19/12/2013
ANDRE NOCQUET
André Nocquet est né en 1914 dans les Deux-Sèvres.
Il pratiqua la gymnastique et l'enseigna.
En 1938, il entendit parler du judo et devint à 24 ans élève de Maître Kawaishi, le fondateur du Judo Français.
56ème ceinture noire Française, il découvrit l'Aïkido en 1949 avec Minoru Mochizuki, puis en 1952 grâce à Maître Tadashi Abe. Ce dernier le recommanda à son vénéré Maître Morihei Ueshiba.
Il partit au Japon du 12 juin 1955 au 26 novembre 1957, directement en tant qu'Uchi-Deshi, à la demande d'O SENSEÏ.
En 1962, il est désigné représentant pour la France par Maître Ueshiba Morihei.
Avec la coopération de Nobuyoshi Tamura, il œuvra pour une unification des pratiquants français.
En 1988, il créa avec ses élèves le Groupe Historique d'Aïkido André Nocquet (GHAAN) au sein de la FFAB, ce qui lui permit de transmettre son enseignement de manière indépendante tout en gardant un rôle de conseiller technique pour la FFAB.
Andre Nocquet avec Tamura et Mochizuki
(site de guillaume Erard)
Maître Nocquet est mort en 1999, le 12 Mars.
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18/12/2013
TOMIKI KENJI
Tomiki Kenji est né le 15 Mars 1900 dans la préfecture d'Akita , située au nord-Ouest de l'île de Honshū, au Japon.
Il a commencé les arts martiaux par le judo à l'âge de 10 ans. Il a rencontré Jigoro Kano,le fondateur du Judo Kodokan en 1920, lorsqu'il était 4°dan de Judo. Le jeune Tomiki a été très marqué par la pensée de Jigoro Kano, qui voyait le Judo comme une "auto-amélioration" et une éducation sanitaire.
C'est en 1926 qu'il rencontra pour la première fois Morihei Ueshiba à Tokyo. Il adhéra immédiatement à son art et fut impressionné par la maîtrise des techniques de Jujitsu d'O Senseï.
En parallèle avec des études universitaires, il étudia avec Morihei Ueshiba. Il trouvait que l'art d'O Senseï était un complément indispensable à sa recherche en Judo.
Il devint professeur de collège et, entre 1931 et 1934, il passait son été et les vacances d'hiver à étudier au Kobukan à Tokyo avec Ueshiba Senseï. Il démissionna de son poste d'enseignant en 1934 et se rapprocha du kobukan.
Il participa à la préparation du manuscrit «Budo Renshu", manuel des techniques d'O Senseï.
Tomiki a rencontré Jigoro Kano pour la dernière fois en 1936 avant de partir pour la Mandchourie. Lors de cette réunion, Kano a encouragé Tomiki à poursuivre ses études d'Aïkijujitsu , car il avait une très haute estime de Morihei Ueshiba. Jigoro Kano a d'ailleurs envoyé plusieurs de ses élèves avancés étudier avec O Senseï. Le plus connu était Minoru Mochizuki en 1930.
En Mandchourie, en mars 1936, il devint instructeur et enseigna à l'armée puis en 1938 à l'université en remplacement de Rinjiro Shirata, l'un des meilleurs élèves d'avant-guerre de Ueshiba, qui dut s'enrôler dans l'armée japonaise en 1937. Shigemi Yonekawa, un autre étudiant avancé de Morihei Ueshiba l'aida dans sa tâche pour un temps.
Kenji Tomiki avec Senseï Morihei Ueshiba à Kenkoku University (Manchourie) en 1942
Grâce aux efforts de Tomiki, l'Aikibudo devint une matière obligatoire pour les étudiants de Judo et de Kendo. Hideo Oba fut un de ses proches pour l'aider dans la formation de personnel enseignant.
O Senseï fit des voyages réguliers en Mandchourie à cette période et Tomiki Kenji fit des progrès importants. Il mit en place sa théorie du Judo Complet en associant le" kumi de judo" (JUDO PRISES) correspondant au Kodokan Judo et "Hanare de Judo" (Judo séparés) correspondant à l'Aïkido.
