recherche, c'est la perception de l’Être essentiel au fond de nous-même et la possibilité de lui donner tout l'espace dont il a besoin pour s’épanouir.
Il meurt en décembre 1988 à Todtmoos, en Forêt-Noire.
Un de mes livres de chevet est :
Hara. Centre vital de l'homme
écrit par Karlfried Graf DÜRCKHEIM. J'ai découvert ce livre grâce à celui de Christian Tissier "Aïkido Fondamental :Techniques et connaissances Fondamentales", il en faisait référence dans un chapitre consacré au "Seika Tanden, Hara". Le Hara est toute la région qui entoure le Seika Tanden. La traduction de Hara est "ventre". Le
Seika Tanden est le centre de gravité de l'homme, il se trouve un peu en dessous de l'ombilic. Pour Karlfried Graf DÜRCKHEIM, avoir le Hara, c'est
"parvenir à l'acquisition ferme d'un état d'être, grâce auquel la maîtrise acquise dans une technique est disponible au moment crucial, d'une façon naturelle et non pathétique" et, comme le dit Christian Tissier dans cet ouvrage :
"Le Hara permet à l'homme qui le possède de vivre le monde des sensations et de l'intuition avec un détachement complet et une absence totale de préjugés...Vivre avec le Hara, c'est vivre dans le présent, ici et maintenant".
Le but de cette note est de vous faire découvrir la puissance du Hara et la possibilité de travailler dessus. Les phrases suivantes, issues du livre de Karlfried Graf DÜRCKHEIM, ont trouvé une résonance en moi et un sens dans ma pratique de l’Aïkido, mais cela est transposable à toutes activités...
"""""""""""""""""""""""""""""""""""""""
L'homme ne sera complet que dans la mesure où son Soi sera la réalisation de son être essentiel.
Seuls des exercices assidûment répétés conduisent à la véritable technique, et seule la véritable technique permet d'atteindre la perfection dans l'action ou dans l’œuvre.
En réalité, toute action sans cesse répétée contient en elle-même la possibilité d'un accomplissement parfait.
Le propre du chef-d’œuvre est qu'on n'a rien à ajouter ou à supprimer. Chaque détail est nécessaire, car il a sa place dans l'ensemble.
Le sens de la pratique, de l'exercice, n'est pas dans l'exercice lui-même mais dans ce que, finalement, il permet d'accomplir.
Il n'y a qu'une seule pratique. Elle ne donne pas un savoir technique, mais engendre un certain état intérieur qui est le meilleur garant du savoir-faire.
Le sens de l'action ou de l’œuvre passe alors du plan extérieur au plan intérieur. On ne vise pas le succès concret, mais la formation d'un état d'être dont la stabilité permet aussi, bien sûr, d'obtenir un résultat parfait, mais dont le but est la réalisation de l'être.
Cet état intérieur que nous devons, par l'exercice, découvrir, développer et fortifier est essentiellement fondé sur l'existence d'un centre de gravité inébranlable dans le centre vital de l'homme, donc sur le Hara.
POUR FINIR, VOICI UN EXTRAIT PDF DU
Hara. Centre vital de l’homme
Karlfried Graf DÜRCKHEIM
1967
trad. Claude Vic
éd° Le Courrier du Livre (1974)
CLIQUER SUR LE KANJI POUR LE LIRE
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25/11/2014
MICHEL BECART
Juste une petite information que je n'avais pas mis sur la première note (ici ) consacrée à Michel Bécart.
Avec un an de retard !!!
Michel Bécart ne fait plus partie de la FFAB, depuis le 15/10/2013.
Assez discret, mais bien actif, il était en stage ce week-end en Belgique avec l'Union Belge d'Aïkido dont il est Responsable Technique.
Il sera le samedi 6 décembre à St Jean-de-Braye dans le Loiret (45).
Il est à noter qu'il cumule maintenant plus de cinquante années de pratique, ayant débuté l’Aïkido en 1964.
Michel Bécart a sorti trois DVD dont voici les jaquettes.
DVD1/FONDAMENTAUX
DVD2/ ÉNERGIE ET MOUVEMENT
DVD3/TECHNIQUES ET APPLICATIONS
Michel Bécart - Festival de Bercy 2008
Michel Bécart, cours janvier 2014
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13/11/2014
La Voie du Tao
Trois grandes visions de courants spirituels se sont installées en Chine : le confucianisme, le taoïsme et le bouddhisme.
