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Toshikazu Ichimura
Né à Tokyo en 1941, Toshikazu Ichimura est issu d'une famille pratiquant les Arts Martiaux : son père pratiquait le Judo et le Kendo, sa mère le Naginata et ses frères le Karaté.
Il a commencé par pratiquer le Judo dans sa jeunesse puis suite à une blessure au genou, il ne put plus pratiquer par interdiction des médecins.
Il vit une démonstration de Nishio Sensei et fut convaincu de l'importance pour lui de pratiquer cet Art, ébloui par la prestation... Il avait alors quinze ans ; à cette époque, les jeunes n'étaient pas autorisés à pratiquer, mais avec de la patience et de la persuasion, il parvint à ses fins en passant outre l'avis des médecins.
Des 1957, il a pratiqué principalement avec Nishio Sensei et Kobayashi Sensei, mais également avec tous les Maîtres de l'Hombu Dojo de Tokyo et particulièrement avec Tada Sensei.
En 1961, il s'occupa d'un club d’Aïkido à l'université Toyo en temps qu'enseignant.
Il est devenu un instructeur à l'AÏKIKAÏ en mai 1966 et, suite à une demande d'enseignant d'Aïkido en Scandinavie, il fut envoyé comme représentant officiel et arriva en septembre 1966, en ayant fait un détour par la France.
Ichimura Senseï a vécu et enseigné principalement à Uppsala en Suède. Il a enseigné en Finlande, en Norvège, au Danemark et en Pologne. Il enseigna l’Aïkido mais aussi le Iaido. Il a également enseigné la macrobiotique et Kotodama.
EN 1966, il était 4ème Dan d’Aïkido, 5ème Dan en 1971, 6ème Dan et Shihan en 1977.
En mai 1969, il était 6ème Dan Renshi en Iaido.
Ichimura Sensei est retourné au Japon en 1986 pour se concentrer sur le shiatsu, à Kobe, sans continuer à enseigner l’Aïkido.
Durant ses 20 ans de pratique dans les pays nordiques, il a développé le style de son Maître Nishio Sensei ainsi que le Iaï qui va avec. Depuis 1970, il a instauré le grand camp d'été annuel à Uppsala où les stagiaires étudiaient en plus de l’Aïkido et du Iaido, la macrobiotique et le Kotodama.
En 2011 pour l'anniversaire des cinquante années de l'Aïkido en Suède, il a participé à cet événement et a fait une démonstration.
Il a écrit deux livres sur l’Aïkido :
Aïkido en 1973
L'Aïkido et de la paix en 1982.
Il est décédé le 13 Avril 2014.
Swedish Aikido 1968 - 1975 Ichimura Sensei i Uppsala 1a
Swedish Aikido 1968 - 1975 Ichimura Sensei i Uppsala 1b
1986r Ichimura Sensei
13/12/2014 | Lien permanent
KINTARO
Utagawa Kunisada/Toyokuni III .Kintaro, 1810
Kintarō est un héros du folklore japonais. Enfant à force surhumaine, il est élevé par une ogresse sur le mont Ashigara. Il devient ami des animaux de la montagne, et plus tard, après avoir capturé la terreur de la région, Shutendôji, il devient disciple de Minamoto no Yorimitsu .
Kintaro et les animaux sauvages
Toutes les légendes s'accordent sur le fait que Kintarō fut actif et infatigable, dodu et en bonne santé, ne portant qu'un bavoir portant le caractère chinois signifiant or. Sa seule autre possession est une hachette (le symbole chinois du tonnerre). Il est d'une force phénoménale, capable d'écraser les pierres en miettes, d'arracher les arbres de la terre, et de manipuler les branches comme de simples brindilles. Ses amis animaux servent de messagers et de moyens de transport ; certaines légendes disent qu'il aurait appris à leur parler.
Kintaro (Yoshitsuya, 1856)
Plusieurs légendes racontent ses aventures avec les démons et monstres...
Il est dit que le personnage de Kintarō est basé sur la vie d'un homme appelé Sakata no Kintoki, de l'époque Heian, natif de ce qui est aujourd'hui Minamiashigara. Il servit comme domestique pour le samouraï Minamoto no Yorimitsu et devint connu comme guerrier doué.
Il rencontre le samouraï Minamoto no Yorimitsu quand celui-ci passe par la région du mont Kintoki. Yorimitsu, impressionné par sa force, le prend comme domestique chez lui à Kyotô. Kintarō y apprend les Arts Martiaux et devient plus tard chef des Shi Tennô de Yorimitsu, devenant connu pour sa force et sa connaissance des Arts Martiaux. Il retourne chercher sa mère (dans les légendes où elle est encore vivante) et l'amène vivre à Kyôto.
