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04/10/2013

Vue Juste,Vues Erronées.par Sogyal Rinpoché

 

suite de l'histoire du 30/09 ou plutôt explication

 

Pour expliquer un peu plus et aller au-delà des apparences, je vous conseille de lire cette article écrit par Sogyal Rinpoché, un maître bouddhiste tibétain de la tradition nyingmapa .

 

par sogyal rinpoché

Pourquoi nous attachons-nous à nos présomptions et à nos croyances au point de passer à côté de la vérité et de demeurer dans l'ignorance de la réalité, comme ce père dans l'histoire du Bouddha ?

Dans les enseignements bouddhistes, il est dit : " Une seule base, deux chemins. "

Cela signifie que, bien que la "base" de notre nature originelle soit la même que celle des bouddhas, ceux-ci reconnaissent leur nature fondamentale, atteignent l'éveil et suivent un chemin ; quant à nous, ne la reconnaissant pas, nous tombons dans la confusion et prenons un autre chemin. Dans notre échec à reconnaître notre nature originelle, dans le désert de cette inconscience, nous inventons et construisons de toutes pièces une réalité sur mesure. A partir d'une vue erronée, nous bâtissons une vue personnelle qui façonne toute notre vie et colore toutes nos perceptions. Selon le Bouddha, les vues erronées sont les pires des actions néfastes du corps, de la parole et de l'esprit, et elles en sont aussi la source. Elles nous tiennent enfermés perpétuellement dans le cycle de la souffrance qu'on appelle samsara.

Dans son tout premier enseignement, le Bouddha a révélé que la cause fondamentale de la souffrance est l'ignorance. Mais cette ignorance, quelle est-elle exactement ? Et comment se manifeste-t-elle ? Prenons un exemple dans notre vie quotidienne.  Pensez à ces personnes dotées d'une intelligence particulièrement brillante - nous en connaissons tous. N'est-il pas surprenant de constater qu'au lieu de les aider, comme on pourrait s'y attendre, cette intelligence semble les faire souffrir davantage ? En fait, c'est un peu comme si cette brillante intelligence était la cause directe de leur souffrance.

Ce qui se produit est très clair : cette intelligence qui est la nôtre est sous l'emprise de l'ignorance qui la retient en otage et l'utilise en toute liberté à ses propres fins. C'est ainsi que nous pouvons être extraordinairement intelligents et, en même temps, avoir cependant complètement tort. C'est ainsi que nous pouvons, avec une certitude absolue, tenir pour vrai quelque chose de faux, et traverser de ce fait les souffrances les plus effroyables sans même nous en rendre compte. L'un des aspects les plus déchirants de notre vie est certainement notre incapacité à reconnaître la cause de notre souffrance. N'est-il pas curieux de voir l'ignorance à l'œuvre ? Mais ce manque de conscience claire n'est autre que l'ignorance, justement - marigpa, en tibétain.

La pire des erreurs est de croire que l'ignorance est apathique et stupide, passive et dépourvue d'intelligence. Au contraire, elle est astucieuse et rusée, variée et ingénieuse dans les jeux de la tromperie. C'est dans nos vues erronées et nos ardentes convictions que nous trouvons, comme l'a dit le Bouddha, l'une de ses plus profondes et dangereuses manifestations :

" Qu'avez-vous à craindre de l'éléphant sauvage,
Qui ne peut que blesser votre corps, ici et maintenant,
Quand l'influence des gens mal avisés et des vues erronées
Non seulement détruit le mérite que vous avez accumulé dans le passé,
Mais bloque également le chemin de votre libération dans l'avenir ? "

La plupart du temps, nous utilisons notre intelligence pour nous conforter dans nos vues erronées et échafauder un système de défense soigneusement gardé, un système inexpugnable. Lorsque des doutes s'élèvent, nous trouvons partout des alliés pour les renforcer. Nous érigeons au-dessus de nous une "coupole de doute" protectrice qui doit être parfaitement étanche afin qu'aucune brèche ne laisse la compréhension s'infiltrer.

