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28/02/2015

Hanasaka Jiisan

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En des temps très anciens, dans les campagnes reculées du Japon vivent un honnête homme, Katamase, et sa femme. Il possède un chien qu'il nourrit avec du poisson et les bons morceaux des plats qu'ils se préparent.

Un jour, alors que le mari et sa femme travaillent à leur jardin, le chien se met en arrêt et aboie en agitant sa queue frénétiquement. Les maîtres pensent qu'il doit y avoir quelque chose de bon à manger enterré à cet endroit. Tous deux commencent à creuser à l'aide d'une pelle. Ô surprise ! Ils tombent sur un véritable trésor. Des objets précieux de toutes sortes, des pièces en or et d'autres en argent, garnissent le fond du trou.

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Ils ramassent leur butin et, après avoir fait l'aumône aux pauvres, s'achètent des champs de riz et de maïs. Les voici maintenant riches.

La maison voisine est occupée par un homme ayant pour nom Yatake, aussi avare qu'envieux, et sa femme. Lorsque celle-ci a vent de l'histoire, elle emprunte le chien, le ramène chez elle, et lui prépare un bon festin en lui demandant de trouver un endroit rempli d'argent.

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Cependant, le chien, n'ayant jusqu'alors reçu que des coups de la part de ses hôtes, se garde bien de toucher à la nourriture qui est posée devant lui... Les deux personnages se fâchent, entourent une corde autour du cou du chien et le traînent dans le jardin ; en vain: pas le moindre aboiement. Finalement, le chien s'arrête à un endroit précis et se met à renifler. Yatake creuse à l'emplacement ainsi désigné par l'animal mais ne trouve que de la poussière et quelques abats dégoûtants et nauséabonds. Furieux autant que déçus, les deux horribles personnages se saisissent de la bête et la tuent.

Les maîtres, ne voyant pas revenir leur chien, vont s'enquérir de ce qui lui est arrivé chez les voisins. Ceux-ci, sans aucun remords, leur disent la vérité et qu'ils l'ont enterré au pied d'un sapin. Le brave maître se rend à l'endroit désigné avec des mets appétissants, brûle une baguette d'encens, et dépose quelques fleurs sur la tombe. Puis il se met à pleurer sur le sort de son malheureux animal.

Cette même nuit, alors que son brave maître dort, le chien lui apparaît et lui dit: « Le sapin sous lequel je suis enterré doit être abattu et transformé en un mortier. Achetez-le et utilisez-le ». Katamase fait comme le chien lui a recommandé. Depuis, lorsqu'il pile son riz, chaque grain devient un trésor. Lorsque les méchants voisins constatent ce nouveau miracle, ils essaient de voler le mortier mais, dès qu'ils tentent de s'en servir, l'objet devient sale et inutilisable. De rage, ils le brisent et le brûlent.

Le chien réapparaît en rêve à Katamase et lui apprend ce qu'il est advenu du mortier. Il rajoute : « Récupérez-en les cendres et répandez-les sur les arbres morts. Ces derniers reprendront vie et refleuriront ». Le brave homme se rend en pleurant chez ses voisins et les supplie de lui rendre au moins les cendres de son ustensile. Ayant obtenu ce qu'il demande, il rentre chez lui et fait un essai sur un cerisier mort. Immédiatement des bougeons poussent et des fleurs éclosent. Il met les cendres dans un sac et parcourt la campagne en annonçant qu'il a le pouvoir de faire revivre les arbres morts.

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Le miracle arrive aux oreilles du daimyo qui fait chercher Katamase et lui demande de faire une démonstration de son pouvoir. Lorsqu'il voit les fleurs pousser sur ses arbres morts, il renvoie le vieil homme chez lui couvert de riches présents.

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Mis au courant, les deux méchants voisins récupèrent les cendres restantes et parcourent la campagne à leur tour pour offrir leurs services. Le daimyo les convoque également et leur présente un arbre mort. Yatake monte dans l'arbre et jette une poignée de cendres. Pas un bourgeon, pas une feuille, pas une fleur ne pousse. Par contre, la cendre se répand dans les yeux et la bouche du Daimyo en l'aveuglant et le faisant tousser. Les spectateurs se jettent sur le méchant homme et le rouent de coups, le laissant ensuite rentrer chez lui en triste état.

Dès que l'aventure de ses voisins parvient aux oreille de Katamase, il les fait chercher et, après les avoir réprimandés pour leur cupidité et leur cruauté, il leur propose de partager ses richesses qui, de coup de chance en coup de chance, s'élèvent maintenant à une coquette somme.