Utagawa Yoshikazu .Kintaro Wrestling, 1860 . triptyque.
Kintaro est généralement représenté en rouge, et avec ses singes fidèles et une hache qui est mise au rebut au premier plan de l'impression. Sa mère est affichée dans le panneau de gauche et Yorimitsu dans le droit.
Il est un personnage populaire du nô et du kabuki. On expose des poupées Kintarō le jour de la fête des garçons, Tango no Sekku dans l'espoir de voir les garçons devenir aussi courageux et forts que Kintarō.
Kintarō est une figure très populaire au Japon, son image étant présente un peu partout, des statues aux livres de contes, anime, manga et figurines articulées. Il y a des bonbons Kintarō depuis l'époque d'Edo ; son visage apparaît quand on coupe (à n'importe quel angle) le bonbon cylindrique.
Il existe un sanctuaire pour Kintarō aux pieds du mont Kintoki, dans la région de Hakone près de Tôkyô. Près du lieu, on trouve un grand rocher qui aurait été coupé en deux par Kintarō lui-même.
Statue de Kintarō au lac de Ashi
SOURCE WIKIPEDIA
24/09/2014 | Lien permanent
Michele Quaranta
Michele Quaranta est né le 24 décembre 1953 en Italie, dans une petite ville du Nord Est, Forlimpopoli, proche de l'Adriatique, dans laquelle il vécut jusqu'à l'âge de 7 ans environ ; il habita ensuite en France, en Alsace. Il déménagea à nouveau vers ses 11 ans en Suisse tout en allant à l'école en France.
Il a toujours joué au football et devint même un footballeur professionnel, puis entraîneur. Il travailla également dans une banque jusqu'en 1983 mais il démissionna pour devenir professionnel en Aïkido.
Il a découvert l’Aïkido en 1972 à Bâle grâce à son premier professeur Werner Hintermana qui lui transmit l'amour de cette discipline, ce qui influença le cours de sa vie.
Le premier Maître japonais dont il suivit un stage fut Maître Tamura ; vinrent ensuite Maîtres Tada, Fujimoto, Osokawa, Asai, Chiba... En 1977, il vit pour la première fois Maître Ikeda, au dojo de Bâle ; il fut impressionné par la puissance et la précision de ce Maître. En 1985, il devint son élève et entreprit une formation qui dura plus de vingt ans.
Ikeda Masatomi Senseï et Michele Quaranta
Il décida de se couper la moustache et les cheveux le jour où il pris la décision de se consacrer entièrement à l’Aïkido. Pendant cette période, il accompagna Ikeda Masatomi Senseï partout à travers l'Europe : Allemagne, Italie, Espagne, France, Angleterre et Russie... Début 2003, son Maître fit un accident vasculaire cérébral, ce qui l'obligea à stopper toute activité. Il est reparti vivre au Japon avec sa femme Yoko en 2005. Depuis Michele Quaranta continue le développement de l’Aïkido selon la vue d'Ikeda Masatomi Senseï. Il a fondé son propre dojo à Bâle (Suisse) en 1983. Il intervient en particulier en Suisse, en Pologne, en Croatie, en Irlande, en Slovaquie, en République tchèque, aux Pays-Bas, en Ukraine, en Macédoine, en Égypte, en Serbie, en Bulgarie et en Grande-Bretagne.
En dehors de l'Aïkido, Michele enseigne également HOJO (une discipline développée à la célèbre école Kashima Shinden Ryu Jikishinkage).
Il est actuellement directeur technique de la Quaranta Aïkido Association slovaque M. et de l'Association croate de l'Aïkido, membre du comité technique de la Fédération d'Aïkido Serbie-et-Monténégro et de la Fédération polonaise de l'Aïkido. En Suisse, il a deux écoles, l'une à Bâle et l'autre à Neuchâtel et il est membre du comité technique de l’Aïkido Association suisse (ACSA)
Michele Quaranta est actuellement 6ème Dan Aïkikaï.
Il parle six langues et s'intéresse beaucoup à la musique.
Michele Quaranta
Aikido Quaranta Sensei 1/2
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18/11/2014 | Lien permanent
SADETARU ARIKAWA
Sadateru Arikawa est né en janvier 1930 à Tokyo, au Japon.
Enfant, il pratique le Kendo et le Karaté de style Shotokan créé par Maître Funakoshi Gichin, considéré comme le Père du karaté moderne. Sadateru Arikawa étudia également plusieurs autres styles de Karaté durant sa jeunesse.