Les vues erronées et les fausses convictions peuvent être les plus dévastatrices de nos illusions. Adolf Hitler et Pol Pot étaient sans doute, eux aussi, convaincus qu'ils avaient raison ! Chacun d'entre nous possède, comme eux, cette tendance dangereuse à se forger des convictions, à y croire sans les remettre en question et à agir en leur nom, attirant ainsi la souffrance non seulement sur nous-mêmes, mais aussi sur ceux qui nous entourent.

Le cœur de l'enseignement du Bouddha consiste, au contraire, à voir "l'état réel des choses" : on appelle cela la Vue juste. La Vue juste est une vue qui embrasse tout, car le rôle des enseignements spirituels est d'offrir une vision complète de la nature de l'esprit et de la réalité. Il est dit que les enseignements produisent deux effets : premièrement éliminer l'ego et deuxièmement, développer la sagesse du discernement, la connaissance de ce qui est juste et adéquat. C'est pourquoi il est absolument indispensable d'acquérir une solide compréhension des notions de base des enseignements. Cela seul apportera un souffle de bon sens et de sagesse dans notre confusion, et parviendra à dissiper la souffrance causée par les vues erronées.

Bien entendu chacun est différent : certains ont besoin de plus de temps que d'autres pour entendre véritablement l'enseignement, pour que quelque chose se produise au plus profond de leur cœur et de leur esprit. Mais, lorsque cela se produit, vous faîtes vraiment l'expérience d'une Vue. Alors, quelles que soient les difficultés que vous ayez à affronter, vous y ferez face avec sérénité, stabilité et compréhension,  et vous découvrirez en vous un mécanisme interne à l'œuvre - un "transformateur intérieur" pour ainsi dire - qui vous protègera des vues erronées dont vous pourriez être la proie. Dans cette vue, vous aurez découvert le "guide de sagesse" qui est en vous, toujours prêt à vous conseiller, à vous soutenir et à vous rappeler la vérité. La confusion s'élèvera toujours, ce qui est bien normal, mais vous constaterez une différence capitale : vous ne vous y attacherez plus aveuglément et de façon obsessionnelle, vous la regarderez avec humour, perspective et compassion.

Examinons maintenant les vues erronées de manière plus approfondie. En fait, beaucoup de gens ne possèdent pas cette base solide dans les enseignements, sans laquelle nous pouvons aisément nous laisser persuader de presque n'importe quoi. Une fois convaincu de la véracité d'une chose fausse, nous ne cessons d'alimenter nuit et jour nos convictions erronées de doutes, de déformations et d'idées fausses, pour nous prouver sans arrêt que nous avons raison. Chaque fois que nous ne comprenons pas quelque chose, ou que nous sommes dans un état d'esprit négatif, nous tentons de trouver des raisons pour justifier notre confusion et notre négativité. Comme un avocat qui a perdu la raison, nous ressassons de façon obsessionnelle nos arguments pour faire pencher la balance en notre faveur, en supprimant toute autre explication...  et surtout la vérité.

Bientôt nous ne fréquentons plus que les gens qui alimentent nos convictions erronées. Car bien que nous paraissions ouverts, nous ne pouvons pas nous permettre de prendre le risque d'être exposés à d'autres points de vue, et de toute façon, notre fierté nous empêcherait d'admettre que nous puissions être dans l'erreur. Notre mémoire devient sélective, ne choisissant parmi les souvenirs que la tristesse, la douleur et la confusion, et effaçant tout ce qui serait enrichissant ou constructif, ou qui pourrait nous conduire au bonheur ou à la vérité.

A ce stade, nos vues et nos convictions erronées ont acquis un pouvoir et une énergie propres, et nous avons perdu la capacité de reconnaître la vérité, même si elle nous regarde dans les yeux ou si elle frappe à notre porte. Nous sommes enfermés dans un cycle sans fin d'autodestruction, rejetant et détruisant systématiquement tout ce qui est positif ou présente un réel intérêt, car cela compromettrait le fragile édifice bâti par l'ignorance et l'ego. Combien d'entre nous tournent ainsi le dos toute leur vie aux occasions les plus précieuses qui peuvent se présenter au cours d'une existence, niant tout ce qui est bon et utile et préférant tout ce qui est destructeur et néfaste, et attirant ainsi la souffrance comme un aimant ? Enfermés dans la prison que nous avons nous-mêmes créée, nous ne pouvons que nous plaindre de notre impuissance et de l'abandon où nous sommes, rejetant le blâme sur les circonstances, la vie ou les autres.

