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09/08/2014

SUGANO SEIICHI

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Seiichi Sugano est né en 1939 à Otaru, situé sur l'île d'Hokkaidō au Nord du Japon.
Il commença adolescent par le Judo durant 6 années. A 18 ans, après avoir lu un article sur l’Aïkido, il se présenta à l'Aïkikaï Hombu Dojo et demanda à être accepté comme uchi-deshi. Kisshomaru Ueshiba lui conseilla de pratiquer pendant une année avant, ce qu'il fit .

Vers 19 ans, il fut admis uchi deshi. Kazuo Chiba, Nobuyoshi Tamura et Yoshimitsu Yamada étaient déjà là. Saotome Mitsugi est arrivé un an après. Yutaka Kurita, qui est maintenant au Mexique, et Yasuo Kobayashi étaient là tous les deux. Katsuaki Asai étudiait depuis 1955 en externe.

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SUGANO SENSEÏ 4ème, debout à gauche


En devenant uchi deshi, il avait comme objectif simplement de pratiquer car pour lui à l'époque O Senseï était au sommet de son art. Comme il le dit : "Pour moi O Senseï était au zénith. Ma formation a été axée entièrement à l'effort vers ce sommet."
Il enseigna dans les universités, au siège de Force d'autodéfense japonaise et quelques-unes des bases militaires américaines autour de Tokyo, à la demande du Doshu comme la majorité des uchi deshi de l'époque.

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Il étudia bien sûr avec O Senseï et Doshu, également avec Koichi Tohei qui était à la tête de l'équipe pédagogique, ainsi que Seigo Yamaguchi, Sadateru Arikawa, Hiroshi Tada et Shigenobu Okumura, puis plus tard avec Morihiro Saito le dimanche.


En 1965, il est envoyé en Australie comme représentant de l'Aïkikaï So Hombu. Il y restera 13 ans et forma un noyau important de pratiquants, avec des bases solides sous l'égide de l'Aïkikaï d'Australie, dont il fut le président.

Ses premiers étudiants provenaient plus du Yoga que du Judo ou du Karaté ; ils étaient attirés par le concept du ki développé par Kochi Tohei.

À la demande de son ami Nobuyoshi Tamura, Sugano est venu en Europe. Il s'est installé en Belgique en 1979.

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Sugano Sensei cours de l'école d'été de Wégimont, Belgique, 1979 (photo: Ad van Dun)


Il rejoint Yamada Senseï à New York en 1987 au New York Aïkikaï sur invitation de celui-ci et y resta jusqu'à sa mort. Il partagea l'enseignement de l’Aïkikaï de New York  avec son ami du début .

Il retourna également de temps en temps en Australie et en Belgique, ainsi qu'en France.

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SUGANO SENSEÏ ET YAMADA SENSEÏ au New York Aïkikaï


TAMURA Senseï, YAMADA Senseï et lui-même formaient un trio d'amis, passionnés par la transmission de l'Art issu de leur maître Morihei Ueshiba. Ils donnèrent régulièrement des stages en commun en France.

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Sugano Senseï a enseigné un peu partout à travers le monde, principalement en Australie, en Nouvelle Zélande, en Malaisie, en Belgique, aux Pays-bas, au Luxembourg, en France et aux USA..

En 2003, suite à une infection récalcitrante microbienne, il est amputé sous le genou gauche, mais cela ne l’empêcha pas après la rééducation de continuer à enseigner.

Il étudia également l'Acupuncture, l'Escrime, le tir au pistolet, le Zen Chinois...

 

SEIICHI SUGANO décéda le 30 août 2010 à New York.

 

 

Aikido Linz - AikidoLehrgang Sugano Sensei Linz 2002


 

 

Tamura, Yamada, Sugano Shihans with bokken and jo aikido

30ème anniversaire de la venue de Tamura Senseï en France

1:20 sugano sensei


 

 

 

05/08/2014

SEIICHI SUGANO interview

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Voici une interview de SUGANO Seiichi Senseï réalisée par Ivan Bel, un an avant le décès de SUGANO Senseï, survenu le 30 août 2010, à New-York, peu de temps après le décès de TAMURA Senseï ,qui lui décéda le 09 juillet 2010.