Il débute la pratique de l’Aïkido grâce à une lettre d'introduction de Fujita Siko Shihan, 14ème Maître de Kouga Ryu Ninjyutu. En 1948, à 18 ans, il entre à l’Aïkikaï Hombu Dojo de Tokyo. En 1952, il devient Uchideshi, et instructeur en 1956.
Sadateru Arikawa c. 1960
De 1959 à 1974, il fut rédacteur du journal interne de l'Aïkikaï et consacra une colonne entière aux pensées de O Sensei afin que celles-ci ne se perdent pas. Sadateru Arikawa était très proche de la famille Ueshiba ; il resta plus de dix années au contact quotidien du Fondateur. Il resta fidèle à la famille Ueshiba plus de 50 ans. C'était l'homme le plus compétent sur l'histoire de l'Aïkido, il possédait la collection la plus complète de documents écrits et vidéos sur l'histoire de l'Aïkido. Stanley Pranin qui le connaissait particulièrement bien (ils partageaient ensemble cette fascination pour l'histoire des Arts Martiaux et en particulier pour l'Aïkido) dit de lui : "Il semblait aussi qu'il connaissait et avait parlé avec la plupart des grandes figures de l'Aïkido, Daito-ryu, et des mondes de kobudo... Il était un dictionnaire ambulant et historien par excellence des Arts Martiaux..."
Outre à l'Aïkikaï, il enseigna dans diverses universités, ainsi que durant des séminaires à travers le monde.
Maître ARIKAWA était également membre du Conseil Supérieur de la Fédération Internationale d’Aïkido (FIA).
Son style était particulièrement vigoureux, voire décrit comme violent par certains.
Il fut promu 9ème Dan en 1994.
Sadateru Arikawa resta dans l'ombre de l'Aïkikaï, ayant tendance à éviter le feu des projecteurs.
Il décéda le 11 octobre 2003 à l’âge de 73 ans, à Tokyo.
Lire l'interview de Stanley Pranin
A Tribute to Sadateru Arikawa Shihan
Sadateru ARIKAWA - Stage d'aïkido - Picardie 1992 (Trailer)
Sadateru Arikawa - Une introduction (2) (Aikido, Trailer)
1995 Kobukan 20th anniv demo Arikawa.mov
16/03/2015 | Lien permanent
La Voie du Tao
Trois grandes visions de courants spirituels se sont installées en Chine : le confucianisme, le taoïsme et le bouddhisme.
Chaque vue repose sur des œuvres fondamentales :
le Tao Te King, ou Classique de la voie et de la vertu, est le texte fondateur du taoïsme.
le Yi-king, ou Livre des Mutations, est l’un des "Classiques" du confucianisme.
Les sûtras sont la retranscription des paroles du Bouddha.
Le Taoïsme, outre le Tao Tö King de Lao Tseu, repose aussi sur le Lie Tseu et le Tchouang Tseu.
C'est une voie spirituelle, issue du mot chinois Tao ou Dao, pratiquée par plusieurs millions de personnes. Le Tao est l'essence de toute chose, c'est l'origine, la source de l'ordre universel, ce chemin est un moyen de réunir l'homme avec l'univers. Il permet, à travers le principe de wu-wei ou "non-agir", de sentir au quotidien le rythme de l'univers sans calcul, en vivant chaque instant dans une action spontanée et de réaliser ainsi la véritable nature de toute chose. Le Tao ne peut se résumer à des phrases, il est au-delà de chaque pensée, il ne peut être trouvé que par une pratique quotidienne et engagée. Lao Tseu était le responsable de la bibliothèque des Zhou. Voyant que le royaume et les rites étaient en déclin, il décida de quitter la capitale des Zhou et chemina vers l'ouest sur le dos d'un buffle. Il rencontra un général, gardien de la passe de Yin Si. Ce dernier, comprenant qu'il avait affaire à un sage, lui demanda de lui expliquer le sens même du Tao... Lao tseu s'installa sur une estrade et commença à énoncer le livre de la voie et de la vertu.
Le livre découle des écrits de ceux qui recueillirent son enseignement... Le sens du livre se situe à plusieurs niveaux et tout dépend de ce que l'on recherche... Le Taoïste doit être comme l'eau qui s'étale sur le sol, être égal envers toute chose, sans chercher le conflit.
Le Tao est en perpétuel changement, il repose sur l'impermanence, le passage d'un état à un autre sans opposition. Le principe du yin et du yang régule se phénomène. Rien n'est totalement yin, rien n'est totalement yang. Cette dualité apparente est en fait au-delà de l'opposition et l'interdépendance des phénomènes permet l'équilibre.