Pourquoi les choses se passent-elles ainsi ? La question est très complexe et les raisons nombreuses. Bien sûr, cela peut être le souvenir lointain d'une expérience traumatisante de notre enfance, à demi enfouie, qui émerge soudain, se mêle et se confond avec la réalité présente. Ou bien, sans raison apparente, nous nous trouvons abruptement aux prises avec une crise psychologique apparemment dénuée de toute logique. Il arrive aussi que découvrant la vérité sur nous-mêmes, soudainement reflétée par le maître ou les enseignements, il nous est tout simplement trop difficile de l'affronter, trop terrifiant de la reconnaître, trop douloureux de l'accepter comme étant notre propre réalité. Cette vérité, nous la nions, nous la rejetons dans une tentative absurde et désespérée de nous défendre de nous-mêmes, de nous défendre de la vérité de ce que nous sommes vraiment. Lorsque ces révélations sur nous-mêmes sont trop fortes ou trop difficiles à accepter, par arrogance et vanité, nous refusons de les reconnaître et les projetons sur le monde qui nous entoure - de préférence ceux qui nous soutiennent et nous aiment le plus : le maître, les enseignements, nos parents ou notre meilleur ami.

Comment parvenir à enfoncer le solide bouclier qui constitue ce système de défense ? La meilleure solution est de reconnaître par nous-mêmes que nous nous laissons abuser par nos propres illusions. J'ai constaté comment, pour de nombreuses personnes,  un aperçu de la vérité, de la vue juste, peut faire s'effondrer instantanément l'incroyable édifice des vues erronées fabriquées par l'ignorance.

Cela est cependant très, très difficile. Plus nous nous réfugions à l'abri de nos vues erronées, moins nous laissons de chance à une transformation de se produire. Nous sommes parfois tellement bloqués dans nos petits mondes personnels de souffrance émotionnelle et psychologique que, même si nous nous tournons vers la spiritualité ou la thérapie, celles-ci, au lieu de nous apporter la liberté et la purification, se trouvent neutralisées, embrigadées par l'ignorance et finissent par devenir des armes que nous retournons contre nous. Si nous admettons qu'elles sont "utiles", ce n'est que dans la mesure où elles nous "aident" à reproduire et à prolonger les scénarios de nos illusions. Mais elles ne peuvent véritablement nous aider que si nous reconnaissons ou admettons que nous faisons fausse route.

En suivant les enseignements et en pratiquant, nous allons inévitablement découvrir certaines évidences qui nous concernent : les pièges où nous tombons toujours ; nos stratégies et nos scénarios habituels, héritage de notre karma négatif, qui se répètent et se renforcent indéfiniment ; nos façons si personnelles de voir les choses, ces explications éculées, rebattues et tout à fait erronées sur nous-mêmes et le monde, que nous tenons pour authentiques et qui, de ce fait, déforment notre vision de la réalité. Si nous persévérons sur le chemin spirituel et que nous nous observons avec honnêteté, peu à peu va se faire jour en nous le fait que toutes nos perceptions ne sont qu'un tissu d'illusions. Le simple fait de reconnaître notre confusion, même si nous sommes incapables de l'accepter complètement, peut apporter une lueur de compréhension et déclencher en nous un processus nouveau, un processus de guérison.

Notre esprit peut être merveilleux, mais il peut être aussi notre pire ennemi. Il nous cause tant de problèmes. Parfois, j'aimerais que l'esprit soit comme un dentier qu'on pourrait ôter et poser la nuit sur sa table de chevet. Cela nous permettrait au moins de nous reposer de ses mauvais tours. Mais voilà, nous sommes tellement à la merci de notre esprit, que même si les enseignements touchent en nous une corde sensible et nous émeuvent au-delà de toute expérience, nous refusons d'aller de l'avant, retenus par quelque inexplicable attitude soupçonneuse, profondément enracinée. A un moment donné, il nous faut pourtant mettre un terme à ce manque de confiance. Il nous faut abandonner doutes et soupçons qui sont censés nous protéger, mais qui sont totalement inefficaces et finissent par nous apporter davantage de souffrance, cette souffrance dont ils étaient supposés nous défendre.