Les méchants voisins font amende honorable et mènent par la suite une existence vertueuse.

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24/08/2014

CONTES DES ARTS MARTIAUX...

 

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Morihei Ueshiba et Saito Morihiro Senseï

Une claire perception


Shôjû Rôjin dut, selon ses propres dires, attendre l'âge de cinquante-cinq ans pour parvenir à la continuité dans la "juste perception", la claire vision du clair esprit. Il attachait tellement d'importance à cela qu'il baptisa son ermitage "la cabane de la Juste Perception". Rares étaient les moines qui se risquaient à rencontrer ce vieil homme, héritier direct d'une très ancienne lignée, et devenu l'un des plus grands Maîtres du Japon. Certains guerriers, toutefois, n'hésitaient pas à faire appel à lui pour progresser dans l'éclaircissement de l'esprit. Un jour, quelques samouraïs pratiquaient la concentration zen en tirant au sabre devant le maître. Lorsqu'ils s'arrêtèrent pour reprendre haleine, l'un d'eux dit à l'ermite : "Pour ce qui est du principe, votre compréhension se relève bien supérieure à la nôtre, mais s'il s'agit de pratique, ne l'emportons-nous pas sur vous ?". Saisissant sur-le-champ cette opportunité, le vieux maître lança un défi aux samouraïs. Le guerrier fanfaronnant tendit au vieil homme un sabre en bois, mais le maître refusa, arguant du fait qu'un moine bouddhiste ne saurait brandir une arme, fût-elle en bois. Non, il ferait usage de son éventail, dont le support métallique suffirait amplement à sa défense. "Essayez donc de m'atteindre" lança le Maître, exhortant les samouraïs au combat.

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Les guerriers ne pouvaient refuser un tel défi. Empoignant leurs sabres, ils attaquèrent le vieil homme sous tous les angles. Mais à mesure que celui-ci faisait une démonstration virtuose de l'art de la défense, leur émerveillement grandissait - et diminuait d'autant leur vigueur ! Chaque coup était adroitement paré par l'éventail du maître, qui semblait attirer les sabres comme un aimant. Brisés de fatigue, les guerriers durent admettre que le vieil homme se relevait capable de transformer à volonté sa connaissance abstraite en action concrète. L'un d'eux demanda quel était son secret. "- Il n'y a là aucun mystère, répondit le vieux Maître, lorsque votre perception objective est claire, vous faites mouche à tous les
coups."

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21/03/2014

LES 47 RÔNIN

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47 RÔNIN

La plus poignante de toutes les histoires qui nous sont parvenues est sans doute celle qui vit tomber dans le gouffre de la mort 47 fidèles serviteurs le 14 décembre 1702. Quarante-sept ombres se faufilent à travers les rues sombres d'Edo. La neige qui tombe lentement ne semble pas les déranger. Ils ont l'air calme, presque zen, mais dans leur cœur brûle la flamme de la vengeance. Le rassemblement se fait, ils sont prêts à faire ce qu'ils ont prévu depuis 2 ans : " Banzaï !!! " Le cri d'assaut déchire le silence... L'attaque vient de commencer.