LIRE LE TAO TO KING
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Le Livre de la voie et de la vertu
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CHAQUE PARCHEMIN ET ENSUITE UN LIEN CLIQUABLE
DOSSIER PÉDAGOGIQUE : LA VOIE DU TAO
La Voie du Tao (Arte)
13/11/2014 | Lien permanent
SHINTO
Le mont Fuji, en plus d'être le symbole de la nation japonaise, est considéré aussi comme un kami.
Le shintoïsme est présent au Japon depuis des temps immémoriaux. C'est une religion présente uniquement dans la péninsule. Il s'apparente plutôt aux religions animistes des anciennes populations sibériennes et d'Afrique Noire.
Sous l'ère Meiji, le shinto devint la religion d'État de l'Empire du Japon. Le shintoïsme est essentiellement polythéiste. Le concept majeur du shintoïsme est le caractère sacré de la nature. Le profond respect en découlant définit la place de l'homme dans l'univers : être un élément du grand tout. Ainsi, un cours d'eau, un astre, un personnage charismatique, une simple pierre ou même des notions abstraites comme la fertilité peuvent être considérés comme des divinités. La mythologie shinto dit qu'il existe 8 millions de kamis .
Les sources les plus importantes pour le shinto sont le Kojiki et le Nihon Shoki.
Les sanctuaires sont à la fois des lieux de prières et de réjouissances où sont encore aujourd'hui pratiqués du théâtre nô, de la danse, de la lutte sumo, du tir à l'arc (kyūdō) et d'autres activités.
Le confucianisme, le bouddhisme ou encore le taoïsme ont influencé le shintoïsme. L'existence des kamis est l'élément fondamental du shintoïsme. Vivre en harmonie avec la nature afin de manifester une certaine pureté intérieure, meilleur garant du respect que l'on a par rapport aux esprits présents dans toutes choses.
"Les Japonais célèbrent en rite shinto les évènements marquants de la vie des individus, de la communauté ou de la nation. Il s'agit de fêtes, dites matsuri, où l'on se réjouit simplement de l'existence. On cherche à avoir le cœur pur, on exhale sa gratitude pour ce que le monde a d'agréable et l'on souhaite que le bonheur soit préservé."
Michel MALHERBE ."Les Religions de l'Humanité" EDITIONS CRITERION
La purification, en se lavant les mains et se rinçant la bouche pour purifier l'extérieur et l'intérieur avant l'entrée dans un sanctuaire shinto, ainsi que les offrandes et les prières sont les trois règles à exécuter.
Pour en savoir plus sur le shinto,
lire en cliquant sur la photo ci-dessous:
Arts et Sciences, Hommes et Dieux Jacques Henri PREVOST
Petit Manuel d’Humanité
CAHIER 20 - Le Shintô Japonais.
LIRE EGALEMENT CET ARTICLE TRES COMPLET
CI-DESSOUS EN CLIQUANT SUR LA PHOTO
Pèlerinage à Ise par Hiroshige Ando
Le sanctuaire shinto d'Ise est le plus important du Japon, considéré comme le lieu le plus sacré de cette religion.
Le shintoïsme pour les nuls
Le Shinto
20/01/2015 | Lien permanent
ANDRE NOCQUET ET KISSHOMARU UESHIBA... ENTRETIEN
Cet article tiré du site de la GHAAN est malheureusement toujours d'actualité... Mais quand cesserons-nous notre corporatisme à l'excès ?!
La Richesse des Différences
le 11/12/2007
Dialogue entre André Nocquet et Kisshomaru Ueshiba, second doshu.
Au moment où le Ministère de la Jeunesse et des Sports souhaite vivement la réunification de l'Aïkido Français, la réponse que fît le DOSHU au cours d'une interview à TOKYO est une invite à accueillir et à reconnaître comme "partenaires", d'abord ceux qui nous ressemblent, mais surtout les "AUTRES", ceux qui sont différents de nous, par leur origine, leur style, leur grade, leur âge, leur ancienneté, leur morphologie, leur façon de "Vivre l'Aïkido".
Nous tous, AÏKIDOKA de FRANCE, que nous appartenions à la Fédération Française d'Aïkido et de Budo ou à la Fédération Française d'Aïkido Aïki-Budo et Affinitaires, l'occasion est offerte, grâce à la déclaration de DOSHU, de vérifier l'acuité de notre regard et la finesse de notre écoute pour le respect absolu de nos "Différences".
Question posée à Maître KISSHOMARU UESHIBA
J'aimerais vous demander ce que vous envisagez pour l'avenir de l'Aïkido au niveau international. Je comprends que le but actuel de la Fédération Internationale d'Aïkido est de répandre une méthode d'enseignement unique pour servir de base à ce qu'on peut appeler l'Aïkido véritable. Il y a de nombreux Maîtres qui excellent au HOMBU DOJO en utilisant une technique personnelle. Dans ces conditions, comment à votre avis le véritable Aïkido peut-il se répandre à travers le monde avec une méthode d'enseignement uniforme ?