Lorsque nous nous sentons dans un état d'esprit négatif, il est bien plus naturel de douter que de croire. D'un point de vue bouddhiste, le doute est le signe d'un manque de compréhension et d'éducation spirituelle ; mais le doute est aussi considéré comme un catalyseur dans le processus de maturation de la foi. C'est lorsque nous faisons face au doute et aux difficultés que nous découvrons si notre foi est une foi simpliste, pieuse et conceptuelle, ou si elle est forte, stable et ancrée dans une profonde compréhension du cœur. Si vous avez la foi, tôt ou tard, elle sera mise à l'épreuve ; mais quel que soit le défi, qu'il vienne de vous ou de l'extérieur, il fait simplement partie du processus de la foi et du doute.

Imaginez que vous ne vous soyez jamais lavé de votre vie et que vous décidiez un beau jour de prendre une douche. Vous commencez par bien vous frotter et vous voyez avec horreur la saleté sortir par tous les pores de votre peau et couler sur tout votre corps. Quelque chose ne va pas ! Vous étiez censé devenir propre, mais tout ce que vous voyez, c'est la crasse ! Vous paniquez et sortez précipitamment de la douche, convaincu que vous n'auriez jamais dû y entrer. Mais tout ce que vous aurez obtenu, c'est d'être encore plus sale qu'avant. Vous ne pouvez pas savoir que le plus sage est de s'armer de patience et de terminer sa douche. Pendant un moment, vous aurez l'impression de devenir encore plus sale, mais si vous continuez à vous laver, vous allez en ressortir frais et propre. C'est tout un processus qui est en jeu, le processus de purification.

De la même façon, lorsque de menus obstacles se manifestent sur la voie spirituelle, un bon pratiquant ne perd pas la foi et ne se met pas à douter, car il possède le discernement qui permet de reconnaître toutes les difficultés pour ce qu'elles sont, c'est à dire de simples obstacles, rien de plus. Il est dans la nature des choses qu'un obstacle, une fois reconnu pour ce qu'il est, cesse par là d'en être un. Mais si on ne reconnaît pas un obstacle tel qu'il est, on le prend au sérieux, ce qui lui donne force et solidité, et en fait ainsi un blocage réel.

Quel que soit le doute qui s'élève, regardez-le simplement comme un obstacle, reconnaissez en lui la manifestation d'une compréhension qui a besoin d'être clarifiée et débloquée : sachez qu'il ne s'agit pas là d'un problème fondamental, mais simplement d'une étape dans le processus de purification et d'apprentissage. Laissez le processus se poursuivre et parvenir à son terme sans jamais perdre confiance ni détermination. Telle est la voie suivie par les grands pratiquants du passé, qui avaient l'habitude de dire : "Il n'est pas de meilleure armure que la persévérance."

Les enseignements nous apprennent ce qu'il nous faut réaliser, mais nous devons aussi suivre notre propre cheminement afin de parvenir à une réalisation qui nous soit personnelle. Ce cheminement peut nous faire traverser toutes sortes de souffrances, de difficultés et de doutes, qui vont devenir nos plus grands maîtres. Ainsi allons-nous apprendre l'humilité nécessaire pour reconnaître nos limites ; ainsi allons-nous découvrir la force intérieure et le courage dont nous avons besoin pour renoncer à nos vieilles habitudes et à nos idées préconçues, et nous ouvrir à la vision plus vaste de la véritable liberté que nous offrent les enseignements spirituels.

Il nous faut donc constamment apprécier à sa juste valeur l'œuvre subtile de l'enseignement et de la pratique, et persévérer calmement et patiemment, même si aucun changement extraordinaire ou spectaculaire ne se produit. L'important, c'est de manifester à l'égard de soi-même habileté et douceur, ne pas se laisser aller au découragement, ne pas renoncer, mais faire confiance à la voie spirituelle, tout en sachant qu'elle possède ses lois et sa dynamique propres.