 

 

Interview avec Seiichi Sugano Senseï

Publié le 02 septembre 2009 par Ivan
 
 tirée du site :http://www.paperblog.fr/2265665/

Interview avec Seiichi Sugano sensei Seiichi Sugano Senseï vient régulièrement à Bruxelles pour animer de grands stages dont le succès ne se dément pas. Il faut dire que la Belgique a longuement bénéficié de son enseignement et la plupart de ses anciens élèves sont aujourd’hui des professeurs réputés.  Je republie ici une interview qu’il a eu la gentillesse de m’accorder il y a deux ans, lors d’un grand stage. L’interview s’était déroulée dans une pizzeria, et Sugano Senseï m’avait répondu avec une grande gentillesse et simplicité.

Pouvez-vous nous parler de vos débuts en Aïkido ? Quand avez-vous commencé ?
Seiichi Sugano : Je faisais du Judo et puis un jour j’ai vu des photos de l’Aïkido dans un magazine. Cela m’a intéressé et je suis allé au Hombu Dojo. C’était en 1957, j’avais 17 ou 18 ans.

Qu’avez-vous fait ce premier jour au Hombu Dojo ?
S.G. : C’était Kishomaru Ueshiba qui faisait cours ce jour-là. Je lui ai demandé tout de suite d’être uchi deshi. Il m’a regardé et m’a dit qu’il faudrait commencer par s’entraîner pendant un an avant de faire cette demande. J’ai donc commencé l’entraînement tout de suite.

Comment était l’ambiance au Dojo à cette époque-là ?
S.G. : Il faut savoir qu’à l’époque le seul Aïkido qui existait c’était celui de O Senseï. Aujourd’hui il y a beaucoup d’organisations, beaucoup de shihan qui ont leur propre style d’Aïkido, mais à l’époque c’était plus simple. On venait au Hombu Dojo sans autre pensée que l’entraînement. D’ailleurs au programme il n’y avait que l’entraînement. Il n’y avait pas d’étude de l’Aïkido, pas de question, pas de pourquoi, pas non plus de code de l’honneur mal placé. On venait, on s’habillait et on s’entraînait.

Interview avec Seiichi Sugano sensei (Dans l'ordre Suenaka, O Senseï, Sugano et Robert Nadeau)

Comment était l’enseignement de cette époque ? Était-ce dur ?
S.G. : On venait et on pratiquait sans se poser de question. L’enseignement était traditionnel, sans explication. On était obligé de faire attention, de bien suivre tout ce qui se passait. Cela aiguise les sens, améliore l’attention.

Combien de temps avez-vous étudié au Hombu Dojo ?
S.G. : J’y suis resté pendant six ans. Ensuite j’ai été en Australie pour fonder l’Aïkikaï dans ce pays. Je suis d’ailleurs toujours président de la fédération australienne. Ensuite, en 1979 je suis arrivé en Belgique où je suis resté 18 ans.

Ah mais vous parlez français alors ?
S.G. : (Rires). Non, non. Quelques mots, c’est tout. En Belgique il y a trop de langues c’est trop difficile. L’anglais c’est plus simple.

Interview avec Seiichi Sugano sensei (Sugano dans ses débuts en tant qu'enseignant en Europe)

Depuis que vous enseignez, avez-vous noté une évolution dans l’Aïkido ?
S.G. : Oui. Avant les gens venaient pour découvrir ou pour s’amuser. Aujourd’hui le niveau international a monté. Des gens viennent vraiment pour étudier. Lorsque je suis des élèves pendant plusieurs années, je vois clairement ceux qui viennent chercher autre chose que de la détente.

Vous vivez à New York maintenant. Avez-vous noté des différences de pratique entre les USA, l’Europe et l’Australie que vous connaissez bien ?
S.G. : Quand il s’agit de l’Aïkido de l’Aïkikaï, c’est à peu près pareil partout. La différence n’est pas entre les pays ou les continents, mais plutôt entre les différences de compréhension de l’Aïkido, si c’est vu comme un Art Martial ou non. O Senseï a cassé le cadre des Arts Martiaux traditionnels. Il a donné des principes et la possibilité de sortir du monde martial. L’Aïkido n’est donc pas un Art Martial au sens classique du terme.