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Les quarante-sept rônin venaient d'entrer dans l'histoire. Cette histoire commence au tout début du XVIIIe siècle. Depuis 1603, le Japon est sous la domination politique et militaire des Tokugawa au titre de shogun. L'empereur, Fils du Ciel, n'a plus qu'un pouvoir religieux symbolique. Le shogun de l'époque est Tokugawa Tsunayoshi. L'empereur vient d'envoyer à Edo, auprès de lui, trois ambassadeurs afin qu'ils parlent en son nom. Afin de les recevoir comme ils le méritent, étant donné leur rang, on confia les préparatifs à deux grands seigneurs de l'époque. L'un d'eux était Asano Naganori, un très riche seigneur, à qui fut confiée la direction de la cérémonie. Il déclina l'offre en arguant son ignorance en matière d'étiquette de la cour. Après plusieurs pressions de la part des autres seigneurs, il accepta à la condition d'être aidé du maître de cérémonie officiel, Kira Yoshihisa. La coutume voulait que l'on offre un cadeau à un fonctionnaire lorsqu'on lui demandait un service. On conseilla donc à Asano de ne pas être avare envers le vieux courtisan. Mais Asano avait été élevé dans le principe droit du Confucianisme et refusait de donner à un fonctionnaire de l'État plus de cadeaux que son rang n'en méritait. C'était, selon lui, le devoir de Kira de lui donner les informations nécessaires. Malheureusement, Asano ne connaissait pas les usages d'Edo, ni la mentalité corrompue des grands de l'époque. Il ne donna qu'un présent symbolique à Kira. Celui-ci le prit très mal et se rendit indisponible pour Asano. Lorsque les ambassadeurs arrivèrent à Edo, Asano réussit à se débrouiller pour ne pas perdre la face. Mais vint le moment où il fallut qu'il fasse acte de présence devant les ambassadeurs. Il trouva Kira et lui demanda ce qu'il devait faire. Celui-ci lui répondit : "- Vous auriez dû vous occuper de cela avant. Maintenant, je n'ai plus le temps". Il murmura en plus, ce qui fut la goutte qui déborda du vase: "- Une bonne médecine est toujours amère". Asano n'en revenait pas ! Kira venait de l'insulter en public ! Fou de rage, il dégaina son wakisashi et donna, semble-t-il, un coup si subtil que Kira ne le sentit même pas et le hakama de ce dernier tomba sur le sol.

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Kira cria pour qu'on vienne à son aide. Un autre coup de sabre lui fendit la bouche ouverte  et des flots de sang vinrent étouffer son appel. On maîtrisa Asano et on informa le shogun de la situation. Tirer la lame dans le palais du shogun était en soi un acte grave.

Répandre le sang l'était plus encore. Asano fut " invité " par le shogun à se faire seppuku au coucher du soleil. Ses terres furent confisquées et ses vassaux dispersés... ou presque. Des 200 vassaux d'Asano, 47 décidèrent de rester fidèles à leur maître et de le venger de l'affront que lui avait fait Kira, ce qui était leur devoir le plus sacré. Pour cela, ils résolurent de se faire oublier pendant 2 années, années pendant lesquelles ils furent la honte des guerriers : certains se convertirent au lucre, d'autres devenaient alcooliques, certains même faisant la manche se faisaient rouer de coups par les plus déçus et colériques des samouraïs. En fait, ils préparaient leur vengeance sous le couvert de la honte. À leur tête, le doyen des samouraïs d'Asano, Oishi Kuranosuke organisa et orchestra une vengeance soigneusement préparée tout en se cachant sous un masque de fêtard sans honneur. En grand secret, ils se firent fabriquer des armes et des armures spécialement pour l'occasion.

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Alors que presque tout le monde les avait oubliés, ils surgirent devant la maison de Kira à Edo et passèrent à l'attaque en vrais samouraïs : le sabre à la main et la rage au cœur. Les voisins de Kira furent réveillés par l'attaque, mais personne ne s'en mêla : ils savaient ce qui se passait et c'était une affaire d'honneur.

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Les serviteurs de Kira furent presque tous massacrés, samouraïs de garde comme domestiques. Les rônin cherchèrent Kira partout dans sa maison avant de le trouver caché sous une pile de vêtements sales.

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Ils sommèrent Kira de se faire seppuku comme un homme d'honneur. Devant le refus de ce dernier, Oishi le décapita.

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Les 46 rônin restants (l'un d'eux était mort durant la bataille) allèrent déposer la tête de Kira sur la tombe d'Asano pour lui rendre hommage. Leur maître était vengé. Ensuite, ils se constituèrent prisonniers et se rendirent aux autorités d'Edo. Leur acte fut admiré de tous et le peuple d'Edo les considéra comme des héros. Même le shogun admira leur courage. Le conseil shogunal se demanda ce qu'il allait faire d'eux. On ne pouvait les condamner à mort comme des chiens, car ils avaient fait ce qu'on leur avait enseigné depuis l'enfance. On ne pouvait les laisser libres, car cela pourrait entraîner d'autres cas de vengeance.