Plus que tout, il nous faut nourrir notre vrai soi -ce que nous pourrions appeler notre nature de bouddha : en effet, nous commettons bien souvent l'erreur fatale de nous identifier à notre confusion, et de l'utiliser ensuite pour nous juger, nous condamner, et alimenter ainsi ce manque d'amour de soi dont tant d'entre nous souffrent de nos jours. Il est essentiel de résister à la tentation de porter un jugement sur nous-mêmes et sur les enseignements ; nous devons plutôt percevoir notre situation avec humour et réaliser qu'en ce moment, c'est un peu comme si de nombreuses personnes cohabitaient en nous. Et il est encourageant de constater que si en un sens, nous avons tous apporter nos énormes problèmes sur la voie spirituelle, ce sont peut-être eux en fait qui nous ont conduits à découvrir les enseignements  et d'un autre point de vue, ces problèmes ne sont finalement pas aussi réels, solides et insurmontables que nous le croyions.

Pour continuer d'avancer sur la voie spirituelle, il nous faut relever de nombreux défis et nous avons beaucoup à apprendre. Nous devons découvrir comment déjouer les obstacles et les difficultés ; comment traiter les doutes et démasquer les vues erronées ; comment trouver l'inspiration quand nous nous y sentons le moins disposés ; comment nous comprendre à travers nos états d'âme ; comment travailler véritablement avec les enseignements et les pratiques et les intégrer dans notre vie quotidienne ; comment susciter la compassion et la mettre en pratique ; et comment transformer notre souffrance et nos émotions.

Sur la voie spirituelle, nous avons tous besoin du soutien et des bonnes fondations que donne la connaissance véritable des enseignements, et l'on ne saurait trop insister sur ce point. En effet, plus nous étudierons et pratiquerons, plus le discernement, la clarté et une vision profonde s'exprimeront en nous. Alors, quand la vérité viendra frapper à notre porte, nous la reconnaîtrons avec certitude et nous lui ouvrirons avec joie, car nous aurons deviné qu'elle pourrait bien être... la vérité de ce que nous sommes vraiment.

Tiré de "The Future of Buddhism" de Sogyal Rinpoché, avec l'aimable autorisation de Rider Books, Ebury press ; édition française : "L'Avenir du Bouddhisme", éditions de la Table Ronde, Paris 2003.

 

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02/10/2013

livres et revues

Livres & revues

"budo"
Morihei Ueshiba
budostore 1991
"l'essence de l'aikido"
Morihei Ueshiba
budo edt 1998
"esprit de l'aikido" Kisshomaru Ueshiba
edt budo 2000
"l'art de la paix"
Morihei Ueshiba
budostore 1991
"techniques de budo en aikido"
Morihei Ueshiba
G tredaniel 1998
"les maitres de l'aikido" Guy Trédaniel
éditeur 1995
"aikido aikibudo"
hors série
05 juil 99
"aikido aikibudo"
hors série
12 avril 01
"aikido aikibudo"
hors série
18 dec 02
"aikido aikibudo"
hors série
16 avril 02
"aikido aikibudo"
hors série
19 avril 03
"aikido aikibudo"
hors série
20 mai 04
"karaté bushido"
hors série
01 mai 05
"la pratique de l'aikido" Kisshomaru Ueshiba "énergie aikido"
hors série
01 mai 06
"nature et harmonie"
Mitsugi Saotome
Guy Trédaniel
éditeur 1995
"basic techniques vol 1"
Saito Morihirol 1973
"advanced techniques
vol 2"
Morihiro Saito 1973
"takemusu aikido historique et techniques de
base tome 1"
Morihiro Saito.
1998 edt budo concepts
"takemusu aikido tome 2" Morihiro Saito 2001

"takemusu aiki Morihiro Saito tome3"