Chaque vue repose sur des œuvres fondamentales :
le Tao Te King, ou Classique de la voie et de la vertu, est le texte fondateur du taoïsme.
le Yi-king, ou Livre des Mutations, est l’un des "Classiques" du confucianisme.
Les sûtras sont la retranscription des paroles du Bouddha.
Le Taoïsme, outre le Tao Tö King de Lao Tseu, repose aussi sur le Lie Tseu et le Tchouang Tseu.
C'est une voie spirituelle, issue du mot chinois Tao ou Dao, pratiquée par plusieurs millions de personnes. Le Tao est l'essence de toute chose, c'est l'origine, la source de l'ordre universel, ce chemin est un moyen de réunir l'homme avec l'univers. Il permet, à travers le principe de wu-wei ou "non-agir", de sentir au quotidien le rythme de l'univers sans calcul, en vivant chaque instant dans une action spontanée et de réaliser ainsi la véritable nature de toute chose. Le Tao ne peut se résumer à des phrases, il est au-delà de chaque pensée, il ne peut être trouvé que par une pratique quotidienne et engagée. Lao Tseu était le responsable de la bibliothèque des Zhou. Voyant que le royaume et les rites étaient en déclin, il décida de quitter la capitale des Zhou et chemina vers l'ouest sur le dos d'un buffle. Il rencontra un général, gardien de la passe de Yin Si. Ce dernier, comprenant qu'il avait affaire à un sage, lui demanda de lui expliquer le sens même du Tao... Lao tseu s'installa sur une estrade et commença à énoncer le livre de la voie et de la vertu.
Le livre découle des écrits de ceux qui recueillirent son enseignement... Le sens du livre se situe à plusieurs niveaux et tout dépend de ce que l'on recherche... Le Taoïste doit être comme l'eau qui s'étale sur le sol, être égal envers toute chose, sans chercher le conflit.
Le Tao est en perpétuel changement, il repose sur l'impermanence, le passage d'un état à un autre sans opposition. Le principe du yin et du yang régule se phénomène. Rien n'est totalement yin, rien n'est totalement yang. Cette dualité apparente est en fait au-delà de l'opposition et l'interdépendance des phénomènes permet l'équilibre.
LIRE LE TAO TO KING
CLIQUER SUR LE LIVRE CI-DESSOUS
Le Livre de la voie et de la vertu
CLIQUER SUR LE PARCHEMIN POUR EN SAVOIR PLUS SUR LE TAOÏSME
CHAQUE PARCHEMIN ET ENSUITE UN LIEN CLIQUABLE
DOSSIER PÉDAGOGIQUE : LA VOIE DU TAO
La Voie du Tao (Arte)
11/10/2014
LES BALLES TEMARI
Le Temari est d’origine chinoise et a été introduit au Japon il y a environ 5 siècles. Le Temari était à l'origine destiné à confectionner des balles pour enfants à partir de restes de soie de vieux Kimonos, maintenus en boules par de solides coutures.
Comme tout artisanat avec le temps, certains ont produit des pièces uniques, où les coutures originelles sont devenues des broderies, de plus en plus évoluées avec des motifs géométriques complexes et très colorés.
Cet Art nécessite comme dans toutes broderies de la patience, de la dextérité dans le geste et de la précision.
Traditionnellement, les balles Temari étaient offertes aux enfants par leurs parents à l'occasion du Nouvel An. On pouvait y placer à l'intérieur un petit morceau de papier sur lequel était inscrit un vœu pour l'enfant. D'autres balles pouvaient contenir un grelot, où des grains de riz. Il n’existe pas de taille définie, plus elle sera grande et plus la broderie pourra être spectaculaire…
Avec la venue du caoutchouc, ils passèrent du jouet d'enfant à l'objet d'art recherché pour son aboutissement dans l'art de la broderie. Ils sont également considérés comme des porte-bonheurs. Les fils de soie de couleurs symbolisent les liens profonds d’amitié ainsi que la loyauté. C'est pour cela que de nos jours les balles Temari sont très appréciées et recherchées.
Sur le net, les photos que l'on trouve proviennent pour la plupart de la collection de Chiyoe Kubota, d’origine japonaise, résidant dans l’Utah aux États-Unis. Sa petite-fille NanaAkua a photographié plus de 500 de ces Temari réalisés par sa grand-mère depuis les années soixante. A plus de 92 ans, elle est considérée comme un Maître dans cet Art.
