RENE VDB (24/02/2014)
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René VDB a commencé l’Aïkido à 24 ans en septembre 1964 avec Mr David comme professeur, élève lui-même d'André Noquet et de Tadashi Abe. En janvier 65, son professeur invite Maître Noro, et ce fut une révélation pour lui. Il pratiqua également avec d'autres grands Maîtres comme Tada, Nakazono, Asai, puis travailla avec Maître Tamura pendant plus de 30 ans. A la mort de Tamura Senseï, il quitta son poste de CEN de la FFAB, en désaccord avec la politique administrative.
Il continua à travers Mutokukai, une structure apolitique organisée en réseau et ouverte à tous, déjà en place du temps de Maître Tamura.
Il étudia également un petit moment à Iwama avec Saito Senseï.
Il étudia aussi le karaté, le kendo pendant 20 ans, ainsi que le ïaïdo (école Musō shinden ryū) ; il devint directeur technique adjoint de la Fédération européenne de ïaïdo.
Il fut nommé 7e dan le jour de ses 40 ans de pratique du Budo.
René VDB décéda le 14 février 2012.
Bien que nous fassions partie de la FFAAA, il nous accueillait avec le même entrain que les autres, sans se soucier d'où nous venions, et il partageait tout son savoir intensément. Pour lui, la pratique surpassait les conflits d'intérêts. A chacune de ses venues dans la région Auvergne, le contact passait et il donnait à chacun l'envie d'aller plus loin. Son travail aux armes était également prodigieux ; d'ailleurs la photo ci-dessus le prouve largement : l'intensité du regard, l’exigence dans la pratique était sa ligne de conduite.
Merci au club de Néris-les-Bains (FFAB) pour la photo en en-tête et la photo de groupe de ce stage mémorable en 2004.
INTERVIEW DE RENE VDB PAR AÏKIDO JOURNAL(PDF)
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extrait d'un article d'Ivan Bel de son site
""En kenjutsu, lorsque j’arrivais à un certain niveau où je commençais (grave erreur) à devenir sûr de moi, il me demanda de l’attaquer sans aucune retenue, avec pour but de lui ouvrir la tête en deux. Je ne me posais jamais la question du bien ou du mal d’un acte dans ma pratique et j’obéissais aveuglément à mes maîtres. Aussi lorsque j’attaquais, il savait que je ne l’épargnerai pas, et je crois même qu’il aimait ça. Face à face, il commença à faire onduler son bokken comme au kendo. Il repoussa deux attaques de ma part, où j’aurais pu le tuer au premier choc, mais il me détourna sans effort apparent, devant les visages blêmes de l’assistance. Sentant sans doute mon état d’esprit résolu, il poussa un kiaï terrible dans mon attaque suivante. Mes deux bras tombèrent sans vie, incapable de lever mon bokken. Ses yeux brillaient et me transperçaient, à l’image de ce que l’on peut se faire de O Senseï en lisant les biographies. VDB c’était ce niveau-là, incroyablement précis et puissant. J’eus la peur de ma vie ce jour-là en sentant le vent du boulet en quelque sorte. Puis le sourire mi-narquois, mi-amusé que nous lui connaissons tous est revenu sur ses lèvres et il est venu me tapoter l’épaule avec ces mots « Ivan, il faut que tu fasses attention à ta garde mentale». Je n’ai rien compris sur le coup, mais quelle leçon !""
autre article, celui de Léo Tamaki
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