Morihei Ueshiba adopta le classement dan à cette époque et Tomiki fut nommé 8° Dan en 1940.
A la fin de la guerre, Tomiki fut fait prisonnier et se retrouva dans un camp en Sibérie. Il fut libéré après trois ans et revint au Japon en 1948.
Il rejoignit l'université de Waseda en 1949 pour y enseigner le judo et enseigna également une fois par mois à l'Hombu Dojo Aïkikaï jusqu'en 1950.
Il développa un système de compétition pour l’Aïkido.
En 1964, il fut promu 8ème Dan en Judo .
En 1967, il ouvrit le Dojo Shodokan.
Il voyagea pour développer son style aux États-Unis, en Australie, au Royaume-Uni…
En 1970, il partit en retraite et organisa le premier Tournoi National Japonais d’Aïkido.
En 1974, il fonda la "Japan Aikido Association".
En 1975, il devint le Vice-président du Nippon Budo Gakkai.
En 1976, le nouveau centre Shodokan et dojo principal de la J.A.A. ouvrit à Osaka, il en fut le directeur.
Kenji Tomiki décéda le 25 décembre 1979.
TOMIKI AÏKIDO :
KORYU NO KATA, RANDORI NO KATA, KAKARI GEIKO,
HIKITATE GEIKO, RANDORI GEIKO
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17/12/2013
CHAMPIONNAT DU MONDE D'AIKIDO 2013 !!!!!
Eh oui ! Cela existe!
...
malheureusement, mais pour d'autres, cela est normal.
BREF !
Donc les Championnats du monde d'Aïkido ont lieu tous les quatre ans au Japon et tous les deux ans ailleurs dans le monde.
C'est un tournoi organisé par le style de Tomiki Aïkido ou Aïkido Shodokan.
Tomiki Kenji était un élève de Jigoro Kano, le fondateur du Judo Kodokan et de Morihei Ueshiba.
Il débuta avec O Senseï en 1926. C'est le premier à être nommé 8ème Dan d'Aïkido par Morihei UESHIBA en 1940. Il ouvre le Dojo Shodokan en 1967, on parle du style Aïkido Shodokan.
Il développe son style inspiré de la théorie didactique de Jigoro Kano pour le Judo et des mouvements d'Aïkido. Pour lui, allier compétition et Aïkido n'est pas contradictoire.
Il existe des Dojos Shokodan un peu partout dans le monde, preuve que cela attire bon nombre de personnes.
Pour ma part, même si on retrouve des mouvements d'Aïkido dans les katas, on est loin de ce que j'imagine lorsque je parle d'Aïkido.
Mais c'est un fait aujourd'hui, ces compétitions existent et elles ont leurs championnats du monde.
Il y a plusieurs épreuves : les Katas à mains nues et avec tanto, suwari-waza et tachi-waza , free style sans armes et en deux minutes, ainsi que les randoris en individuel et en équipe.
Les championnats du monde Aïkido 2013 eurent lieu du 13 au 15 juillet à Osaka au Japon.
16/12/2013
OLIVIER GAURIN
J' ai lu "Comprendre l’Aïkido" d'Olivier Gaurin, il y a plusieurs années et ce livre ne m'a pas laissé indifférent.
Plus qu'à l'aise avec l'agencement des mots entre eux, il donne une leçon extrêmement précise de notre discipline, s'interroge, nous interroge et surtout nous fait partager ses réflexions et déductions très pertinentes.
Michel Laurent (Cournon et Riom) m'avait parlé de lui et de ses ouvrages.
J'ai d'ailleurs prêté ce livre il y a peu de temps... à lire donc !
Entretien avec Olivier Gaurin : Un Aïkidoka sur la Voie de la Disgrâce article de Guillaume Erard
ARTICLES D’AÏKIDO JOURNAL à lire pour aller plus loin
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15/12/2013
PLIER SON HAKAMA....une autre façon.
14/12/2013
SIDDHARTHA (HERMANN HESSE)
Siddhartha est un court essai initiatique, écrit en 1922, sur la quête intime de chaque être humain afin de parvenir à la libération et la réalisation de sa véritable nature.