"takemusu aiki
Morihiro Saito tome 4"
"takemusu aikido Morihiro Saito tome 5" "aikido officiel"
Kisshomaru Ueshiba Moriteru Ueshiba
2004 edt budo
"aikido officiel"
tome 2
"tamura aikido"
1986
"etiquette et transmission"
tamura 1991
"fondamental tome1" sedirep 1979 C. Tissier "fondamental
culture traditions"
C. Tissier tome 2 1981
"fondamental tome3"
C. Tissier
tech de baton 1983
"fondamental tome4"
C. Tissier
tech avancées 1987
"initiation"
C. Tissier 1983
"aikido"
C. Tissier 1990
"fragmts de dialogue
à deux inconnues"
F. Noel 1996
"aikido"
G. Blaize
"comprendre l'aikido"
Budo Éditions 2001
"histoire de l'aikido" "histoire de l'aikido" "la philosophie de l'aikido"
"les arts martiaux intériorisés"
JD. Cauhepe
et A. Kuang
"les secrets de l'aikido" "maitre morihei ueshiba"
présence et message André Noquet
"réflexions
sur l'aikido"
Jean Gabriel
"takemusu aiki"
par Ueshiba Morihei
et Takahashi Hideo
"ueshiba l'invincible"

aikido,ffaaa,ffab,montlucon,asptt,arts martiaux

Aikido - Un Art Martial, Une Autre Manière D'être .André Protin 1994


 

 

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01/10/2013

51st All Japan Aikido Demonstration 2013

 

La 51st All Japan Aikido Demonstration 2013 est une manifestation nationale de l'Aïkikaï.

Elle a lieu chaque année au Nippon Budokan à Tokyo au Japon.

Succession de démonstrations aussi bien de grands senseïs que de pratiquants moins expérimentés et jusqu'aux débutants. Les démonstrations durent trois minutes sauf les prestations du Doshu, Waka Senseï et Tada Senseï. Un coup sur un grand tambour donne le signal de début et de fin de chaque prestation. Les démonstrations ont lieu simultanément sur cinq grands tatamis. Plus de 8 000 pratiquants participent et il y a plus de 10 000 spectateurs.

 

 


 Kobayashi Yasuo Shihan  ,M itsuteru Ueshiba waka sensei

Endo Seishiro Shihan , Yasuno Masatoshi Shihan , Tada Hiroshi Shihan , Ueshiba Moriteru Doshu

 


 


 


 


 


 


 

 

 

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30/09/2013

Vue juste, vues erronées

 

 

Vue juste, vues erronées

 

Histoire tirée de View, le journal de RigpaSogyal Rinpoché

 

Un jour, le Bouddha conta l'histoire d'un jeune marchand, marié à une très belle femme et père d'un petit garçon.

Or sa femme vint à tomber malade et mourut ; l'homme reporta alors toute son affection sur l'enfant, qui devint son unique source de bonheur et de joie.

Un jour que ses affaires l'avaient éloigné de chez lui, une bande de brigands mit le village à feu et à sang et enleva son fils alors âgé de cinq ans. A son retour, il fut anéanti par un immense chagrin devant le désastre survenu en son absence. Dans les décombres, il découvrit les restes calcinés d'un petit enfant que, dans son désespoir, il prit pour le cadavre de son fils. S'arrachant les cheveux, se frappant la poitrine, il pleurait sans pouvoir surmonter sa douleur. Finalement, il procéda à la cérémonie de crémation et recueillit les cendres dans une petite bourse de soie précieuse. Qu'il travaillât, dormît ou mangeât, il portait constamment les cendres sur lui. Souvent, s'asseyant à l'écart, il pleurait des heures durant.

Un jour, son fils parvint à s'échapper et retrouva le chemin du village. Il était minuit lorsqu'il atteignit la maison de son père et frappa à la porte.

L'homme était couché et sanglotait, le sac de cendres à ses côtés. " Qui est là ? " demanda-t-il. L'enfant répondit : " C'est moi, papa, c'est ton fils. Ouvre la porte. " Dans son angoisse et sa confusion, le père pensa qu'un mauvais plaisant lui jouait un tour cruel. " Va-t'en, cria-t-il, laisse-moi tranquille ! " Puis il se remit à pleurer. A plusieurs reprises, le garçon frappa à la porte, mais le père persista dans son refus de le laisser entrer. Finalement, l'enfant fit demi-tour et s'éloigna lentement. Père et fils ne se revirent jamais.

 

A la fin de l'histoire, le Bouddha ajouta : " Parfois, dans un certain contexte, vous prenez quelque chose pour la vérité. Si vous vous attachez obstinément à cette opinion, la vérité viendrait-elle en personne frapper à votre porte, vous ne lui ouvririez pas. "

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26/09/2013

Démonstration à Commentry avec AIKIDO COMMENTRY ET DESERTINES

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PARTICIPATION DU CLUB AVEC OLIVIER, NUNO, LOUISE ET THIERRY

au forum des associations à l'Agora de Commentry,

le samedi 21 septembre 2013

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Visionnez également l'album photos "AGORA 2013" pour d'autres vues.