Réponse de Maître KISSHOMARU UESHIBA
Eh bien ! je pense que répandre une méthode d'enseignement unique ou quelque chose de la sorte est secondaire. Le but essentiel de l'Aïkido est d'atteindre l'amitié par le biais de cette discipline. Le but de la Fédération Internationale d'Aïkido est avant tout de répandre et de développer L 'AMITIÉ INTERNATIONALE".
Attaquer quelqu'un en déclarant "Ce que vous faites est faux", ou "vous ne devriez pas pratiquer de la sorte, ce n'est pas le véritable AïkiDo", est quelque chose à éviter.
Donc, si les uns pratiquent avec des "différences techniques", il s'avère cependant que tous pratiquent avec leur style propre, conscients de l'Unité qui les relie à la Fédération.
J'espère par-dessus tout que par le biais de l'Aïkido, chacun s'y rencontrera et fera "FI" des différences de style et de technique ainsi que des nationalités de ceux qui ont conçu des méthodes d'enseignement différentes et dont la pratique est quotidienne.
Dans le but d'améliorer les "TECHNIQUES", il est nécessaire de modifier petit à petit les méthodes d'enseignement. Je ne pense pas que nous ferons quelque chose d'insensé comme de commencer à fixer un cadre au mur avant d'y intégrer l'image ! La VOIE de l'Aïkido réside avant tout dans la "Spontanéité" et le "Naturel" de chaque pratiquant.
Les "TECHNIQUES" de l'Aïkido sont à l'infini et comportent de multiples facettes. Bien qu'elles semblent séparées en fonction du Style particulier de chaque Expert, il existe cependant une UNITÉ entre elles et un ORDRE. C'est en considérant L’UNITÉ de ces "TECHNIQUES" que réside la beauté de l'Aïkido.
Voilà pourquoi nous n'avons pas l'intention d'englober l'Aïkido dans une "STRUCTURE", qu'elle soit politique, idéologique ou économique, c'est à dire construire une organisation pour tout y inclure. Le but de la Fédération Internationale d'Aïkido est avant tout de répandre et de développer L’AMITIÉ INTERNATIONALE.
Conclusion
Grâce au point de vue exprimé par le DOSHU K. UESHIBA cette similitude des Aïkidoka qui pratiquent dans le Monde un art et un sport est rassurante et reposante. Elle apparaît comme le signe de l’Unité IDÉALE, c'est à dire la reconnaissance aux "AUTRES" de leur droit à la "DIFFÉRENCE". Elle les pousse à s'organiser pour être capables de l'exercer effectivement.
C'est l'attitude de tolérance que nous propose Le DOSHU KISSHOMARU UESHIBA, une "VUE PLURALISTE" de l'Aïkido, ouvrant à l'expression des différentes sensibilités et des divers courants de pensée de quiconque aime l'indépendance et la liberté.
Le Maître Morihei UESHIBA, lui-même, avec sa grande expérience des hommes et du monde, n'ignorait pas que des "GROUPES" naîtraient et se combattraient à cause des "DIFFÉRENCES DE TECHNIQUES " des experts. Comme son Fils Kisshomaru, il insistait, en déclarant que ces "Différences de Style" étaient SECONDAIRES, et que seuls "L'ESPRIT D’AMITIÉ SINCÈRE" et le respect absolu de chaque Expert étaient essentiels.
Le Maître était contre la codification des "TECHNIQUES" en "MÉTHODE". Avec une "Méthode" disait-il, "Il n'y a plus d'originalité dans la création d'un 'Geste'. Il ne reste que la maîtrise de gestes figés". L'Aïkido, selon le Maître-Fondateur, est avant tout "LIBERTÉ" "INDÉPENDANCE" et la codification des "TECHNIQUES" en "MÉTHODE" se fait au détriment de la liberté individuelle et de la volonté d'expression de chaque pratiquant.
Pour un débutant, certes, une classification est utile comme "AIDE-MÉMOIRE", mais elle devient vite un "Barrage" diamétralement opposé au concept de spontanéité dans l'application d'une "Technique". "Il faut apprendre pour désapprendre" disait le Maître, c'est à dire, abandonner les "STRUCTURES".
Le Maître avait créé l'Aïkido pour les Intellectuels, de manière à les "dés-intellectualiser".
Maître SAOTOME, que j'ai bien connu à ses débuts à l'AÏKIKAÏ en 1955, a déclaré récemment dans la revue "KARATÉ" nº 11O : "Il faut bien voir que les gens qui viennent à l'Aïkido n'ont pas tous les mêmes motivations, ni la même structure physiologique. Chacun apprend une forme de Base, mais l'adapte en fonction de ces données".