C'est un questionnement sur le sens de la vie.
A travers la vie de Siddhartha, HERMAN HESSE raconte la quête d'un fils de brahmane qui se rend compte que sa vie actuelle ne lui apportera pas la réalisation et l'assouvissement de sa soif de connaissance sur lui-même.
"Pourquoi, lui, l'homme sans reproche, se croyait-il obligé de se purifier chaque jour de ses fautes par les ablutions et toujours, toujours de nouveau ? L'Atman n'était-il donc pas en lui ? Cette source de vie ne coulait-elle donc pas dans son propre cœur ? C'est cette source qu'il fallait découvrir dans son propre "moi"... tout le reste n'était que vaines recherches, détours, égarement."
Siddhartha partit avec son ami Govinda rejoindre les ascètes. Il voulait être "Samana". mais cette voie méditative et de renoncement ne lui apportait pas de réponses après plusieurs années de pratique.
Il entendit alors parler du Bouddha Gotama et alla à sa rencontre ; mais, contrairement à Govinda, il ne suivit pas cette voie, bien que reconnaissant toute la potentialité de celle-ci.
Il vit en Bouddha l'être réalisé libre de toutes confusions.
Ses yeux s'ouvrirent à la beauté du monde. Il plongea dans ce monde et rencontra la belle KAMALA. Il s'initia avec elle aux plaisirs de l'Amour, elle lui présenta le marchand Kamaswami qui l'engagea.
Suivit une période de faste et d'abondance pour Siddhartha mais encore une fois, ceci ne le contenta pas.
Son chemin le conduisit enfin au bord du fleuve, où, ayant retrouvé le passeur, il devint son apprenti et parvint à la réalisation suprême de son être.
Un petit extrait :
"Écoute, Govinda, j'ai eu une pensée que tu vas encore prendre pour une plaisanterie ou pour une folie, mais qui, en réalité, est la meilleure de toutes celles que j'ai eues.
La voici :
Le contraire de toute vérité est aussi vrai que la vérité elle-même !
Je l'explique ainsi : une vérité, quand elle est unilatérale, ne peut s'expliquer que par des mots ; c'est dans les mots qu'elle s'enveloppe.Tout ce qui est pensée est unilatéral et tout ce qui n'est que moitié ou partie manque de totalité, manque d'unité ; et pour le traduire, il n'y a que les mots.
Quand le sublime Gotama parlait du monde dans son enseignement, il était obligé de le diviser en Samsara et Nirvana, en erreurs et en vérités, en souffrances et en délivrances.
On ne peut faire autrement et, pour qui enseigne, il n'y a pas d'autre voie à suivre.
Mais le monde en lui-même, ce qui existe en nous et autour de nous, n'est jamais unilatéral. Un être humain ou une action n'est jamais entièrement Samsara ou complètement Nirvana, de même que cet être n'est jamais tout à fait un saint ou tout à fait un pêcheur. Nous nous laissons aisément tromper parce que nous inclinons naturellement à croire que le temps est une chose vraiment existante.
Le temps n'est pas une réalité, ô Govinda.
J'en ai maintes et maintes fois fait l'expérience. Et si le temps n'est pas une réalité, l'espace qui semble exister entre le Monde et l’Éternité, entre la Souffrance et la Félicité, entre le Bien et le Mal, n'est qu'une illusion...
...Le Bouddha à venir est maintenant, il est aujourd'hui en puissance dans le pêcheur, son avenir est déjà en lui, tu dois déjà vénérer en lui, en toi, ce Bouddha en devenir.
...Le monde n'est pas une chose imparfaite ou en voie de perfection, lente à se produire : non, c'est une chose parfaite et à n'importe quel moment..."
13/12/2013
Dominique Valéra ... à la Fête de l'Aikido en 2012
"Ce qu'a fait Dominique Valéra, on l'a bien vu, sur les mêmes principes, ce qu'il a fait, c'est de l'Aïkido dans le sens où c'est ce que le Karaté devient quand il est parfaitement fait."C. TISSIER.