+ demain photos des autres participants de Commentry et Désertines + l'album photos II

20/09/2013

Mifune Kyuzo 10° DAN DE JUDO

 

Mifune Kyuzo, 10° dan, est l'un des plus grand Maîtres de judo de tous les temps.

Il commença au Kodokan avec Jigoro Kano, fondateur du judo moderne.

En 9 ans, il devient 6°dan et resta toujours invaincu en tournoi.

A 54 ans, Jigoro Kano le nomme 9°dan.

C'était un contemporain de Morihei Ueshiba.

      il obtint le 10° dan en 1945 à 62 ans.

Il meurt à l'âge de 81ans .         

 


 


 

autre lien vidéo

 

un autre

                                 

19/09/2013

Bokuden et ses trois fils #3

Cette histoire très connue est tirée pour ma part,  "des Contes et récits des arts martiaux de Chine et du Japon " (Albin Michel - 1984 )

 

 

Bokuden, grand Maître de sabre, reçut un jour la visite d'un confrère.

Pour présenter ses trois fils à son ami, et montrer le niveau qu'ils avaient atteint en suivant son enseignement, Bokuden prépara un petit stratagème : il cala un vase sur le coin d'une porte coulissante, de manière à ce qu'il tombe sur la tête de celui qui entrerait dans la pièce.

Tranquillement assis avec son ami, tous deux face à la porte, Bokuden appela son fils aîné.

Quand celui-ci se trouva devant la porte, il s'arrêta net. Après avoir entrebâillé la porte, il décrocha le vase avant d'entrer. Refermant la porte derrière lui, il replaça le vase avant d'aller saluer les deux Maîtres. " Voici mon fils aîné, dit Bokuden en souriant, il a déjà atteint un bon niveau et est en voie de devenir Maître."

Le second fils fut appelé. Il fit coulisser la porte et commença à entrer. Esquivant de justesse le vase qu'il faillit recevoir sur le crâne, il réussit à l'attraper au vol. " C'est mon second fils, expliqua-t-il à l'hôte, il a encore un long chemin à parcourir ".

Quand ce fut le tour du fils cadet, celui-ci entra précipitamment et reçut lourdement le vase sur le cou. Mais avant que le vase ne touche les tatamis, il dégaina son sabre et le cassa en deux. " Et celui-là, reprit le Maître, c'est mon fils cadet. C'est un peu la honte de la famille, mais il est encore jeune. "

 

autre lien sur Tsukahara Bokuden (1490-1572)(en anglais)

autre

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18/09/2013

Les 7 samouraïs

 

les 7 samouraïs,

Ce film culte du cinéma japonais, tourné en 1954 par Akira Kurosawa, d'une durée de 3 h 26, retrace l'histoire de la résistance de paysans dans le japon médiéval du XVI° siècle, qui recrutèrent des samouraïs pour se protéger de bandits pillant régulièrement leur village.

Hollywood fera un remake du film en 1960 : "Les 7 mercenaires" de John Sturges.


Restauré en haute-définition, les 7 samouraïs sont ressortis dans les salles en juillet 2013.

Pour plus d'information sur le film suivre ce lien très complet

autres liens sur A Kurosawa

 

Je suis désolé, j'ai été obligé de supprimer les 5 extraits du film mais voici la bande d'annonce !


 

un petit peu plus

  trailer inédit ... 2

 


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Le tailleur de pierre

 

Le tailleur de pierre

Il était une fois...

Dans un pays lointain, vivait un homme qui depuis de longues années travaillait le roc et la pierre,
vivant dans la nature mais doutant de lui-même. Souvent il se lamentait sur son sort de tailleur de pierre.
Il voulait changer, sortir de sa condition, devenir riche et profiter de tous les plaisirs de la vie.


Un jour qu'il désespérait en taillant un bloc de pierre, celui-ci se brisa en deux et un génie s'en échappa.