Monsieur Jean-Paul AVY, dans une organisation Fédérale a dessiné les perspectives de structure, permettant aux Experts d’Écoles d'Aïkido différentes de conserver leur originalité, morale, spirituelle et technique.Il a créé les conditions d'une conjonction harmonieuse des grands courants techniques, en garantissant la richesse d'enseignements différents. Cette conception marie l'UNION et la LIBERTÉ et rejoint entièrement le point de vue de DOSHU Kisshomaru UESHIBA, concernant le développement de l'Aïkido dans le Monde.Au moment de la création d'une Fédération Française d'Aïkido UNIQUE, il nous serait utile, dirigeants et pratiquants de nos deux Organismes, de méditer ces quelques Orientations, plutôt que de feindre de les ignorer, comme nous avons tendance à le faire pour ce qui nous dérange, pour ce qui nous fait peur.
En Aïkido, il faut dépasser notre peur, pour aller vers ceux qui en sont la cause. Nous avons peur des " AUTRES", parce qu'ils ne sont pas comme nous, c'est pourtant pour cela qu'ils sont une "RICHESSE", pour nous.
N'ayons pas peur de ceux qui ne nous ressemblent pas et dont les propos ont des résonances inconnues à notre niveau d'entendement. C'est avec "EUX-MÊMES" que nous sommes appelés à nouer des relations nouvelles et fructueuses. Découvrir que les "AUTRES" sont nos "SEMBLABLES" en dépit de leurs "DIFFÉRENCES" voilà l'essentiel de la pensée profonde du Fondateur de l'Aïkido, O SENSEÏ Morihei UESHIBA. Nous découvrirons alors : LA RICHESSE DE NOS DIFFÉRENCES.
28/01/2014 | Lien permanent
CRITERES D'EVALUATION 3° 4° Dan BERNARD PALMIER
Tiré du site de Bernard Palmier
Essai de clarification des critères d’évaluation
aux 3ème et 4ème dan.
Pour un 3ème ou 4ème dan, la notion de fluidité peut être considérée comme un critère déterminant. La fluidité n’est pas un processus, mais un résultat. C’est la conséquence de la maîtrise et de la mise en œuvre dans la pratique des principes structurants de l’Aïkido... La notion de fluidité permet d’avoir une autre lecture des critères d’évaluation, une lecture plus adaptée aux 3ème et 4ème dan...
La fluidité peut se décliner de la façon suivante :
- Liberté d’expression : connaissance et maîtrise du répertoire, variété et facilité dans la pratique.
- Adaptabilité : pratique maîtrisée et contrôlée quel que soit le partenaire ; saisir les opportunités offertes par Uke (Henka waza)
- Non-opposition : prendre et garder l’ascendant sur le partenaire sans jamais s’opposer à lui.
- Puissance : imposer et maintenir un rythme à l’intérieur du mouvement, développer de la puissance sans mettre de force inutile (kokyu)
- Permanence du contrôle dans la relation Uke /Tori : maintenir la saisie ou le contact pour rester en relation avec son partenaire. Raideur, blocage, choc, arrêt, rupture, saccade...vont à l’encontre de la "fluidité".
Le niveau d’exigence sera différent d’un grade à l’autre.
- 1er dan : Reproduire des formes techniques, des schémas ; disposer des "outils constitutifs" de la pratique. La "fluidité" n’est pas demandée.
- 2ème dan : manifester une compétence dans le maniement des outils ; commencer à introduire de la fluidité dans la construction des techniques : la fluidité est balbutiante. Il s’agit plus de coordination que de fluidité.
- 3ème dan : le cadre de la fluidité est posé, les éléments sont en place, mais pas forcément maîtrisés.
- 4ème dan : les éléments sont maîtrisés, la fluidité est accomplie.
Autrement dit, la progression s’organise autour de "KATA / WAZA" :
• KATA, c’est la forme, la reproduction des schémas, l’acquisition des outils ;
1er et 2ème dan
• WAZA, c’est l’application, sortir des schémas pour s’adapter aux situations
3ème et 4ème dan
Pour un 3ème ou 4ème dan, les trois critères d’évaluation peuvent être appréhendés à travers cette notion de fluidité :
1er critère : La connaissance formelle des techniques
- aucune hésitation dans l’exécution des techniques demandées
- une grande variété de techniques : techniques fondamentales, variations, variantes.