La Fête de l'Aïkido le 23 et 24 juin 2012 à Institut National du Judo a permis aux participants de pratiquer l'Aïkido, le Kinomichi, l'Aïkibudo ainsi que le Karaté.
Nous nous arrêterons sur le Karaté avec Dominique Valéra.
Dominique Valéra est champion du monde de karaté, 9e dan de karaté et 9e degré de full-contact.
Il a un palmarès sportif impressionnant. Il parcourt le monde afin de dispenser ses connaissances gigantesques tant sur le plan technique qu'humain avec son approche interdisciplinaire.
Durant ce stage, Dominique Valéra a réussi à créer une ambiance de travail, dans la bonne humeur avec toujours beaucoup d'humour.
Comme le dit Christian Tissier : "il arrive à ne pas utiliser ses percussions mais à travailler dans le sens de la souplesse et de la facilité, car dès l'instant où il y a force, il n'y a plus de souplesse."
Il a pointé son intervention sur la notion de poings/pieds, se servir de ceux-ci par rapport à la distance et surtout à la situation. S'adapter toujours à la situation : si on est trop loin, utilisation des jambes, un peu moins loin, des poings, plus court, genou et coude. Il est important de déstabiliser son adversaire et surtout arrêter de tout vouloir codifier (oui, mais s'il fait ceci... et si... et si...), il faut toujours revenir à la situation !
Il a proposé un parcours de réflexion entre les deux disciplines voisines et complémentaires : Karaté/Aïkido. Après un travail basique, bloquer et mettre en application, jusqu'au travail en "Sen no Sen"où je suis avec le partenaire, en harmonie, sans heurts, mais dans la continuité du mouvement.
Il est impressionnant de voir les similitudes entre les deux pratiques, de voir l'aïki dans le karaté.
PARTIE 1
PARTIE 2
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12/12/2013
CHRISTIAN TISSIER
Christian Tissier n'est plus à présenter.
Chef de file de la FFAAA, il part à l'Aïkikai Hombu Dojo à l'âge de 18 ans, et s'y entraîne pendant sept ans.
Parmi les professeurs qui l'ont inspiré, il y a Seigo Yamaguchi, Kisaburo Osawa et le deuxième doshu Kisshōmaru Ueshiba.
cliquer sur le lien du site de Guillaume Erard ci-dessous.
Biographie de Christian Tissier Shihan, 7e Dan Aikikai
UNE AUTRE INTERVIEW EN VIDÉO DE STANLEY PRANIN
Un travail très important sur la notion de henka
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11/12/2013
Yoshio KUROIWA
Yoshio KUROIWA naquit en janvier 1932.
Dans son enfance, il était assez bagarreur. Il pratiqua la boxe intensément, il livra une centaine de combats, et c'est cela qui lui valut ses problèmes de vision avec déchirement de la rétine.
Il rentra à l'Aïkikaï en 1954 et devint instructeur au Hombu Dojo en 1958. À la fin des années 1950 et 60, Kuroiwa Senseï a été considéré comme l'un des praticiens les plus forts et les plus qualifiés au Hombu Dojo.
Il y eut un désaccord entre Tohei et lui, qui aurait pu finir mal si O Senseï n'était intervenu ainsi que Osawa Senseï et Kishomaru Ueshiba.
D'ailleurs Kuroiwa Senseï refusa le 6°Dan, ce qui mit Kishomaru Senseï dans l'embarras. Mais avant de partir aux USA, en concertation avec le Doshu, il finit par l'accepter. Il s'éloigna plus tard de l'Aïkikaï.
Kuroiwa Senseï était aussi écrivain ; il rédigea des articles sur le caractère pratique et l'efficacité des techniques d'aïkido. Il a publié une série d'articles dans le magazine de l'Université Rikkyo, Wago.
En 1982, Kuroiwa Senseï voyage aux États-Unis à plusieurs reprises et y organise des séminaires.