POUR VISUALISER L'ENSEMBLE DE SON ŒUVRE, CLIQUER
SUR LA PHOTO CI-DESSOUS
Chiyoe Kubota Japanese Temari Ball Maker
IL EXISTE UN LIVRE EN FRANÇAIS POUR CEUX QUI VEULENT TENTER L’EXPÉRIENCE
CE LIVRE COUTE MOINS DE 10 EUROS
VOUS POUVEZ ÉGALEMENT VOIR LE PDF EN CLIQUANT SUR L'IMAGE, MAIS UN LIVRE EST TOUJOURS PLUS AGRÉABLE !
04/10/2014
TAKAKO KUNIGOSHI
Takako Kunigoshi c. 1995
Takako KUNIGOSHI est née le 25 juin 1911 à Takamatsu, sur l'île de Shikoku au Japon.
En janvier 1933, souhaitant étudier la danse Kembu du sabre, elle demande l’autorisation à son père, un soldat, d’aller au Dojo de Wakamatsu-cho de Tokyo. A son arrivée, on lui indique qu’on n’y pratique pas le Kembu mais l’Aïkido. Elle participe quand même au cours et est immédiatement conquise.
Elle n'a pas de lettre d'introduction, mais est acceptée quand même.
Elle entre au Kobukan Dojo juste avant de recevoir son diplôme de l’Université Féminine des Beaux-Arts du Japon.
Elle pratiqua tous les jours de la semaine, au cours de 6h30, avant d'aller à ses cours des Beaux-Arts. Souvent, elle faisait le chemin avec Kenzo Futaki, un professeur de l'alimentation macrobiotique à base de riz brun.
L'Aïkido était peu connu à l'époque, il y avait environ six ou sept uchi-deshi qui vivaient et dormaient dans le Dojo et probablement le même nombre de personnes qui venaient de leur domicile à l'extérieur, selon les souvenirs de Takako Kunigoshi. Il y avait Maître Yonekawa, Maître Shirata, Maître Funahashi et Maître Yukawa, entre autres... Maître Tomiki aussi.
A cette époque, il n’y a que deux élèves féminines parmi les étudiants, elle et Mlle Kazuko SEKIGUCHI. Au moment des
séances, les deux femmes sont obligées de se changer dans un espace extrêmement restreint.
Comme elle le dit dans son entretien avec Stanley Pranin du 26 août 1981, à son domicile dans le quartier Ikebukuro de Tokyo : "Ueshiba Senseï ne nous a jamais fait sentir différentes en changeant les choses parce que nous étions des femmes".
Durant la pratique, Morihei Ueshiba n'expliquait pas, mais parlait de sujets spirituels dont le sens échappait à tout le monde.
Chaque jour, juste après la pratique, elle essayait de se mémoriser les techniques en griffonnant des esquisses sur son papier. Puis cela prit plus d'importance et, aidée de Shigemi Yonekawa, Kenji Tomiki et Kaoru Funahashi qui prenaient les postures quelques secondes, le temps de voler l'instant particulier, un projet prit forme. Monsieur Takamatsu, trouvant ses illustrations excellentes, lui demande d’en dessiner un jeu pour lui ! Le travail commence au tout début 1933. Tandis que Takako travaille aux illustrations avec les uchi-deshis, Maître UESHIBA les regarde et donne son accord, tout en faisant de multiples corrections… Avec Shigemi YONEKAWA et Kaoru FUNAHASHI, ils prennent tous les trois l’habitude de travailler pendant une heure après l’entraînement du matin. Ensuite, à son domicile, elle apporte la finition à ces esquisses. Un an plus tard, en 1934, le livre "Budo Renshu" est publié.
O Senseï donne un exemplaire à ses étudiants qui ont déjà maîtrisé les bases à un certain degré. Car, disait-il, les débutants risqueraient de se blesser s'ils essayaient de reproduire ces techniques décrites .
Le projet d'un second livre ne vit pas le jour.
En 1935, elle reçoit l'équivalent de ce que l'on nomme aujourd'hui 1er Dan par un Hiden Mokuroku (programme secret), et quelques années plus tard le 3ème Dan.
