SUMO (02/02/2014)
Le sumo est un sport de lutte japonais empreint de rites traditionnels. Le sumo fut mentionné pour la première fois en 712 dans le Kojiki, ou Récit des Temps Anciens. Il semble que les combats sumo soient apparus il y a près de 1 500 ans, sous forme de rituels religieux shinto : des combats sumo ainsi que des danses et du théâtre étaient dédiés aux kami en même temps que des prières pour obtenir de bonnes récoltes.
Au VIIIe siècle, les combats sumo sont introduits dans les cérémonies de la Cour Impériale. Les combats de l'époque, qui mélangent boxe et lutte et qui autorisent presque tous les coups, restent très éloignés des combats de sumo actuels. Cependant, sous l'influence de la Cour Impériale, des règles furent progressivement formulées, des techniques furent développées et le combat sumo devint proche de ce qu'il est actuellement. Sous le shogunat Tokugawa, en 1603, période de paix, des groupes de sumo professionnels apparaissent afin de divertir la classe bourgeoise et devient le sport national au 18° siècle.
Les lutteurs de sumo sont appelés au Japon rikishi , litt. « personne instruite (dans le domaine de) la force »), voire o-sumō-san litt. « M. Sumo », avec une marque de respect), plutôt que sumotori , appellation usitée en France, mais peu au Japon,
Lors des combats, ils ne sont vêtus que du mawashi, une bande de tissu serrée autour de la taille et de l'entrejambe, qui constitue la seule prise solide autorisée pendant le combat. Celle-ci fait réglementairement entre 9 et 14 mètres.
Il n'y a pas de catégorie de poids pour les rikishi et il peut arriver que l'un des combattants ait plus du double du poids de l'autre (les poids de rikishi pouvant aller de 70 à 280 kg).
La vie quotidienne du rikishi est très réglementée : réveil à 5 heures du matin, entraînement, repas de midi à base de chanko nabe, sieste et repas du soir également à base de chanko nabe. Les entraînements suivent un certain nombre de rituels ancestraux et les lutteurs les mieux classés se font servir par les apprentis.
Le but de chaque lutteur est d'éjecter l'adversaire hors du cercle de combat ou de lui faire toucher le sol par une autre partie du corps que la plante des pieds. L'arène est appelée dohyō : c'est une plateforme carrée faite d'argile tassée, d'une hauteur de 34 à 60 cm. Un cercle de 4,55 m de diamètre, fait à l'aide de ballots de paille ancrés dans la plateforme, délimite l'aire de combat. Outre les lutteurs, le gyōji , l'arbitre, est également sur le dohyō. Les juges , les présentateurs ainsi que les lutteurs suivants se trouvent autour de l'arène.
Avant l'affrontement, les lutteurs chassent les esprits en frappant le sol avec les pieds, après les avoir levés très haut : il s'agit du shiko. En signe de purification, ils prennent une poignée de sel et la lancent sur le cercle de combat : on parle alors de kiyome no shio. Il y a également le rituel de « l'eau de force » que le rikishi boit puis recrache. Ce sont les trois gestes rituels les plus importants avant le début du combat proprement dit.
Les lutteurs doivent toucher le sol avec leurs deux mains pour accepter le combat, la confrontation physique peut alors commencer. Les deux protagonistes se lèvent et s'élancent l'un vers l'autre, action nommée tachi-ai . Le premier contact entre les deux, atari, est souvent très violent.
Les combattants peuvent utiliser les prises parmi les 82 autorisées.
Le sumo professionnel regroupe plusieurs centaines de lutteurs, regroupés en six divisions :
Makuuchi, la première division composée de 42 lutteurs répartis en cinq rangs, du plus élevé au moins élevé :
Yokozuna, actuellement deux
Ōzeki, actuellement trois
Sekiwake, au moins deux.
Komusubi, au moins deux.
Maegashira, plus de 30 lutteurs.
Jūryō, la deuxième division, comportant 28 lutteurs.
Les divisions inférieures, par ordre décroissant : makushita, sandanme, jonidan et jonokuchi. Ces dernières divisions regroupent plus d'une centaine de lutteurs chacune, et seuls les meilleurs parviennent à s'en extraire.
Il y a six tournois principaux par an, nommés honbasho et durant 15 jours :
Hatsu basho à Tokyo en janvier ;
Haru basho à Ōsaka en mars ;
Natsu basho à Tokyo en mai ;
Nagoya basho à Nagoya en juillet ;
Aki basho à Tokyo en septembre ;
et Kyūshū basho à Fukuoka en novembre.
Ces tournois sont diffusés à travers tout le Japon et sont suivis fiévreusement par une grande partie de la population bien que la discipline soit victime de la désaffection du public depuis quelques années.
BANDE D'ANNONCE : " tu seras SUMO " - FILM 2013
Rêvant d'être judoka,un jeune homme se retrouve plongé dans l'univers du Sumo suite à l'injonction de son père et accepte son destin .« Il n’y a plus de place pour toi à la maison. Ne pense même pas à échouer ! »
sources:
Les photos sont issues du magazine Première.
Lien de l'article :
http://fluctuat.premiere.fr/Expos/News/Photos-l-art-du-co...
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