FLUIDITE
2ème critère : La construction des techniques
- distinguer les trois phases de construction pour les lier entre elles
- exécuter des variations à partir des différentes façons de réaliser chaque phase (Henka waza)
FLUIDITE
3ème critère : L’intégrité
On retrouve dans le 3ème critère tous les principes qui contribuent à développer la fluidité.
- De aï : la façon de rencontrer le partenaire (pression, extension)
- Ki musubi (être en phase avec son partenaire, permanence du contrôle)
- Irimi (détermination, orientation, prise d’angle, contrôler le centre, l’intérieur)
- Unité du corps, centrage (engager le corps dans le sens de l’action)
- Ma aï : distance/temps pendant l’exécution. La distance juste : la distance dont on a besoin pour exécuter une technique en appliquant les principes d’Aïkido.
- Ki nagare (conduire l’énergie, conduire le partenaire à partir d’un contact ou d’une saisie, en gardant l’unité du corps et en restant orienté sur le partenaire)
- Principe d’économie, d’ergonomie du corps et de gestion de l’effort.
- Zanshin : Continuité entre les techniques : présence, shisei, concentration
- Metsuke : la vision, le regard
- Reishiki : le respect de l’étiquette contribue à créer les conditions d’une pratique fluide (Connaissance du Reishiki : 1er critère / Respect du Reishiki : 3ème critère)
Bernard PALMIER
INTERCLUB BERNARD PALMIER ARNAUD WALTZ
Exemples de passage de grade 4°Dan
18/02/2014 | Lien permanent
RENE VDB
cliquer pour agrandir l'image
René VDB a commencé l’Aïkido à 24 ans en septembre 1964 avec Mr David comme professeur, élève lui-même d'André Noquet et de Tadashi Abe. En janvier 65, son professeur invite Maître Noro, et ce fut une révélation pour lui. Il pratiqua également avec d'autres grands Maîtres comme Tada, Nakazono, Asai, puis travailla avec Maître Tamura pendant plus de 30 ans. A la mort de Tamura Senseï, il quitta son poste de CEN de la FFAB, en désaccord avec la politique administrative.
Il continua à travers Mutokukai, une structure apolitique organisée en réseau et ouverte à tous, déjà en place du temps de Maître Tamura.
Il étudia également un petit moment à Iwama avec Saito Senseï.
Il étudia aussi le karaté, le kendo pendant 20 ans, ainsi que le ïaïdo (école Musō shinden ryū) ; il devint directeur technique adjoint de la Fédération européenne de ïaïdo.
Il fut nommé 7e dan le jour de ses 40 ans de pratique du Budo.
René VDB décéda le 14 février 2012.
Bien que nous fassions partie de la FFAAA, il nous accueillait avec le même entrain que les autres, sans se soucier d'où nous venions, et il partageait tout son savoir intensément. Pour lui, la pratique surpassait les conflits d'intérêts. A chacune de ses venues dans la région Auvergne, le contact passait et il donnait à chacun l'envie d'aller plus loin. Son travail aux armes était également prodigieux ; d'ailleurs la photo ci-dessus le prouve largement : l'intensité du regard, l’exigence dans la pratique était sa ligne de conduite.
Merci au club de Néris-les-Bains (FFAB) pour la photo en en-tête et la photo de groupe de ce stage mémorable en 2004.
INTERVIEW DE RENE VDB PAR AÏKIDO JOURNAL(PDF)
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extrait d'un article d'Ivan Bel de son site
""En kenjutsu, lorsque j’arrivais à un certain niveau où je commençais (grave erreur) à devenir sûr de moi, il me demanda de l’attaquer sans aucune retenue, avec pour but de lui ouvrir la tête en deux. Je ne me posais jamais la question du bien ou du mal d’un acte dans ma pratique et j’obéissais aveuglément à mes maîtres. Aussi lorsque j’attaquais, il savait que je ne l’épargnerai pas, et je crois même qu’il aimait ça. Face à face, il commença à faire onduler son bokken comme au kendo. Il repoussa deux attaques de ma part, où j’aurais pu le tuer au premier choc, mais il me détourna sans effort apparent, devant les visages blêmes de l’assistance. Sentant sans doute mon état d’esprit résolu, il poussa un kiaï terrible dans mon attaque suivante. Mes deux bras tombèrent sans vie, incapable de lever mon bokken. Ses yeux brillaient et me transperçaient, à l’image de ce que l’on peut se faire de O Senseï en lisant les biographies. VDB c’était ce niveau-là, incroyablement précis et puissant. J’eus la peur de ma vie ce jour-là en sentant le vent du boulet en quelque sorte. Puis le sourire mi-narquois, mi-amusé que nous lui connaissons tous est revenu sur ses lèvres et il est venu me tapoter l’épaule avec ces mots « Ivan, il faut que tu fasses attention à ta garde mentale». Je n’ai rien compris sur le coup, mais quelle leçon !""
autre article, celui de Léo Tamaki
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24/02/2014 | Lien permanent
ARITOSHI MURASHIGE
MURASHIGE ARITOMO est né en janvier 1895, dans le département de YAMAGUCHI, une préfecture du Japon, la plus à l'ouest de l'ile principale Honshū.