 

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La décision tomba le 1er février 1703. Ils avaient vécu en samouraïs, ils allaient mourir comme tels dans la dignité et l'honneur. Ils reçurent l'ordre de se faire seppuku, geste qu'ils étaient tous prêts à faire depuis le début. Leur suicide fut exemplaire. Seul le plus jeune fut épargné (16 ans) et reçu l'ordre d'honorer et de s'occuper toute sa vie de la tombe de ses frères d'arme. Encore de nos jours, l'histoire des quarante-sept rônin frappe l'imagination du peuple nippon. Bien que leur acte dénote un profond romantisme, il n'en reste pas moins qu'ils sont les représentants d'un trait culturel et d'un code d'honneur unique. On peut encore admirer leur tombe au temple Sengaku-ji à Tokyo. Leur acte a été fait dans la plus pure tradition du bushido : le dévouement le plus total envers son seigneur et maître. L'adage dit: "Tu ne vivras pas sous le même ciel, ni ne foulera le même sol que l'ennemi de ton père ou de ton seigneur" (Confucius). Cet adage, dans le cas des 47 rônin, fut respecté à la lettre...

Tombes des 47 rōnin au temple Sengakuji.

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histoire tirée du site : gctm.free.fr

 Beaucoup plus d'informations sur cette histoire sur ce lien

en cliquant sur l'image ci-dessous

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10/12/2013

CONTES ET RECITS DES ARTS MARTIAUX (Albin Michel 1981) #8

 

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Tel armurier, telle arme.


" Le sabre est l'âme du samouraï", nous dit l'une des plus vieilles maximes du Bushido, la voie du guerrier. Symbole de virilité, de loyauté et de courage, le sabre est l'arme favorite du samouraï.

Mais dans la tradition japonaise, le sabre est plus qu'un instrument redoutable, plus qu'un symbole philosophique : c'est une arme magique. Il peut être maléfique ou bénéfique selon la personnalité du forgeron et du propriétaire. Le sabre est comme le prolongement de ceux qui le manient, il s'imprègne mystérieusement des vibrations qui émanent de leur être.


Les anciens Japonais, inspirés par l'antique religion shinto, ne conçoivent la fabrication du sabre que comme un travail alchimique où l'harmonie intérieure du forgeron est plus importante que ses capacités techniques.

Avant de forger une lame, le Maître armurier passait plusieurs jours à méditer, puis il se purifiait en procédant à des ablutions d'eau froide. Revêtant des vêtements blancs, il se mettait alors au travail, dans les meilleures conditions intérieures pour donner naissance à une arme de qualité.


Masamune et Murasama étaient d'habiles armuriers qui vivaient au début du XIV° siècle. Tous deux fabriquaient des sabres d'une très grande qualité.

Murasama, au caractère violent, était un personnage taciturne et inquiétant. Il avait la sinistre réputation de forger des lames redoutables qui poussaient leurs propriétaires à de sanglants combats qui, parfois, blessaient ceux qui les manipulaient. Ces armes, assoiffées de sang, furent rapidement tenues pour maléfiques.

Par contre, Masamune était un forgeron d'une très grande sérénité qui se livrait à un rituel de purification pour forger ses lames. Elles sont considérées aujourd'hui comme les meilleures du pays.


Un homme,qui voulait tester la différence de qualité entre les modes de fabrication des deux armuriers plaça un sabre de Murasama dans un cours d'eau. Chaque feuille dérivant à la surface, qui touchait la lame, fut coupée en deux. Ensuite, un sabre fabriqué par Masamune fut placé dans le cours d'eau. Les feuilles semblaient éviter la lame. Aucune d'elles ne fut coupée, elles glissaient toutes, intactes, le long du tranchant comme si celui-ci voulait les épargner.


L'homme rendit alors son verdict : "la Murasama est terrible,la Masamune est humaine."

 

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22/10/2013

CONTES ET RECITS DES ARTS MARTIAUX (Albin Michel 1981) #5

 

Le paradis et l'enfer !

 

Un samouraï se présenta devant le Maître Zen Hakuin et lui demanda : "y a-t-il réellement un paradis et un enfer ?"
- Qui es-tu ? demanda le Maître.


- Je suis un samouraï.


- Toi, un samouraï, un guerrier !, s'exclama Hakuin. Mais regarde-toi !
Quel seigneur voudrait t'avoir à son service ? Tu as l'air d'un mendiant.


La colère s'empara du samouraï. Il saisit son sabre et le dégaina.

Hakuin poursuivit :
- Ah bon, tu as même un sabre ? Mais tu es sûrement trop maladroit pour me couper la tête.


Hors de lui, le samouraï leva son sabre, prêt à frapper le Maître. A ce moment, celui-ci lui dit :
- Ici s'ouvrent les portes de l'enfer.


Surpris par la tranquille assurance du moine, le samouraï rengaina son sabre et s'inclina.

- Ici s'ouvrent les portes du paradis, lui dit alors le Maître.

 

 

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