Pouvez-vous m’expliquer ce qu’est l’Aïkido alors ?
S.G. : Tel que me l’a appris O Senseï, l’Aïkido est fait pour développer l’amour et la compréhension entre les êtres humains. C’est donc avant tout une philosophie de vie. C’est aussi la raison pour laquelle l’entraînement n’est pas, ne doit pas être, uniquement technique, mais aussi philosophique. Sinon votre évolution est bancale. Il y a des principes derrière toute la technique et c’est cela le plus important. Par exemple pendant le stage, j’ai dit « Se tenir entre la terre et le ciel ». Je vous donne ça tel que O Senseï me l’a donné. On ne comprenait pas ce que cela voulait dire, mais il transmettait, il donnait une information qui était un principe philosophique. A mon tour je transmets, même si vous ne comprenez pas ce que cela signifie. Il faut beaucoup de pratique pour comprendre le sens de ce principe.

Pour l’enseignement de l’Aïkido, on peut dire qu’il y a trois niveaux :

  1. - La technique : le maître montre visuellement et démontre physiquement.
  2. - L’information : le maître donne des informations qui ne sont pas forcément compréhensible.
  3. - La compréhension : le maître fait comprendre les informations.
  4. Interview avec Seiichi Sugano sensei

Quelles sont les clés philosophiques pour comprendre l’Aïkido ?
S.G. :
Pour commencer, on donne une interprétation trop simple du mot Aïkido. Aï, union ou harmonie, Ki, énergie. Mais on peut avoir une lecture plus approfondie des kanji et du sens de ce mot. Pour O Senseï, Aïki voulez dire plutôt communication avec les dieux, ou développement de la personnalité. La pratique, c’est avant tout s’élever ensemble. C’est pourquoi l’Aïkido est différent des autres Arts Martiaux. Un Art Martial, à la base, c’est se mettre en position favorable pour tuer l’autre. Quand on y réfléchit, c’est toujours le même schéma d’attaque-défense, ce qui est assez simple à comprendre. O Senseï a dépassé ça. Sa technique n’est pas pour tuer. L’entraînement physique et technique en Aïkido n’est pas fait pour devenir très fort, plus fort que l’autre. C’est juste pour l’avoir dans les mains. C’est comme une voiture qui peut aller à 200 Km/h, mais on roule tranquillement en relation avec les autres sur la route. C’est ce qui explique que l’Aïkido n’est pas un sport. Enfin ce que je dis, c’est ma vision des choses.

Avec votre expérience et votre niveau aujourd’hui, avez-vous encore des choses à étudier, des progressions à faire ?
S.G. : Oui ! Je dois continuellement m’entraîner et étudier pour pouvoir continuer à enseigner.

Si demain vous aviez un nouvel étudiant qui arrive dans votre Dojo et ne connaît rien à l’Aïkido, quel serait votre premier conseil ?
S.G. : Je lui dirai juste de faire un essai. A ce moment-là, il n’y a pas d’explication ou de conseil à donner, c’est beaucoup trop tôt.

Diriez-vous que l’Aïkido est juste une expérience d’enseignement intéressante ou une façon de vivre ?
S.G. : Pour beaucoup, c’est la façon dont on étudie qui fait la différence entre les deux. Chacun tire ce qu’il a envie de trouver, de la technique, de la détente ou une philosophie de vie. Mais ce n’est pas dans un stage que vous trouverez cette philosophie. Là, c’est la joie d’être ensemble.

Avez-vous un message à donner aux lecteurs ?
S.G. : Allez au Dojo, c’est tout.

 

 

Démo Aïkido avec Yamada Senseï & Sugano Senseï

Démonstration très dynamique, et sa maîtrise au ken et au jo.

SUGANO SENSEÏ A PARTIR DE 0:50