Isamu TAKESHITA
Avec l'autorisation de Morihei Ueshiba, elle accepta l'invitation de l’Amiral TAKESHITA de pratiquer chez lui afin de partager avec d'autres femmes. Jusqu'en 1943, elle pratiqua chez lui. Avec Kazuko Koizumi, juste avant les raids aériens de bombardements de Tokyo, Takako Kunigoshi commença à enseigner à des femmes salariées d'une entreprise située à côté de la célèbre Kaminari Mon (porte du tonnerre) du Temple Asakusa dans les vieux quartiers de la ville de Tokyo. Mais les raids devenant de plus en plus intenses, elles ont dû arrêter.
A partir de cinquante-cinq ans, elle étudia l'art de l'arrangement floral ou Ikebana ainsi que la cérémonie du thé ou chanoyu, appelée aussi sadō , ou chadō, et devint une enseignante de ces Arts avec lesquels elle n'eut pas de mal à faire le lien avec le potentiel extraordinaire de l'apport de l’Aïkido dans sa vie.
Morihei Ueshiba: Aiki Budo 1935
DE 0 à 12:11 vie de O Senseï
De 12:12 à 26:20 : aikibudo 1935
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05/09/2014
HOKUSAI AU GRAND PALAIS...
CLIQUER SUR L'AFFICHE POUR L'AGRANDIR
Un évènement important va avoir lieu le mois prochain,
au GRAND PALAIS GALERIES NATIONALES, au cœur de Paris :
l'exposition " HOKUSAI "
du mercredi 01 octobre 2014 au dimanche 18 janvier 2015.
L'exposition aura lieu en deux temps, avec une coupure du 21 novembre au 30 novembre, afin de permettre le remplacement de plus d'une centaine d’œuvres.
Plus de 500 pièces exceptionnelles sont
présentées, dont une grande partie n'ont encore jamais été exposées hors du Japon. Il faut savoir aussi qu'une grande partie de l’œuvre ne quittera plus le Japon à compter de l’ouverture de l’Institut Hokusai, à Tokyo, au printemps 2015.
Katsushika Hokusai (1760 – 1849), est un peintre, dessinateur spécialiste de l’ukiyo-e, graveur et auteur d'écrits populaires japonais. Il naquit à Edo, ancien nom de la ville de Tokyo. C'est sans doute le nom de l'artiste japonais le plus connu.
"Amis comme adversaires reconnaissaient en lui un artiste de génie et l'absolue sincérité de ses convictions lui valait l'estime de tous", comme le dit Willy Boller dans son ouvrage "HOKUSAI".
AGRANDIR
JAQUETTE DU LIVRE (autoportrait) / Hokusaï. un Maître de l'estampe japonaise. Boller Willy.1955
Agrandir en cliquant sur les estampes
Le Ramasseur de jonc sous la lune
Pèlerins vus de dos admirant la terrasse du Pavillon Sazaï
Carnets de croquis Les Hokusai manga
Guerrier avec sabres
Cascade
et bien sûr, l’œuvre incontournable !
La Grande Vague de Kanagawa (1831) est la première des 46 estampes composant les Trente-six vues du mont Fuji, l'une des œuvres majeures d'Hokusai.
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30/08/2014
LE HE-GASSEN (bataille de flatulences)
Le He-Gassen est une œuvre d'art japonaise qui se présente sous forme de rouleau.
Créée au cours de l'époque d'Edo par un artiste inconnu. C'est l'époque du shogunat Tokugawa, qui se caractérise par une suspicion envers les étrangers et une persécution impitoyable des chrétiens.
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Alors que le défilement He-gassen semble ridicule maintenant, c'était une représentation comique de grave xénophobie du Japon vers la fin de cette période Edo. Il montre une bataille entre un groupe de Japonais aux pets puissants contre des étrangers, dont le nombre ne cessait d’augmenter pendant cette période. Représentation pointue de la méfiance et du mécontentement du Japon envers l'influence européenne dans le pays.
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Ce rouleau et les dessins similaires ont donc été créés en réponse à l'intrusion croissante des Européens au Japon entre 1603 et 1868.
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L'emaki représente des personnages, la plupart masculins, dans divers états de dénuement, pétant en direction d'autres personnes, d'animaux et autres objets.
Le parchemin a été numérisé par la bibliothèque de l'Université Waseda
Pour voir le parchemin en entier cliquer sur l'aperçu ci-dessous.
ou en PDF... ICI