Il fut surpris et eut un mouvement de recul.


Le génie le rassura et lui dit que, puisqu'il l'avait délivré, il pourrait lui demander ce qu'il voulait.


Le vieil homme n'en revenait pas ! Une fois sa surprise passée, il dit qu'il voulait devenir riche ;
l'instant d'après, il se retrouva dans un palais merveilleux dans une contrée fabuleuse.

Rien ne lui manquait,
il connut tous les plaisirs de la vie que pouvait lui procurer l'argent mais bientôt, il se dit que bien qu'immensément riche, il n'était pas le plus fort de tous les hommes.


Il fit le vœu et une nouvelle fois, le génie réalisa sa pensée : il devint l'homme le plus puissant de la terre.


Quelque temps après, il remarqua que le soleil se jouait de lui et que ce soleil était de loin le plus fort.
Lui qui était l'homme le plus puissant de la terre était obligé de se protéger des rayons brûlants du soleil.


Il décida donc de devenir soleil. Il rayonnait sur toute la terre et rien ne lui était supérieur,
ou du moins le pensait-il car peu à peu il se rendit compte que quelquefois ses rayons étaient arrêtés par les nuages.


Il en vint à se dire que les nuages étaient bien plus forts que lui et il devint nuage.
Il parvint à arrêter les rayons du soleil et se plaisait dans sa nouvelle condition.


Peu de temps après, il se rendit compte qu'il ne pouvait pas aller où bon il voulait car il dépendait du vent.

Le vent est bien plus fort que moi, se dit-il, et il devint vent.


Les hommes, le soleil, les nuages n'avaient aucun pouvoir sur lui, il se réjouissait de son état.

Un jour qu'il soufflait sur l'océan, il prit conscience de la force de l'eau et peu à peu, il devint persuadé que l'océan devait être bien plus puissant que lui.
Alors il devint océan, il balayait tout sur son passage quand il se mettait en colère, il battait le roc des falaises avec toute son énergie.


Ces falaises qui le narguaient, qui se jouaient de l'homme, du soleil, des nuages, du vent, de l'océan,
étaient-elles plus fortes que lui ? Il ne put supporter plus longtemps cela.


Il voulait la puissance immédiatement et ne supportait pas les rochers contre lesquels, bien qu'il le sache, il lui faudrait un temps infini pour les asservir. Il décida de changer, une fois encore et il devint la pierre et le roc.


Maintenant il rigolait intérieurement de tous ses ennemis, se disant qu'il était vraiment le plus fort, jusqu'au jour où il se sentit piqué, démangé, grignoté par quelque chose qui lui paraissait insaisissable.
Au fur et à mesure des jours il se sentait diminué, insensiblement mais diminué quand même.

Il ne pouvait supporter cela et il demanda une dernière faveur à son génie.
Transforme-moi en ce qui me ronge et qui est de plus en plus fort que moi.


Le génie s'exécuta et le transforma... en tailleur de pierre.

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17/09/2013

Miyamoto Musashi - "Gorin-no-Sho" ou " traité des cinq roues "

 

Classique de la littérature japonaise, écrit par un des plus grand samouraï de l'histoire et de loin le plus connu, Miyamoto Musashi, le traité des cinq roues est encore aujourd'hui source d'inspiration dans la société japonaise qui applique les principes de " l'esprit des arts martiaux aux affaires du monde".

Miyamoto Musashi consacra toute sa vie à l'étude du kenjutsu, il créa le Niten-Ichi-Ryu utilisant les deux sabres, ce qui à l'époque était non conventionnel car on utilisait toujours le katana à deux mains, mais Musashi par son expérience des duels trouvait cela peu pratique dans un conflit avec plusieurs adversaires pour se protéger de coups venant de différentes directions simultanément. Il trouvait également un manque de fluidité en utilisant le katana à deux mains dans ces conditions particulières.

Musashi écrivit le Gorin-no-Sho à la fin de sa vie où il se retira dans une grotte sentant sa fin proche. Ce livre est aussi bien un traité de philosophie, de stratégie guerrière qu'un traité du maniement du ken.

ce site en lien sera beaucoup plus complet

 

autre lien explorant profondément le traité des cinq roues

 

                                                              aperçu vidéo