Descendant d'une longue lignée de Bushi, son frère ainé fut le 131° représentant de la famille FUJISADA. Lui devint le fils adoptif d'une autre lignée, la famille MURASHIGE.
Dans ce contexte, sa formation aux arts martiaux débuta dès son enfance à 13 ans. Il commença à étudier le Kendo et à 19 ans, il intégra la Dai Nippon Butoku Kaï de Kyoto (ses objectifs comprennent la restauration des cultures martiales classiques, la promotion de la paix et l'harmonie à travers l'éducation et la formation des disciplines des arts martiaux traditionnels) et il obtint le 2°Dan en s'entraînant 2 fois par jour.
Il part à Tokyo à 20 ans et commence le JUDO. Il progresse rapidement dans ces disciplines. Il étudie le Judo avec le Maître fondateur Jigoro KANO et le Katori ShintoRyu avec Minoru MOCHIZUKI dans les années 20.
A 23 ans, il devint 3° Dan de Kendo,
puis 3°Dan de JUJITSU SEKIGUSHI en seulement 2 ans !
A 30 ans, il devint 4° Dan de Judo.
A 33 ans, il fut 3° Dan dans l'Art de la lance (YARI) et du NAGINATA.
Jigoro Kano connaissant bien Morihei Ueshiba, c'est en 1931 qu'il commence l'Aïki-JUJITSU au Kobukan.
Il prit part à la seconde guerre mondiale, comme tous les Japonais de cette période.
A la fin de la guerre,il reçut le 8°Dan d'Aïkido.
Il décida de partir enseigner en Birmanie et y resta 7 ans de 1953 à 1960, date de son retour au Japon.
Yukikazu SAKURAZAWA (dit Georges OHSAWA), fondateur de la macrobiotique et ami du fondateur de l'Aïkido l'invite en Belgique. Il part en 1962 et Morihei Ueshiba lui délègue l'enseignement de l'Aïkido pour l'Europe. Il déménage de Gand à Bruxelles au dojo d'André JEAN. La notoriété de Georges OHSAWA ainsi que ses compétences firent que l'Aïkido se développa rapidement. Il voyagea en France et André Nocquet devint un de ces élèves. Maître MURASHIGE enseigna également le IAI dont il détenait le 7° Dan, le Kendo et la Naginata.
Il obtint le 9°Dan d'Aïkido à 65 ans.
Il fut également 5° Dan de Kendo,5° Dan de Judo,3° Dan de Bojitsu.
Il pratiqua également le kusarigama-jutsu. Le Kusarigama se compose de trois parties : le kama (un manche en bois avec une lame courbe (toujours tout droit) qui fait saillie à angle droit à une extrémité, et une petite boucle à l'autre), et le kusari (une chaîne attachée au kama) et un poids à la fin de la chaîne.
Il décéda dans un accident de voiture au retour d'une démonstration en Belgique en 1964, à l'âge de 69 ans.
"
Ce qui suit est tiré du site" Aïkido Traditionnel Murashigeryu" : lien ici
"Il semble que O Senseï était très intéressé par le travail de Murashige car il avait une maîtrise des armes assez exceptionnelle.
A l’heure actuelle, d’après nos recherches, nous sommes sûrs que Murashige a donné des cours surtout en ce qui concerne les armes à O Senseï et que ce dernier les assimilait très rapidement.
L’échange entre les deux hommes était bien plus que technique, ils se retrouvaient également avec la même approche sur le plan religieux aux côtés de la famille Degushi dans la secte Omoto kyo qui signifie “Grande Fondation” pour créer un monde meilleur.
O Senseï partit en Mandchourie et Murashige en Birmanie (nous y reviendrons).
O Senseï lui attribua le plus haut grade de l’époque : un 9ème Dan."
MURASHIGE ARITOMO SENSEÏ HANSHI 9 éme DAN AÏKIDO
AUTRE SITE AVEC UN ENTRETIEN AVEC LE FILS DE MURASHIGE SENSEI
Apparemment, on ne trouve pas de vidéo de MURASHIGE ARIMOTO
Son fils Morihiko ne pratiqua qu'une année avec son père, trois fois par semaine.
Il étudia avec O SENSEÏ, il était 7° Dan.
Il mourut en octobre 2013.
Voici une vidéo
17/11/2013 | Lien permanent