KUROIWA nous a quittés le 19 janvier 2010 à l'âge de 77 ans.
autre article de Yoshio Kuroiwa
Aiki News #66 (February 1985)
Traduction française: André Hincelin
"Puisqu’il n’y a pas de compétition en Aïkido, nous devons réfléchir attentivement à la nature de notre entraînement. L’aspect spirituel de la pratique est également important, mais s’il est exagéré, notre entraînement prend une tournure idéaliste, et l’aspect réaliste est négligé. «Kata» (la forme) et «waza» (la technique) doivent être correctement reconnues dans la pratique."
voici en lien cet article sur le KATA ET WAZA:
Un regard de bon sens sur l’Aïkido
Extrait d'une lettre d'information de l'Université Rikkyo (1971) intitulé «Kaiho", traduit par Ikuko Kimura et Stanley Pranin.)
"Il semble que la formation est de cultiver la bonne technique à travers la répétition, mais ce n'est que l'apparence extérieure. En fait, son véritable sens est d'acquérir la foi. Si vous ne formez pas une compréhension correcte de ce fait au début, vous serez enchaîné par la forme.
Cependant, vous ne devriez pas être enchaîné par des techniques mais vous devriez plutôt comprendre leur signification.
Ceci est possible grâce à une connaissance de leurs limites. Ceux qui sont enchaînés par la technique doivent comprendre que ce n'est qu'une illusion. Le danger de ces personnes confondant cette illusion de la vérité existe très souvent. Vous devez reconnaître l'existence de la technique comme un moyen de percevoir ce fait. Il est important d'être enchaîné tout en comprenant clairement que c'est le cas. La pratique est l'accumulation de la formation afin de conduire à s'exprimer et à une réalisation de l'un de l'immanence par l'aspect phénoménal de la réalité."
Voici le lien pour lire l'article très intéressant :
Formation et Cognition
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10/12/2013
CONTES ET RECITS DES ARTS MARTIAUX (Albin Michel 1981) #8
Tel armurier, telle arme.
" Le sabre est l'âme du samouraï", nous dit l'une des plus vieilles maximes du Bushido, la voie du guerrier. Symbole de virilité, de loyauté et de courage, le sabre est l'arme favorite du samouraï.
Mais dans la tradition japonaise, le sabre est plus qu'un instrument redoutable, plus qu'un symbole philosophique : c'est une arme magique. Il peut être maléfique ou bénéfique selon la personnalité du forgeron et du propriétaire. Le sabre est comme le prolongement de ceux qui le manient, il s'imprègne mystérieusement des vibrations qui émanent de leur être.
Les anciens Japonais, inspirés par l'antique religion shinto, ne conçoivent la fabrication du sabre que comme un travail alchimique où l'harmonie intérieure du forgeron est plus importante que ses capacités techniques.
Avant de forger une lame, le Maître armurier passait plusieurs jours à méditer, puis il se purifiait en procédant à des ablutions d'eau froide. Revêtant des vêtements blancs, il se mettait alors au travail, dans les meilleures conditions intérieures pour donner naissance à une arme de qualité.
Masamune et Murasama étaient d'habiles armuriers qui vivaient au début du XIV° siècle. Tous deux fabriquaient des sabres d'une très grande qualité.
Murasama, au caractère violent, était un personnage taciturne et inquiétant. Il avait la sinistre réputation de forger des lames redoutables qui poussaient leurs propriétaires à de sanglants combats qui, parfois, blessaient ceux qui les manipulaient. Ces armes, assoiffées de sang, furent rapidement tenues pour maléfiques.
Par contre, Masamune était un forgeron d'une très grande sérénité qui se livrait à un rituel de purification pour forger ses lames. Elles sont considérées aujourd'hui comme les meilleures du pays.
Un homme,qui voulait tester la différence de qualité entre les modes de fabrication des deux armuriers plaça un sabre de Murasama dans un cours d'eau. Chaque feuille dérivant à la surface, qui touchait la lame, fut coupée en deux. Ensuite, un sabre fabriqué par Masamune fut placé dans le cours d'eau. Les feuilles semblaient éviter la lame. Aucune d'elles ne fut coupée, elles glissaient toutes, intactes, le long du tranchant comme si celui-ci voulait les épargner.
L'homme rendit alors son verdict : "la Murasama est terrible,la Masamune est humaine."
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